Environnement | | 14/10/2019
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Le port de Bonneuil-sur-Marne, pivot de la transition écologique

Le port de Bonneuil-sur-Marne, pivot de la transition écologique © VI

Accueillant ce vendredi la secrétaire d’Etat à la Transition écologique, Emmanuelle Wargon, le port de Bonneuil-sur-Marne a présenté l’impact de ses activités de fret fluvial en matière environnementale, à l’occasion d’une croisière.

« On travaille en économie circulaire : les déchets du BTP partent en aciéries d’Île-de-France, mais aussi en Belgique, à Anvers ou à Rouen. 15 à 20% de nos dépenses sont à caractère environnemental : c’est un projet qui est pensé déjà depuis 15 ans et qui est précurseur en la matière. Aussi, nous avons atteint les 0% en utilisation de produits phytosanitaires, et nous avons réduit notre consommation en énergie, développe Frédérique Guilbert, en charge de la responsabilité sociétale et environnementale d’Haropa – Ports de Paris, l’exploitant du port, rappelant que 124 audits ont été réalisés au niveau de la propreté cette année. Au total, le port gère 1 million de tonnes en trafic fluvial et accueille 150 entreprises représentant 2500 emplois.

« Nous livrons les Franprix du centre de Paris grâce au port depuis 2012. Il y a une plateforme aux pieds de la Tour Eiffel. 660 palettes par jour sont transportées par le fleuve et permettent d’approvisionner la moitié du réseau Franprix, soit 150 supérettes, défend à son tour Alain Jeanson, gestionnaire des conteneurs de Bonneuil. Cela a entraîné une diminution du transport routier en Ile-de-France équivalent à 450 000 km/an, et une réduction 37% d’émission de CO2. »

Un site de traitement de déchets et une plateforme d’approvisionnement pour Paris

« Notre centre de tri de déchets de chantier, notamment ceux du Grand Paris Express, réalise 250 000 tonnes par an. On assure aussi la réception et le traitement des encombrants et on reçoit donc par voie fluviale des quatre coins de Paris. Ce nouveau site a permis de créer une vingtaine d’emplois », illustre de son côté une représentante de Véolia.

« Cela contribue à dépolluer le Val-de-Marne et, finalement, Paris », se réjouit  Emmanuelle Wargon.

Une action encore insuffisante pour les oiseaux

Denis Laurent, de la Ligue pour la Protection des Oiseaux reconnaît pour sa part l’aménagement d’une roselière ayant permis de retrouver la fauvette aquatique, mais sollicite les responsables politiques présents pour obtenir des fonds nécessaires à la sauvegarde d’autres espèces menacées, comme l’hirondelle de rivage.

Baignade ?

Interrogée sur le projet de baignade des eaux de la Marne, la secrétaire d’Etat esquive en indiquant que « La qualité des eaux est un objectif de politique publique d’ici à 2022/2024 » tandis que le préfet du Val-de-Marne, Raymond Le Deun, rappelle que 20 millions d’euros ont été accordés pour dépolluer les eaux : « On a le plan de financement, mais ça ne se fait pas non plus en un jour. »

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