Une partie du personnel médical et paramédical des urgences de l’hôpital Henri Mondor est en grève depuis ce mardi 15 janvier 2019 minuit, annonce Sud Santé à l’initiative de ce mouvement.
“Depuis 2012, l’activité a augmenté de près de 23% ! Le nombre de passages est passé de 45 871 passages en 2012 à 56 278 passages en 2016, soit une augmentation de 10 417 passages en 6 ans, avec une population de plus en plus vieillissante. Le personnel, à cause de cette augmentation d’activité est en grande souffrance psychologique et physique. Ils se disent être constamment en danger et d’avoir l’impression de ne pas soigner correctement les patients se présentant aux urgences. Les personnels ont peur pour la sécurité des patients ! L’embolisation des urgences n’arrange rien. Les lits d’aval des urgences ne sont pas en nombre suffisant et même en partie fermés pour différentes raisons, notamment pour des manques de personnels”, dénonce le syndicat qui réclame 6 postes d’infirmiers et 6 postes d’aides-soignants supplémentaires en journée, 2 postes d’infirmiers et 1 poste d’aide-soignant supplémentaire la nuit, le remplacement systématique des congés longues durées ainsi que des congés maternités et la réparation, remplacement et mise à disposition de jour comme de nuit du matériel nécessaire au fonctionnement du service (brancards…).
“La direction acte que l’activité a augmenté et que le nombre de personnel n’était pas en adéquation avec l’activité toujours croissante. Par conséquent elle a accordé l’embauche de 8 emplois infirmiers en emploi statutaire (titulaires) et 2 emplois aides-soignants en contrat à durée déterminée. Elle a également acté le remplacement systématique de tous les agents en longue durée ou congé maternité. Ce dernier point est un point du protocole Hirsch sur l’Organisation du Temps de Travail en 2016, sans pour autant être appliqué. Pour Sud Santé ce point n’est pas une avancée mais tout simplement l’application du protocole Hirsch de 2016. Le nombre de postes créés est peut-être considéré comme un effort de la direction au vu de l’annonce des 800 à 1 000 postes que l’AP-HP prévoit de supprimer en 2019. Néanmoins le nombre d’aides-soignants obtenu reste insuffisant au regard des difficultés que le personnel rencontre et de l’activité du service. Et pourtant, la direction consent à dire qu’elle pourrait créer un 3ème poste supplémentaires d’aide-soignant, d’ici 15 jours à un mois, si les conditions ne s’améliorent pas… Sur quels critères se baseront-ils puisque le travail des aides-soignants n’est pas codifié ? Le service des urgences manque cruellement de personnel et ce n’est pas le nombre de 2 aides-soignants supplémentaires qui va permettre d’améliorer la prise en charge des patients”, poursuit le syndicat dans son communiqué.
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