Transports | | 14/11/2019
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Grand Paris: moins de voitures, plus de vélos

Grand Paris: moins de voitures, plus de vélos

Pour la première fois, l’usage de la voiture en Île-de-France a chuté de 4,7% entre 2010 et 2018 tandis que le vélo progressait de 30%. C’est l’un des enseignements des premiers résultats de la nouvelle Enquête Globale Transport (EGT) pilotée par Île-de-France Mobilités (IDFM) en cofinancement avec l’Etat.

+ 9% de déplacements à pied, +30% à vélo, + 14% en transport en commun contre -5% en voiture et -25% en deux-roues motorisés… l’évolution de la répartition des millions de déplacements quotidiens des Franciliens (43 millions en moyenne les jours de semaine) sont édifiants. Dans le détail, il faut bien sur regarder le détail entre Paris, la proche et la grande couronne, pour avoir une vision plus réaliste de la situation.

On marche de plus en plus à Paris

Sans surprise, c’est la capitale qui pousse la statistique, avec 900 000 déplacements à pied supplémentaires, soit près de deux-tiers du delta observé sur l’ensemble de la région. A Paris, la progression des déplacements à pied est en effet de 18% et non de 9%.

Les transports en commun progressent partout

Concernant la progression de 14% des déplacements en transport en commun, IDFM indique en revanche que “cette croissance a concerné tous les réseaux et en particulier le tram, le bus – surtout en grande couronne – et le train-RER“, précisant que “ces déplacements supplémentaires en transports collectifs sont principalement le fait des actifs se rendant au travail et des élèves.”

L’agrandissement et le renforcement des lignes existantes, et la création de nouvelles lignes de transports publics explique en partie ce phénomène. Elles sont principalement empruntées par les actifs se rendant au travail et les élèves. Le réseau de bus profite surtout en grande couronne, où les autres moyens de transports sont plus clairsemés.

La baisse de près de 5 % des trajets en voiture depuis 2010 pour arriver à 14,8 millions de trajets chaque jour ouvré, concerne moins la grande couronne (8,5 millions de trajets), où les alternatives à la voiture peinent à se développer. Les deux-roues motorisés perdent également du terrain sur la région, avec une baisse de 25 % des trajets en huit ans. Ces chiffres concordent avec ceux de la Chambre de Commerce et de l’Industrie d’Île-de-France qui note une diminution des immatriculations de voitures neuves de 0,2 % dans la région depuis 2017, à 377 919, alors même qu’elles ont augmenté de 2,8 % (2 138 600) en France sur la même période.

Contexte Cette étude s’inscrit dans le cadre d’une série d’enquêtes réalisées tous les dix ans depuis 1976, co-pilotée et cofinancée par l’Autorité des transports de la région (Ile-de-France Mobilités) et la Driea (Direction régionale et interdépartementale de l’aménagement) afin de suivre les tendances de déplacement des Franciliens sur le long terme. Voir toutes les données de l’étude 2010. La nouvelle édition de cette enquête, démarrée en 2018, passe désormais par des sondages annuels, ce qui permet de proposer une première synthèse en cette fin 2019. Pour ce premier volet, 3000 ménages, soit 7000 Franciliens, ont été interrogés entre janvier 2018 et juin 2019. Il faudra toutefois attendre les prochains volets pour avoir une vision plus détaillée et exhaustive.

Le succès des modes de déplacement doux et des transports collectifs

Le vélo est le grand gagnant (+30 %, pour 840 000 déplacements quotidiens), devant les transports collectifs (+14 %, avec 9,4 millions de voyages), et la marche (+9 %, soit 17,2 millions de trajets). A Paris, on compte près de 900 000 déplacements à pied supplémentaires (soit +18 %).

Dans 40 % des cas, lorsque les Franciliens empruntent leur vélo en semaine, c’est pour se rendre au travail. Les Grand Parisiens restent en revanche peu nombreux à posséder des vélos électriques (seulement 3 % du parc).

Une enquête qui témoigne aussi du vieillissement de la population francilienne

Ces chiffres doivent aussi être mis en perspective avec le vieillissement de la population et les transformations du tissu de l’emploi dans la région, indique l’étude.

A ce stade, les chiffres n’incluent pas les déplacements des non-Franciliens, pas plus que les livraisons, les tournées professionnelles, ou encore la circulation des véhicules transportant des marchandises ou des touristes.

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