«L’équipe municipale de la ville de Villejuif annonce que la délibération relative à la fusion des directions des écoles maternelles et élémentaires de l’école Paul Vaillant Couturier sera retirée du prochain conseil municipal se tenant le vendredi 15 février 2019», a publié ce mardi soir la municipalité de Villejuif, alors que le projet, refusé par les équipes enseignantes et les parents d’élèves, avait déjà donné lieu à une pétition, deux manifestations et un préavis de grève pour ce vendredi.
Dans son communiqué, Franck Le Bohellec, maire LR de Villejuif, «regrette les oppositions idéologiques rencontrées alors que ce projet, discuté et partagé avec la direction académique des services de l’éducation nationale, les représentants de parents d’élèves et les enseignants, aurait pu être bénéfique pour améliorer les conditions de travail de la direction d’école» mais « estime qu’au regard des craintes et des appréhensions exprimées, il n’est pas souhaitable que le Conseil Municipal délibère dans ces conditions.» Il indique prendre cette décision «à contrecoeur», considérant que le projet«a soulevé tant d’oppositions idéologiques et déclenché tant d’actions irrationnelles» et qu’il faut «revenir au calme.»
«Considérant que cette école avait des spécificités et un fort besoin d’accompagnement, l’équipe municipale a déployé dès 2015 des moyens financiers importants pour soutenir cette école. Ainsi, l’école Paul Vaillant-Couturier dispose aujourd’hui de moyens municipaux à la hauteur d’une école classée en réseau d’éducation prioritaire, classement dont elle n’a jamais pu bénéficier», insiste l’élu dans son communiqué.
Le Conseil municipal de Villejuif, interrompu en raison d’un sabotage électrique vendredi dernier, a été reconvoqué ce vendredi 15 février à 10 heures du matin. Un point polémique reste à l’ordre du jour : la vente de la Bourse du travail pour réaliser un projet immobilier.
Voir l’ordre du jour complet (auquel il convient de supprimer la délibération concernant les écoles)
A lire :
Lecture passionnante… “Oppositions idéologiques” “Actions irrationnelles” Ça, c’est du dialogue et de la concertation ! Quelle belle manière de parler à la communauté éducative et aux parents d’élèves ! Un maire soucieux de rassembler et de faire l’unanimité ! Un chantre de la démocratie qui ne manque pas d’énergie pour convaincre des bienfaits de ses actions ! Ses enfants sont dans ces écoles ?
Le maire de Villejuif est clairement dans un dogmatisme libéral qui conçoit le service public comme un coût. Or, le service public, notamment dans l’éducation est le seul qui peut permettre l’égalité réel, il est en manque de moyens. Au lieu de supprimer des postes, il faudrait en créer davantage.
Ce projet est directement lié à l’implantation du nouvel établissement privé du diocèse (autrement dit, école privée catholique), afin de l’alimenter en élèvs qui “grâce” à ce projet de fusion, voudraient fuir l’enseignement public pour cause de dégradation supplémentaire de la qualité de l’enseignement, et accroissement des difficultés. C’est ce qui explique en partie l’entêtement non idéologique (mon oeil ) mais religieux du Maire. Après tout, il y a pas de mal à se faire du bien, et rendre service à ses amis, est bien naturel.
Autre question, : quelle est la nature du renvoi d’ascenseur ?
Non ce projet n’a pas été partagé avec les parents pas plus qu’avec les familles ; il a été imposé.
“Oppositions Idéologiques” ? ? Non, juste la certitude que ce projet ne répond en rien aux besoins de l’école. OUI à plus de décharge pour les directeurs, OUI à l’ouverture de classe, OUI à un classement en REP, OUI à une école publique avec des moyens.
Quelle position “idéologique” a poussé M le Maire à passer en force ce projet qu’il a préparé seul avec les services académiques ? Se montrer “bon élève” auprès de M Blanquer et ainsi affirmer sa servitude auprès de LREM et avoir cette étiquette pour les prochaines municipales ?
Prenons en compte la parole de ceux qui connaissent l’école et ses besoins…
“Ecole de la bienveillance”, certains feraient bien de s’en inspirer.
« alors que ce projet, discuté et partagé avec la direction académique des services de l’éducation nationale, les représentants de parents d’élèves et les enseignants »
Partagé ne veut pas dire approuver. Je voudrais bien qu’on m’explique comment des associations de parents d’élèves et des enseignants pourraient approuver la fusion d’une Direction qui aboutiraient à gérer une structure de plus de 500 élèves… surtout dans un quartier « difficile ». C’est ridicule et contreproductif…
Le Maire de cette ville peut lui se targuer par contre de faire d’en l’ideologie politique !
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