Plusieurs dizaines d’anciens salariés de la Seni, une entreprise de nettoyage, basée à Gentilly, occupent son parking depuis ce lundi 18 mars, afin de réclamer les formulaires Cerfa attestant de leur emploi dans l’entreprise pour pouvoir obtenir leur carte de séjour.
«Nous sommes une cinquantaine à avoir demandé ce formulaire en novembre 2017. Des discussions s’étaient alors engagées avec la direction. En février 2018, en guise de réponse, nous avons été virés», explique Demba, un Malien qui indique avoir travaillé 28 mois dans l’entreprise avec les papiers d’un cousin. «Le 9 avril, nous sommes venus bloquer l’entreprise pour réclamer ces formulaires Cerfa mais on ne nous a donné que des concordances, qui indiquent que nous avons travaillé avec d’autres papiers, et pour seulement 15 personnes sur 48 concernées», poursuit l’ex-salarié, qui tient le piquet sur le parking. C’est dans ce contexte qu’une nouvelle mobilisation a démarré ce lundi 18 mars vers 6 heures du matin, qui se poursuivait ce mardi matin au son du tambour. Le collectif de salariés, accompagné par le Collectif des travailleurs sans papier de Vitry-sur-Seine, appelle à un rassemblement sur place ce mardi à 18 heure.
«Ce n’est pas la première fois que la Seni apparaît sur la place publique pour ce problème. En avril 2008, déjà, une grève avec occupation avait abouti à la régularisation d’une centaine de salariés. À cette époque plusieurs entreprises avaient été occupées pour cette raison. En octobre 2009, un nouveau mouvement de grève avait eu lieu pour obtenir de la Seni et de l’État de nouvelles régularisations. Cette fois-ci, la Seni a anticipé le problème en licenciant avant que la grève puisse avoir lieu. Nous demandons à la SENI de fournir l’ensemble des documents de régularisation, dont les Cerfas à plein temps et les attestations de concordance d’identité et que la SENI nous obtienne de l’État, les récépissés avec autorisation de travail en attendant la délivrance du titre» , exigent les collectifs dans un communiqué, demandant aussi l’annulation des licenciements.
Joint au téléphone, un responsable de l’entreprise a indiqué ce matin ne pas souhaiter s’exprimer sur le sujet, étant occupé à gérer le problème avec les personnes sur place.
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