Il n’y aura pas d’établissements publics des savoirs fondamentaux à la rentrée 2019 en Val-de-Marne, a assuré ce jeudi 18 avril la directrice académique (Dasen), Guylène Mouquet-Burtin, alors qu’une partie de la colère exprimée contre la réforme de l’Education proposée par le ministre Jean-Michel Blanquer s’est focalisée sur ce projet de structures qui regrouperaient collège et écoles sur proposition des collectivités territoriales dont ils dépendent.
Ces établissements seront dirigés par un chef d’établissement doté d’adjoints. Voir le détail des modalités concernant ces nouveaux établissements à l’article 6 quater du projet de loi d’école de la confiance (pages 23 à 25). Cette proposition a mis beaucoup de directeurs et directrices d’écoles vent debout.
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«Le ministre de l’Education nationale s’est exprimé sur ce sujet en rassurant les directeurs d’écoles sur leur rôle et leur mission», insiste la Dasen, précisant que les décisions ne se prendraient pas «sans l’avis de l’ensemble de la communauté éducative comprenant l’équipe pédagogique et les élus, c’est à dire le Conseil d’école.» Et concernant la rentrée 2019, «aucun élu du Val-de-Marne n’a fait de proposition en ce sens», rappelle la directrice académique. Pas d’Eplesf en perspective en Val-de-Marne en septembre 2019 donc.
Concernant les pôles inclusifs d’accompagnement localisés (Pial) qui visent à mutualiser-coordonner l’accompagnement des élèves porteurs de handicap au niveau de plusieurs établissements, la Dasen a indiqué qu’il s’agissait «d’adapter le temps d’accompagnement pour les élèves en fonction de leur besoin» et insisté sur le fait que les notifications MDPH n’étaient pas remises en question, et que c’est dans le cadre de ces notifications que les moyens des Pial peuvent être ajustés.
La directrice académique a également répondu à plusieurs réactions au projet de loi comme le développement de l’expérimentation, dont certains craignent qu’elle ne débouche sur une école à deux vitesses. «Il s’agit au contraire d’une preuve de confiance envers les personnels qui voudraient sortir du cadre habituel. Dans le Val-de-Marne, nous avons quelques exemples concernant les expérimentations horaires par exemple, avec un collège qui a souhaité tester des cours de 1h30 et 2 heures. Cela permet de valoriser un projet particulier d’école et de collège consenti par tout le monde.»
Sur le sujet de la maternelle, la Dasen a insisté sur la pérennisation de celle-ci en la rendant obligatoire dès trois ans.
A propos de la mobilisation contre la réforme Blanquer qui a pris des formes variées depuis plusieurs semaines, des nuits des écoles au carnaval à Vincennes samedi dernier en passant par la manif chaîne humaine à Gentilly ce mercredi, l’occupation de Romain Rolland Fontenay ce matin, avant d’autres nuits des écoles, occupations et manifestations déjà programmées après les vacances scolaires, la Dasen a indiqué que seulement 7 écoles étaient mobilisées ce jeudi sur 615 dans le département.
Alors que le discours d’Emmanuel Macron, remisé pour cause d’incendie de Notre Dame, a été éventé, l’une des annonces concernant l’éducation prévoyait de limiter à 24 le nombre d’élèves par classe en élémentaire. Difficile pour la Dasen de s’exprimer une annonce qui n’a pas été officiellement prononcée par le président de la République mais «on sera en capacité de répondre à ce qu’il nous demandera de faire», indique Guylène Mouquet-Burtin rappelant que, concernant l’éducation prioritaire, tous les CP et CE1 seront bien en petits groupes 100% réussite l’an prochain, ce qui représentera 877 groupes dans le département.
Pour rappel du contexte, le projet de loi Ecole de la confiance a fait l’objet d’une première lecture en procédure accélérée à l’Assemblée nationale et doit désormais être examiné au Sénat. Voir le dossier législatif.
Si les gens s’étaient vraiment intéressés à la réforme avant de s’énerver et de se “mobiliser” contre ils auraient pu voir que la fusion des établissements est prévue pour les zones rurales, rien à voir avec le Val de Marne.
A leur décharge ils ont été assez manipulés par les mensonges des partis et syndicats d’opposition.
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