Depuis une semaine, les syndicats Sud Santé et CGT Santé du Centre hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges (Chiv Raymond et Lucie Aubrac) s’inquiètent pour l’avenir de 150 agents des services hospitaliers (ASH). Les représentants du personnel estiment que le plan de réorganisation des missions des ASH cache fermeture de service et privatisation. La direction générale s’en défend.
«C’est aux petites fées de l’hôpital que l’on s’attaque !», s’indigne Jean-Max Ribotte, infirmier anesthésiste et délégué syndical Sud Santé du CHIV. Les agents des services hospitaliers, communément désignés sous l’acronyme ASH, sont affectés à des fonctions de nettoyage des chambres, des salles d’opération et des accès intérieurs. Ils participent également à la distribution des repas aux patients et les débarrassent. Dans le vaste dédale que constitue le CHI de Villeneuve-Saint-Georges, ils viennent en soutien aux brancardiers mais descendent également des chambres les bilans sanguins ou les dossiers réclamés par les médecins. Ces ASH sont près de 150 à travailler au CHIV.
La semaine dernière, à l’occasion d’une réunion informelle entre la direction de l’établissement et les représentants du personnel, un plan de réorganisation des missions des ASH leur a été succinctement présenté. «Un power-point de 5 slides dans lequel ils nous expliquent qu’ils vont externaliser le bio-nettoyage des chambres à un prestataire parce que ça se fait ailleurs et qu’ils ont mené un audit à charge. C’est une privatisation qui ne dit pas son nom. Ils envisagent aussi de réorganiser leurs autres missions en les regroupant dans de nouveaux services. Le choc de cette annonce a été terrible pour une grande partie du personnel», témoigne le délégué syndical.
Une pétition recueille près de 1500 signatures en une semaine
Un peu plus tard dans la journée, alors que se réunissait le Conseil de surveillance du CHIV, Sylvie Altman, maire PCF de Villeneuve-Saint-Georges a tenté d’intercéder en faveur des représentants du personnel en demandant le gel du projet mais elle n’a pas eu gain de cause. Une pétition a été lancée dans la foulée pour interpeller la direction générale du groupe hospitalier de territoire, qui a récolté en quelques jours plus d’un millier de signatures.
Une semaine après le début de cette mobilisation qui pour l’heure, ne s’est pas traduite par un mouvement de grève, la direction générale souhaite apaiser la situation. «Le projet a été mal compris par les partenaires sociaux. Nous ne souhaitons pas réorganiser les missions des ASH pour faire des économies, au contraire, c’est la qualité du service offert à nos patients et la montée en compétence de notre personnel qui nous motive. Il n’y aura aucune suppression d’emploi. Nous souhaitons confier le nettoyage des chambres à un prestataire privé et créer un véritable service de brancardage et de transport interne. Nous ne voulons pas brusquer les choses et prendrons le temps d’associer le personnel à notre démarche. Nous proposerons la semaine prochaine, lors des instances représentatives, de réaliser un nouvel audit sur le nettoyage», précise Jean-Bernard Castet, directeur général adjoint du CHIC et du CHIV.
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