Depuis le 29 décembre dernier, l’Ofpra (Office de protection des réfugiés et apatrides) n’a plus de directeur général ni de président du Conseil d’administration. Un vide qui a suscité les interrogations des syndicats et devrait être bientôt comblé.
«Cette situation étonne dès lors que le bilan des deux mandats de Pascal Brice est salué par la majorité des acteurs institutionnels et associatifs de l’asile ainsi que par le personnel de l’Ofpra. En effet, les délais d’instruction des demandes d’asile se sont considérablement réduits tandis que le nombre de décisions prises a lui très fortement augmenté et cela dans un dialogue constant avec les agents et les partenaires de l’Office. Cette situation interroge sur l’avenir de l’établissement et inquiète les personnels car le choix du prochain directeur général de l’Ofpra aura des conséquences majeures s’agissant de l’indépendance de l’établissement, du respect du droit d’asile et des conditions sereines de travail des agents», interrogeaient les syndicats ASYL et CGT-OFPRA fin janvier 2019, en appelant au Président de la République «afin qu’il fasse le choix de l’indépendance de l’OFPRA, de la poursuite du travail engagé, du maintien d’un climat social apaisé au sein d’une administration essentielle dans la République».
Ce samedi 9 mars, l’Elysée a fait savoir qu’Emmanuel Macron envisageait de nommer à la tête de l’office Julien Boucher, maître des requêtes au Conseil d’Etat, actuellement directeur des affaires juridiques au ministère de l’Ecologie. Cette nomination est désormais entre les mains des deux chambres parlementaires pour avis. La nomination, très attendue, a fait l’objet de négociations et de compromis entre les ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères, qui assurent ensemble la tutelle de l’établissement depuis 2007. Auparavant, le droit d’asile relevait du seul ministère des Affaires étrangères.
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