Rendu public ce 4 septembre, le référé de la Cour des comptes au ministre de la Culture à propos du Palais de la Porte dorée (Paris 12) dresse un constat sévère de la négligence dont ce bâtiment, construit à l’occasion de l’exposition coloniale de 1931, a fait l’objet. Elle demande des travaux d’urgence ainsi qu’une rénovation de fond avec le budget qui va avec.
Construit par l’architecte Albert Laprade, ce palais art déco magistralement orné, des bas reliefs extérieurs d’Alfred Janiot aux fresques intérieures de Pierre-Henri Ducos de La Haille, abrite aussi un immense aquarium. Initialement conçu comme le “musée des colonies”, le bâtiment de 17 000 m2 changea plusieurs fois de nom et de destination au cours des décennies, pour devenir à partir de 2007 le Musée de l’histoire de l’immigration. Le palais, qui a donné son nom à une porte du périph, n’a en revanche pas fait souvent l’objet de rénovations d’ampleur, d’où l’urgence de remédier à la situation alors que son centenaire s’approche.
Presqu’un siècle de négligence
“Quasiment laissé en déshérence depuis sa construction en 1931, le bâtiment a connu, en 2006, ses premiers travaux, à la fois insuffisants, puisqu’ils laissaient de côté l’aquarium et le socle (rez-de-chaussée et sous-sol), et responsables de dysfonctionnements ultérieurs majeurs, car réalisés dans la précipitation. Au défaut de suivi de ce dossier par le ministère de la culture, s’ajoute, jusqu’en 2016, le manque de compétences des équipes en charge du palais, qui n’ont pas été en mesure d’assurer la maintenance des installations techniques et d’imposer à l’opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture (OPPIC), maître d’ouvrage délégué, une mise en œuvre plus rapide des travaux d’urgence de mise aux normes et d’accessibilité. Il en est résulté une accélération de la dégradation du bâtiment. Aujourd’hui, sauf à prendre le risque de mettre en péril la sécurité des agents, des visiteurs et des collections vivantes, ou de fermer le palais, des travaux d’urgence s’imposent sans plus attendre, qui n’exonéreront pas l’établissement d’engager, par ailleurs, une rénovation de grande ampleur (projet estimé par l’établissement à 30 M€ sur 10 ans)“, résume la Chambre régionale de la Cour des comptes (CRC).
Des travaux bâclés
Et la CRC de dénoncer une prise en compte “tardive” du patrimoine architectural qui a empêché à la fois les travaux de fond et un entretien suffisant faute de dotation annuelle dimensionnée. Pire, la CRC constate que les travaux menés dans l’urgence pour aménager le site en Cité nationale de l’histoire de l’immigration ont occasionné de nouveaux dysfonctionnements, citant des chutes de morceaux de béton de la corniche, un escalier de secours “dont la solidité et la pérennité posent question” ou encore une insuffisance d’aération et trop d’humidité dans l’aquarium tropical en raison de la fermeture des courettes intérieures.
“Les conditions sanitaires des collections vivantes s’en trouvent affectées (blanchissement des coraux, troubles du comportement des animaux), au même titre que l’environnement de travail des personnels affectés à l’aquarium et le confort des visiteurs. Quant aux œuvres d’art, elles sont également menacées par l’absence de régulation de l’ambiance climatique“, alerte la CRC.
De 21 à 30 millions d’euros d’investissement à financer
La chambre distingue des travaux d’urgence de mise aux normes, déjà budgétés à 4,7 millions d’euros et programmés depuis quatre ans mais non encore réalisés, et des travaux de rénovation et de conservation préventive. Le montant de ces travaux de fond est estimé à 30 millions d’euros par l’établissement public qui gère le musée mais seulement à 21,6 millions d’euros par l’Oppic (opérateur du patrimoine maître d’ouvrage des restaurations pour le ministère de la Culture). Un différentiel d’un tiers que la CRC demande au ministère de trancher, rappelant que de toutes les façons, le budget dépassera les moyens dont dispose le musée et qu’il faut sans tarder établir un plan pluriannuel d’investissement. Dernier détail, la CRC relève que les archives de la documentation technique du bâtiment, nécessaire à ces futurs travaux, sont aujourd’hui dispersées entre le musée du Quai Branly, les Archives nationales ou encore la médiathèque de l’architecture et du patrimoine…
Télécharger le référé adressé au ministre de la Culture le 29 mai (qui n’a pas fait l’objet d’une réponse à publier par la CRC.)
Le Val de Marne parents pauvre faute est constaté que tout s est dégrader à charenton on construit on rénové mais à Saint Maurice c est les laisser pour compte on ne fait rien sans doute une question budgétaire les infrastructures sont très dégrader
Vos fautes d’orthographe piquent un peu les yeux
Chaque fois qu on donne notre opinion sur vos communes en toute gentillesse vous ne les accepter pas il y a rejet de votre part sachez que cela fait 10 ans que j habite une de c est deux communes est j ai pu constater la pauvreté des infrastructures
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