Initiative | Val-de-Marne | 26/11/2019
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Economie sociale et solidaire mode d’emploi à Créteil

Economie sociale et solidaire mode d’emploi à Créteil

La démocratie économique, l’entrepreneuriat citoyen raisonnable et responsable donc durable, ça s’apprend!” Alors que l’Economie sociale et solidaire représente 10% de l’emploi en France, des ateliers étaient organisés sur ce sujet à l’université de Créteil par le territoire Grand Paris Sud Est Avenir, à l’occasion du mois de l’ESS.

“Des citoyens qui s’organisent collectivement pour produire des biens et services dont ils ont besoin dans le respect des personnes et de l’environnement, c’est ça, l’économie sociale et solidaire”, introduit Danielle Cornet, vice-présidente emploi, insertion d territoire Grand Paris Sud Est Avenir (GPSEA), pour lancer ces ateliers organisés par la région, la Chambre régionale de l’Economie sociale et solidaire (Cress), le territoire et l’université.

Au total, trois ateliers ont été organisés pour sensibiliser le grand public, étudiants, entreprises et et organisations. Ici, on parle coopératives étudiantes éphémères. L’idée: concrétiser sur une durée limitée un projet entrepreneurial, collectif et coopératif. “ L’idée, c’est que chaque groupe de jeunes vienne penser son projet pendant trois mois dans un local dédié. Y débattre, voter, décider. Le plus dur c’est de trouver un local. Et pour monter un projet coopératif il en faut forcément un” explique Elodie Ros, docteure en sciences politiques. “C’est bien pensé, ça permet à des jeunes de s’orienter non plus vers un métier mais vers un modèle économique” confie une participante. Des idées fusent, comme la mise en place d’une “université type, où les élèves étudieraient ce modèle en théorie et en pratique, sans être rémunérés dans un premier temps.”

L’atelier “coopératives étudiantes et création d’entreprise”

A l’étage, Sylvie Mariaud, déléguée ESS pour la région, débat des enjeux des Jeux Olympiques à Paris. “On veut éviter les conséquences subies à Athènes et Rio. Il faut que l’ESS puisse se saisir de ce marché, gigantesque. Une charte a été signée pour garantir notamment cet accès aux TPE-PME et aux entreprises ESS avec des aides économiques.” Guillaume, chef d’une petite entreprise dans le bâtiment, qui ne comtte que six personnes, semble sceptique : “Pour le Grand Paris Express, on nous a tenu le même discours, et au final, elles n’ont presque rien eu. Il faut vraiment définir la répartition des lots en amont, pour que les acteurs de l’ESS accèdent vraiment aux marchés principaux.” Danielle Cornet en convient : “On essuie les plâtres du Grand Paris Express avec une faille dans les clauses, et une mauvaise anticipation des allotissements. Cette expérience doit nous servir de leçon. Pour les JO, il faut que l’on réussisse tous ensemble.

L’atelier “marchés des JO 2024 pour l’ESS”

Caroline Nouar, elle, est venue assister à l’atelier “mécénat de compétences”. Elle, fait partie de l’association Zéro Chômeur de Longue Durée du Val-de-Marne : un projet de territoire qui associe chômeurs, habitants, mairie, associations et entreprises locales pour aboutir à la création d’une pure entreprise issue de l’ESS. Elle vient aussi pour échanger. Un représentant de ProBonoLab, expert en mécénat de compétences, définit le concept : “On collecte le temps de certains salariés, pour qu’ils échangent leur savoir auprès d’autres entreprises qui n’ont pas les moyens suffisants pour penser par exemple un logiciel. En échange, ce temps de travail peut être défiscalisé, un peu sur le modèle des dons”.

Une plénière sur les tiers lieux et locaux pour développer son activité

Autre amphi, autre sujet. Martin Locret, chef de projet de la coopérative Plateau Urbain : “Nous mettons à disposition des espaces vacants pour les acteurs de l’ESS. On a des gens qui ont besoin d’espaces de stockage, d’autres, de création, ou même d’exposition”. Des locaux à prix cassés qui profitent de friches comme ces anciens bâtiments d’Universal à Anthony.

La plénière sur les tiers lieux et locaux

“Comment des pieds d’immeubles peuvent-ils être dédiés à l’ESS ? Avec toute la mixité que cela apporte, les HLM sont au cœur de la logique sociale et solidaire. On va aller convaincre des bailleurs sociaux en leur présentant un porteur de projet qui répond aux besoins et enjeux de tel territoire”, pose Laurent Goutodier, de Coworkcity. “On essaye de développer ces initiatives sur des espaces prioritaires“, indique Yann Beauché, du bailleur social Logial.

Un appel à projets pour encourager les initiatives

Pour encourager les initiatives, le territoire GPSE organise chaque année un appel à projets. Cela a déjà permis de lancer des épiceries solidaires, composteurs, friperies solidaires, espaces de coworking solidaires, tiers-lieux, centre dentaire associatif, crèche. Les lauréats de la dernière édition seront connus Le 16 décembre.

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