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Festival | Val-de-Marne | 28/01/2019
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Jazz en Val-de-Marne : les fils rouges du festival Sons d’hiver 2019

Jazz en Val-de-Marne : les fils rouges du festival Sons d’hiver 2019

Une soirée éthiopienne avec un groupe de punk-rock néerlandais, la collaboration entre un batteur américain et des musiciens traditionnels maliens, une rencontre entre la jeune génération du jazz français et trois percussionnistes cubains… Le festival de jazz Sons d’hiver promet de brouiller les frontières géographiques et esthétiques du 1er au 23 février, avec  17 soirées de concerts dans 14 villes du Val-de-Marne ainsi que deux escapades à Paris. Cette 28ème édition voit aussi le passage de témoin du fondateur Fabien Barontini à Fabien Simon (photo), à la direction artistique.

Historiquement, Sons d’hiver a une liaison très étroite avec les artistes de la communauté afro-américaine. Cette année, le festival continue, fidèle aux origines, et va même encore plus loin. « Une programmation internationale qui traite du jazz et de la musique improvisée, et qui explore aussi toutes déclinaisons qui en découlent. Voilà ce qui me tient à cœur. J’envisage une ouverture à d’autres pays et à d’autres continents », explique Fabien Simon. A 35 ans, ce passionné a déjà à son actif six ans de direction du festival alsacien Météo  à Mulhouse. « Cette expérience m’a permis d’avoir une réflexion beaucoup plus approfondie sur ce que c’est faire un festival. Ce n’est pas juste proposer une soirée des concerts, c’est aussi le penser de manière plus globale, dire quelque chose sur notre société d’aujourd’hui », propose le nouveau directeur artistique. Cette année, Fabien Simon est tout seul aux manettes de Sons d’hiver après une saison de transition à côté du fondateur Fabien Barontini,  parti en retraite.

Bon plan : gagnez des places avec 94 Citoyens

La programmation de cette année se déroulera autour des trois axes : la force et la puissance du langage à travers ses aspects poétiques, politiques et spirituels ; les grands compositeurs (Dave Douglas, Anthony Braxton, Steve Coleman…) et le croisement du jazz avec des « musiques des peuples du monde »,  terme privilégié par le nouveau directeur. « Quand c’est exotique, on appelle “musique du monde”. Mais c’est plus profond que cela. Parler de musique du monde c’est englober des choses qui n’ont rien à voir. Ce n’est pas pertinent », explique-t-il.

Les poètes engagées et les chants de résistance, dont ressort notamment les Songs of Resistance du guitariste et chanteur américain Marc Ribot (le 8 février, à Alfortville), seront à l’honneur dès la soirée d’ouverture au Kremlin-Bicêtre. Pour s’ouvrir l’appétit, le collectif américain Heroes Are Gang Leaders  rendra hommage à Amiri Baraka, écrivain décédé en 2014 et aiguillon du mouvement du Black Power, et Ambrose Akinmusire présentera son « Origami Harvest ».

Parmi les temps forts de cette édition : T(r)opic, un ensemble dirigé par Julien Desprez, fondateur du collectif Coax, et Rob Mazurek. Children of the Star, une rencontre entre le batteur américain Nasheet Waits et des musiciens maliens donnée à Créteil en clôture du festival et encore la soirée éthiopienne avec le groupe de punk-rock The Ex, cite Fabien Simon.

Lancé en 1991 parmi une éclosion de nouveaux festivals, Sons d’hiver a affirmé sa propre identité dans le Val-de-Marne au fil des années même si organiser un festival dont la ligne artistique repose sur l’improvisation, l’expérimentation et l’esprit de curiosité n’est pas une science exacte. « C’est comme faire un plat de cuisine, en essayant de trouver à la fois la qualité et le dosage entre tous les éléments pour trouver un équilibre qui soit cohérent dans son ensemble », image Fabien Simon. Un subtil cocktail entre les esthétiques, les petits et les grands projets, les musiciens français et étrangers, les découvertes et les artistes qui sont plus connus du grand public, le tout dosé par «l’oreille et l’intuition». «Un dialogue permanent avec les directeurs et directrices artistiques des lieux partenaires est aussi essentiel», souligne Fabien Simon, également prêt à explorer de nouveaux lieux. « Cette année, on va au Générateur (à Gentilly, le 6 février avec la carte blanche au collectif Coax), un espace de spectacle vivant. Il n’est pas impossible d’aller dans un musée ou dans une église, par exemple, si j’ai besoin d’une acoustique très ample. Cela dépend du projet. »

Au-delà des concerts

Comme les années précédentes, les tambour conférences avec le artistes et des master class seront aussi au rendez-vous de ce 28ème opus.

Infos pratiques

Tarifs de 8 à 23 euros. Possibilité de réserver en ligne, sur place ou par téléphone.

Programme complet, tarifs et réservation sur le site Internet du festival Sons d’hiver

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