L’enquête publique du Téléval, premier téléphérique urbain d’Île-de-France, qui reliera Créteil à Villeneuve-Saint-Georges, se tiendra du 25 mars au 25 avril 2019. Le collectif Vite le Televal se réjouit. La ville de Créteil fait en revanche la grimace du côté des Sarrazins. Ce 11 février, son Conseil municipal a voté à l’unanimité contre son tracé actuel et une modification du PLU.
«Onze ans après les premières études de cette nouvelle ligne de transports publics indispensable. Enfin ! se réjouit le collectif Vite le Televal. Il s’agit d’une bonne nouvelle pour les habitants de Créteil, de Limeil-Brévannes, de Valenton et de Villeneuve-Saint-Georges. Les riverains, tous les habitants, les salariés, les entreprises et les usagers des transports pourront à nouveau s’exprimer sur le projet (après le temps d’échanges de 2013, la concertation de 2016 et les réunions publiques de 2018).» Le collectif prévoit de remettre les 3400 premières signatures originales de la pétition Vite le Téléval à cette occasion.
Du côté de Créteil, la question du passage près des Sarrazins continue de constituer une pierre d’achoppement. Ce lundi 11 février, le Conseil municipal a voté à l’unanimité un avis se réjouissant certes du projet mais demandant un nouvel examen de son tracé. «En toute cohérence. la commune ne peut que s’opposer à nouveau au tracé du Câble A – Téléval retenu pour la station de la Pointe du Lac qui, de par sa proximité avec les immeubles d’habitation du quartier résidentiel des Sarrazins Sud, perturberait fortement et de manière importante les conditions et cadre de vie des riverains, qui plus est sur une amplitude horaire de fonctionnement du Câble A calée sur celle du métro (5h30 – 1h du matin), et avec une fréquence de 30 secondes entre deux cabines, pose ainsi l’avis de la commune, rappelant sa position similaire prise au printemps 2018. Il est à noter que les préoccupations soulevées par la commune quant au tracé retenu trouvent un écho à travers l’avis délibéré en date du 17 octobre 2018 de la Mission régionale d’autorité environnementale d’Ile-de-France (MRAe). En effet, cette autorité indépendante considère que des approfondissements doivent être apportés pour apprécier la portée des mesures prises par Ile-de-France Mobilités pour éviter, réduire ou compenser les impacts du projet mis en exergues par l’étude d’impact. En l’espèce il s’agit, notamment de mieux évaluer l’insertion paysagère et urbaine du projet compte tenu notamment des différentes hauteurs du téléphérique et de son passage à proximité des quartiers d’habitation, de compléter la perception des covisibilités générées tout au long du projet (depuis les façades des immeubles d’habitation vers les cabines mais aussi des cabines en direction des appartements) et de caractériser plus encore les nuisances sonores et visuelles et de justifier plus avant leur prise en compte», détaille l’avis qui s’oppose par principe à une modification du PLU (Plan local d’urbanisme) de Créteil, qui permettrait de réaliser des expropriations.
L’avis a été voté à l’unanimité du Conseil municipal, y compris par le président du groupe d’opposition de droite, Thierry Hebbrecht, lequel a toutefois rappelé que le premier tracé du téléphérique prévoyait de passer par l’ouest de la station, côté Duvauchelle, mais qu’à l’époque, la ville de Créteil avait refusé. Depuis le début du projet, la position de la commune a en effet évolué concernant le tracé idéal.
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