Transports | | 22/01/2019
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Le passe Navigo senior à moitié prix va s’étendre à l’Ile-de-France

Le passe Navigo senior à moitié prix va s’étendre à l’Ile-de-France © andrepetrlik

Depuis le 1er janvier 2018, les retraités val-de-marnais âgés de plus de soixante-cinq ans mais imposables, donc non bénéficiaires de la carte Améthyste, peuvent déjà acheter leur passe Navigo annuel à moitié prix, et 7500 habitants du département ont souscrit un abonnement en 2018. A partir de la fin 2019, ce-sont tous les retraités de plus de 65 ans d’Ile-de-France qui bénéficieront de ce service, annonce Ile-de-France Mobilité, l’autorité des transports de de la région, cogérée par le Conseil régional et les conseils départementaux.

Le Navigo Senior coûtera 37,60 € par mois, soit 50% du tarif du passe Navigo, et sera disponible pour tous les Franciliens de plus de 65 ans qui ne bénéficient pas de la carte Améthyste. « Aujourd’hui, les Franciliens de plus de 65 ans et payant des impôts sont les grands oubliés de la tarification des transports en commun. Ils n’ont droit à rien, contrairement aux jeunes avec Imagine’R ou aux actifs avec le remboursement employeur. Comme je m’y étais engagée lors de la campagne de 2015, j’ai décidé de mettre fin à cette injustice tarifaire et de rendre du pouvoir d’achat aux Franciliens en créant dès cette année un nouveau forfait Navigo Senior permettant de se déplacer dans toute la région en ne payant chaque mois que la moitié d’un Navigo », se félicite Valérie Pécresse, présidente LR du Conseil régional et d’Île-de-France Mobilités. Du côté du Conseil départemental, qui a porté cette initiative sur ses deniers depuis plusieurs années pour le lancer au 1er janvier 2018, on se réjouit que cette proposition val-de-marnaise a fait des émules. Pour le département, la prise en charge de cette mesure par IDFM contribuera à réduire la facture val-de-marnaise, aujourd’hui évaluée entre 1,8 millions et 2 millions d’euros par an.

Concrètement, 120 000 usagers seraient concernés dans l’ensemble de la région, selon les estimations d’IDFM, en plus des 265 000 bénéficiaires d’un forfait Améthyste (réductions sous condition de ressources). Pour IDFM, le coût global de cette mesure est estimé à 40 millions d’euros. Ce forfait annuel pourra être suspendu facilement en cas de non utilisation prolongée et ne remet pas en cause le dispositif Améthyste destiné aux retraités non imposables et distribué par les départements.

Au sein de la région, la mesure a fait l’unanimité des groupes politiques, la gauche se félicitant que la droite ait accédé à une demande qu’elle portait depuis plusieurs années. “Après la parution d’un « Livre Noir » sur la situation des transports en Île-de-France paru en
décembre dernier qui réclamait une mesure de justice sociale en direction des retraités. Après la publication d’un rapport sur la tarification des transports de la mairie de Paris et son action volontariste de mise en place de la gratuité de la carte Améthyste pour ce département, à l’instar de celui du Val de Marne. Après avoir refusé trois fois en six mois de mettre en place cette mesure proposée par notre groupe, Valérie Pécresse semble revenue à la raison” a ainsi rappelé le groupe socialiste.

“ Nous espérons que cette bonne nouvelle qui est une manière aussi de rendre les transports plus attractifs, s’étendra à d’autres publics. Plus on rendra les transports en commun accessibles et performants, plus on réussira à réduire la part de l’automobile dans les mobilités”, a également réagi Ghislaine Senée, en charge de la question des transports au sein du groupe écologiste, rappelant par ailleurs que son groupe propose, de longue date, d’autres réductions tarifaires, destinées à réduire le poids des transports dans le budget des Franciliens. “On oublie pas mal de catégories de notre population francilienne qui attendent une tarification plus juste. Je pense notamment à celles et ceux qui sont en difficulté mais qui sont au dessus des seuils actuels donnant droit à la solidarité transport. Et aux plus jeunes. Il est important de mieux penser la tarification sociale, de l’élargir et de la rendre plus juste. En n’oubliant pas de redonner aux étranger-es en situation de précarité les mêmes droits que pour les autres personnes sans ressources. Nous attendions un effort de solidarité plus sérieux, au moins comme celui que la ville de Paris vient de décider par exemple pour les enfants et certaines catégories de personnes en difficulté“, a ainsi réagi Pierre Serne, administrateur du STIF et ancien vice-président aux transports franciliens.

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