Sur certains tronçons, il ne manque que la caténaire pour faire rouler un tramway, ailleurs, il faut encore faire preuve d’imagination. Mais d’ici quinze mois, le T9 sera sur les rails et sur la RD5, l’évolution des usages se dessine déjà.
A bientôt un an de la livraison du tramway T9, les travaux d’aménagement et de voirie se poursuivent le long de ces dix kilomètres de chantier entre la porte de Choisy, à Paris, et le centre-ville d’Orly.
300 employés sur 40 tronçons
Ce chantier qui mobilise à l’heure actuelle près de 300 employés est supervisé par une vingtaine de chefs d’équipe. Il a été divisé en une quarantaine de tronçons. Certaines zones sont quasiment achevées et supportent déjà les rails, d’autres requièrent encore de lourds travaux de terrassement. «L’une des difficultés que nous avons rencontrée et qui nous a fait perdre un peu de temps a été la découverte de réseaux non signalés sur les plans à l’intersection avec le boulevard périphérique, l’A86 ainsi que sur la commune d’Orly. Nous sommes en train de nous rattraper parce qu’après avoir réalisé l’aménagement d’un premier côté de voirie qui a nécessité des ajustements avec le Conseil départemental (prise en compte des ouvrages d’assainissements, des cheminements,…), nous avons un rendement deux fois supérieur sur le second côté», explique Cédric Steinmann, chef d’agence BTP pour Eurovia.
Moins de place pour la voiture
En attendant la livraison du tramway qui doit profondément transformer la physionomie de cette longue radiale routière en boulevard urbain, cette période de travaux est source de tracas quotidien pour ses usagers. Des réunions hebdomadaires ont lieu entre les différents intervenants (Île-de-France Mobilités le maître d’ouvrage, Eurovia, le maître d’œuvre ainsi que le Conseil départemental, gestionnaire de voirie, et les villes), pour ajuster les travaux à la gêne occasionnée. Des cheminements piétons et des franchissements ont par exemple été ajoutés ainsi que de la signalisation. Malgré ces efforts, certains riverains ne sont pas convaincus de la transformation en cours. «On passe d’une deux fois deux voies à une seule. Le trafic routier ne diminuera pas. Cela va générer des bouchons et de la pollution», peste un automobiliste.
“Nous vivons une période où l’on revoit notre façon de nous déplacer en zone dense”
D’autre fois au contraire, la voiture s’est parfaitement adaptée aux nouveaux aménagement, en utilisant les nouvelles pistes cyclables comme place de stationnement… annonçant déjà quelques conflits d’usage. «A l’heure actuelle, les éléments de mobilier urbain destinés à éviter ces incivilités n’ont pas encore été installés mais des potelets et des obstacles jalonneront les emplacements réservés à d’autres usages que la voiture. Ensuite, il faut comprendre que nous vivons une période où l’on revoit notre façon de nous déplacer en zone dense. De plus en plus de gens comprennent que la voiture doit céder la place à d’autres mobilités», défend Pierre Garzon, vice-président du Conseil départemental en charge des transports. De son côté, le président du Conseil départemental, Christian Favier, regrette que le T9 n’ait pas été construit avant le T7, rappelant que ce projet est une évidence, avec un potentiel de 100 000 usagers/jours transportés le long de la D5.
Il est grand temps de faire moins de place pour la voiture, mais plus pour les vélos, les piétons, et les transports en commun. Merci !
À quand un Réseau express Vélo sur la RD5 ?
https://www.au5v.fr/IMG/pdf/fi03316_velo_n35_reseau_cyclable_hns.pdf
Dommage d’avoir intégré des pistes cyclables sur les trottoirs, non séparées des piétons, contrairement à toutes les recommandations. Il y avait la place de faire des vraies pistes.
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