“Trois ans après la création du Grand-Orly Seine Bièvre, nous n’avons pas à rougir de notre action. Malgré une loi sur la réforme territoriale sur le Grand Paris très incomplète, nous sommes parvenus, avec nos 24 communes, à créer une coopérative de villes en assurant toutes les politiques publiques qui nous ont été transférées”, affirme Michel Leprêtre (PCF), président du territoire le plus peuplé de la métropole, qui tenait son point presse de rentrée ce mardi 22 janvier.
Un an de répit. Menacés de perdre la dotation intercommunale qui devait revenir directement à la Métropole du Grand Paris à partir de cette année, les territoires ont remporté la manche, pour 2019. De quoi récupérer 13,5 millions d’euros pour le Grand Orly Seine Bièvre. Mais la bataille n’est pas terminée. “En 2020, ce sera la quasi-totalité de nos moyens financiers qui seront mis en balance avec la perte programmée de la dotation d’intercommunalité mais surtout la CFE (cotisation foncière des entreprises) au profit de la Métropole. De l’aveu même du président Macron, la loi NOTRe est mal faite et nous allons faire des propositions pour construire une bonne réforme territoriale nous dotant d’un vrai statut, de vrais ressources pour continuer à offrir des politiques publiques en proximité”, insiste le patron du territoire, ceci dans le cadre de l’Alliance des territoires qui rassemble les onze territoires autour de Paris.
Malgré ce contexte incertain, le territoire a franchi un cap important en 2018, en regroupant les sièges des anciennes intercos qui le composaient dans le nouveau pôle Cœur d’Orly. “Les mois passants, la répartition des 1500 personnels sur trois sites était devenue problématique avec des dossiers qui se perdaient, des factures qui tardaient à être honorées, sans parler du temps perdu sur la route. En 2017, nous avons pris la décision, en accord avec des maires et élus du territoire de toutes tendances politiques, d’opérer une rationalisation en nous regroupant ici. Ça n’est pas du luxe comme j’ai pu parfois l’entendre. Nous avons bien négocié avec Aéroports de Paris et nous sommes contentés de faire seulement les dépenses nécessaires en réutilisant le mobilier. Dès que nous aurons commercialisé les anciens locaux d’Arcueil et d’Athis Mons, nous allons pouvoir récupérer des fonds et gonfler notre budget investissement“, projette Michel Leprêtre.
Objectif : moins 10% de déchets d’ici à 2025
En attendant, la collectivité va procéder à l’évaluation de plusieurs politiques publiques dès cette année. Au tamis : le ramassage des déchets avec pour objectif de réduire leur production de 10% d’ici 2025, mais aussi les politiques relevant du développement économique avec une priorité donnée à la formation et à l’emploi local, et encore l’apprentissage de la nage et des piscines.
Accélérer la mutualisation des achats publics
Le territoire va aussi surtout être le terrain de gros chantiers, qui accueille onze opérations de renouvellement urbain! Au programme des investissements également : la Cité de la gastronomie, l’élaboration d’un atlas du territoire, la création d’un conférence intercommunale sur le logement ou la création d’un centre de supervision urbaine pour les caméras de surveillance des villes de partie essonnienne du GOSB. Le territoire va également proposer davantage de mutualisation en termes d’achats publics. “Ce sont des politiques qui ont fait leur preuve. Villeneuve-Saint-Georges, Athis-Mons et Juvisy par exemple, achètent ensemble leur carburant et ont ainsi réduit leurs coûts de 10%. Nous pourrions imaginer des regroupements similaires pour l’achat de mobilier urbain. Rien ne sert en revanche de l’uniformiser à nos 24 communes. Il faut que ce soit efficace en proximité”, insiste Michel Leprêtre.
A lire
Mutualisation des achats … excellente idée. Aux USA, lorsque vous regardez un reportage, les voitures de police et de pompiers sont les mêmes dans tous les états, et il est interdit aux services publics, dans le pays du capitalisme , d’acheter quoi que ce soit hors la centrale d’achat fédérale !
En France il existe l’équivalent : l’UGAP, centrale d’achat publique qui fait des appels d’offres conformes au Code des Marchés Publics, mis à la disposition de ces services. Mais on trouve encore ici et là des ‘acheteurs’ qui, pour exister, traquent LE cas particulier qui fait qu’ils sont ‘obligés’ de faire leur propre appel d’offre …
Je me souviens, il y a une vingtaine d’année, du comportement des pompiers départementaux (les SDIS civils) : dans chaque département, un génie de l’achat spécifiait des particularités pour SES ambulances (évier au milieu, à gauche, à droite, etc … ). Résultat ? au lieu de faire un appel d’offre pour 100, 200 ou 400 ambulances pour le pays, il y avait 100 appels d’offres pour deux ou trois ambulances !
La culture de l’optimisation et de la mutualisation des achats publics était ‘légère’ ; je ne sais pas ce qu’il en est aujourd’hui.
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