Marre du bruit des transports et autres nuisances ? La Métropole du Grand Paris (qui comprend Paris et la petite couronne) vient de rendre sa copie pour un Plan de prévention du bruit. Les habitants ont deux mois pour donner leur avis.
Alors que le bruit constitue une nuisance importante en ville, il aura fallu du temps pour aboutir à ce premier jet. C’est en effet depuis 2002 qu’une directive européenne impose à ses états membres de mettre en place des dispositifs globaux pour gérer le bruit dans les grandes agglomérations. Elle a été transposée en droit français en 2006 et des circulaires ont ciblé les zones urbaines à partir de 250 000 habitants. Plusieurs départements franciliens se sont dotés de cartes diagnostiquant en détail les sources de bruit et de plans d’action pour en limiter les nuisances. Paris a validé le sien en 2012 et le Val-de-Marne en 2014, les autres collectivités ont également pris le leur.
Mais les flux aériens, ferroviaires, routiers et les zones d’activités industrielles, principales sources de bruits en région parisienne ne se limitent pas aux découpages administratifs du territoire et nécessitent un approche plus large. C’est dans ce contexte qu’un arrêté a désigné en 2017 la Métropole du Grand Paris (MGP) comme autorité compétente pour la réalisation d’une carte du bruit et d’un plan de prévention du bruit dans l’environnement. La MGP a élaboré son projet en interne, avec le soutien de Bruitparif dès la mi-2018 en indiquant avoir associée les différentes collectivités et gestionnaires d’infrastructures.
900 000 grand-parisiens sur-exposés au bruit routier
Des cartographies stratégique du bruit et diagnostics acoustiques métropolitains ont ainsi pu être réalisés en prenant en compte les récentes recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé. Ces documents indiquent que 900 000 personnes, soit 13% de la population de la MGP, sont exposés à des niveaux supérieurs à la valeur limite réglementaire selon l’indicateur Lden (indicateur de bruit global jour/soir/nuit tenant compte de la sensibilité accrue en période de soirée et de nuit) pour le bruit routier, plus de 30 000 (0,5%) pour le bruit ferré et près de 100 000 (1,5%) pour le bruit aérien. La nuit, (indicateur Ln, pour la période 22h-6h), 280 000 (4,2%) habitants seraient en situation de dépassement des seuils réglementaires pour le bruit routier et plus de 50 000 (0,7%) pour le bruit ferré. En outre, près de 30 000 habitants de la Métropole du Grand Paris sont exposés à des niveaux de bruit dépassant les 50 dB(A) en Ln, alors qu’il n’existe pas de seuil réglementaire pour la période nocturne.
A partir de ce diagnostic, près de 500 mailles prioritaires, des carrées de 250 m de côté présentant le plus fort score en termes d’impact sanitaire, ont été identifiées pour être traitées en priorité et regroupées en 8 secteurs. Parallèlement, des zones préservées du bruit ont été signalées de façon à ce qu’elles puissent être sanctuarisées.
Du 1er octobre au 1er décembre 2019, le public est invité à déposer des observations par voie électronique sur le site internet de la Métropole du Grand Paris ou sur un registre ouvert à cet effet au siège de la Métropole du Grand Paris. Les observations et propositions pourront également être adressées par voie postale à l’adresse suivante : Métropole du Grand Paris, 15-19 avenue Pierre Mendès-France, CS 81411, 75646 Paris Cedex 13 jusqu’à la fin de la période de mise à disposition, le cachet de la Poste faisant foi.
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