A l’occasion de la journée européenne de la déportation, le Comité de Fontenay-sous-Bois pour la Mémoire des Enfants Déportés parce que nés Juifs a rendu hommage aux 13 enfants fontenaysiens déportés lors de la seconde guerre mondiale. L’occasion pour les derniers témoins (pas spécifiquement de Fontenay) de cheminer aux côtés des futurs citoyens.
Membres du Comité, élus du département et de la commune, représentants de diverses associations… Une vingtaine de personnes ont participé à une matinée d’hommage aux 13 enfants, élèves dans des écoles fontenaysiennes, déportés entre 1942 et 1944, passant par les écoles Michelet, Victor Duruy, Mot, Lesourd et Jules Ferry.
« Comme vous ils étaient élèves ici ».
David Ben Yacoub est président du Comité de Fontenay-sous-Bois pour la Mémoire des Enfants Déportés parce que nés Juifs depuis quatre ans. Il se voit comme « un passeur de mémoire ». Selon lui, le devoir de mémoire et de sensibilisation des plus jeunes est d’autant plus important que le racisme et l’antisémitisme se développent. « La bête immonde est toujours là » insiste-t-il. « Il faut la combattre par la fraternité, la liberté et l’égalité. Il nous faut être vigilant et user de notre meilleure arme : la mémoire. ».
Dans son discours, face aux élèves des différentes écoles, il énumère les noms des 13 enfants déportés. « Comme vous ils étaient élèves ici » martèle-t-il. Les élèves sont calmes et silencieux. Après une minute de silence, ils sont invités à chanter la Marseillaise.
Ce sont des élèves de CM1 et CM2 qui participent tous les ans aux cérémonies d’hommage aux victimes de la Shoah. Une institutrice de l’école Victor Duruy salue l’initiative. « Ça permet d’introduire la seconde guerre mondiale auprès des enfants, même si normalement le thème n’est abordé qu’à la fin du CM2 » explique-t-elle. Cette année, à l’école Victor Duruy, les élèves d’une classe de CE2 était aussi présents. Mathis, 8 ans, explique avoir lu en classe l’histoire d’Otto, “l’ours en peluche d’un petit garçon juif en Allemagne».
Des témoins en guerre contre l’oubli
Georges Cukierman est visiblement très ému lorsque les écoliers entonnent l’hymne national. A 93 ans, cet ancien résistant est, avec sa femme Rebecca, un artisan actif de la passation de mémoire. Georges peine à se déplacer et son état de santé l’oblige à s’asseoir régulièrement. Pourtant, il a tenu à assister à toutes les commémorations, sans rater une seule école. « Avec les témoins qui vieillissent et disparaissent c’est de plus en plus important » confie-t-il.
Au-delà des cérémonies d’hommage, Georges et Rebecca Cukierman viennent régulièrement témoigner et animer des débats dans les écoles, collèges et lycées. Pour Rebecca, bientôt 92 ans, il est « très important de raconter cette histoire aux enfants ». « Même les petits comprennent bien. Les enseignants les ont préparés. Ils posent des questions formidables » poursuit-elle.Lorsqu’il intervient dans les établissements scolaires, Georges insiste sur le « pourquoi » de la barbarie nazie. « On ne vient pas pour faire pleurer dans les chaumières. Ça ne sert à rien. On est là pour expliquer pourquoi c’est arrivé. Pour que ça n’arrive plus ».
« De ma fenêtre j’ai vu les policiers français emmener mes copains et copines. Je m’en souviens comme si c’était hier » raconte sa femme. Dès 1976, elle se bat pour que soit érigée une plaque en l’honneur des élèves déportés de l’école Tlemcem, dans le XXe arrondissement de Paris, où elle était scolarisée pendant la guerre. Le « comité Tlemcem », créé en 1997, a été à l’origine de l’installation de plaques commémoratives dans l’ensemble des écoles parisiennes et de l’organisation de débats avec les élèves. Installés à Fontenay-sous-Bois depuis les années 1970, Georges et Rebecca Cukierman ont décidé d’étendre l’initiative à leur ville. Ils ont fondé le Comité de Fontenay-sous-Bois pour la Mémoire des Enfants Déportés parce que nés Juifs en 2001. Depuis près de 20 ans, l’association travaille, en lien avec les enseignants, à la passation de la mémoire.
j’habite Nogent sur marne jenesais s’il yaeu des enfants juifs deportes de nogent en tous casiln’yapas de plaque amaconnaissance.J’ai moi meme participe un peu a la resistance a cette epoque( j’ai 98 ans) et j’aiparticipéa des documentaires surce point(france V 2014 les enfants de l’hopital rothschild)
jesorspeu j’aimerais vous renconter Colette Brull-Ulmann
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