Depuis quatre ans, les acteurs institutionnels se fédèrent pour construire un Grand Paris du tourisme, avec depuis l’an dernier une plateforme commune, #ExploreParis, qui met en avant des sorties originales. Les premiers résultats sont prometteurs.
A priori, la visite de la plus grande usine de plâtre d’Europe à Vaujours (Seine-Saint-Denis), une rencontre avec des maraîchers de Saint-Denis ou une croisière dans le port industriel de Bonneuil-sur-Marne ne constituent pas des destinations touristiques de premier plan. Ces activités, qui font partie de cette plate-forme commune aux acteurs du tourisme de l’agglomération*, ont pourtant trouvé leur public.
* ExploreParis fédère l’office de tourisme et des congrès de Paris, les comités départementaux du tourisme des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne, la RATP, le Welcome City Lab, l’IREST et Atout France. Ce travail partenarial s’inscrit dans le cadre du contrat de destination signé avec l’État en juin 2016.
Début encourageant
Après 14 mois de fonctionnement, ce site-vitrine a permis la programmation de 5090 visites dans toute la métropole, et a attiré 56 700 curieux, générant un chiffre d’affaire de 450 000 euros. «On pourrait penser que c’est du tourisme de niche mais mis bout à bout, cela représente un volume de public touché conséquent», commente Olivier Meïer, directeur de Seine-Saint-Denis Tourisme.
Développer le marché du tourisme local
Ces propositions, qui sortent des sentiers battus et prennent le contre-pied d’un tourisme de masse, visent à intéresser un public différent des touristes de passage qui n’ont que quelques jours pour découvrir les sites emblématiques. Alors que la région compte 12 millions d’habitants, le tourisme local, original, dispose d’un vrai potentiel. Un public qui a aussi l’avantage de rester sur place sur du long terme et peut donc être fidélisé. «Grâce à ces propositions, nous encourageons les habitants de la région à privilégier la proximité plutôt que de prendre l’avion. C’est une offre touristique de proximité, au bilan carbone bas et qui permet de réduire les inégalités territoriales grâce au partage de la manne touristique de Paris», insiste Jean-François Martins, maire-adjoint de Paris en charge du tourisme.
Difficile de faire passer le périph à la clientèle étrangère
Reste désormais à attirer les touristes classiques, notamment la clientèle internationale, qui ne sort guère de Paris que pour aller au château de Versailles. Pour l’heure, le défi reste entier. «C’est difficile de fidéliser la clientèle anglophone car c’est un public de passage.Nous avons néanmoins quelques visites en catalogue grâce à des partenaires capables de soutenir cette offre sur la durée», explique Hélène Sallet-Lavorel, directrice de Tourisme Val-de-Marne.
Séduire la nouvelle génération
Ces propositions singulières, qu’on ne trouve pas dans tous les guides de Paris en trois jours, devraient aussi aider à séduire un public plus jeune, en quête d’expériences originales. «Selon les études de notoriété, Paris reste la première destination mondiale mais les moins de 35 ans n’éprouvent pas le besoin de s’y rendre immédiatement et préfèrent d’autres capitales jugées plus dynamiques. Il faut parvenir à créer une urgence de visite. Renouveler les propositions comme #ExploreParis le fait peut jouer là-dessus», motive Sophie Mandrillon, directrice marketing d’Atout France.
J’ai fais quelques visite grâce à ExploreParis, et elles étaient toutes intéressantes et originels.
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… originales … désolé
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