Après la prise d’arrêtés municipaux interdisant l’utilisation du glyphosate dans une quinzaine de collectivités du Val-de-Marne, le préfet Raymond Le Deun vient d’indiquer qu’il les avait soumis au contrôle de légalité des juges du tribunal administratif de Melun.
Le Conseil départemental du Val-de-Marne et une quinzaine de communes ont pris au cours de ces trois dernières semaines des arrêtés visant à faire interdire l’usage du glyphosate, cet herbicide suspecté d’être cancérigène et que plusieurs pays de l’Union Européenne comptent prohiber. Ces élus ont emboîté le pas du maire écologiste de Langouët, en Ille-et-Vilain,e qui avait pris le premier arrêté mi-août.
A l’instar du préfet de Rennes, qui a demandé au juge administratif de vérifier la légalité de cet arrêté, aboutissant à sa suspension (l’État seul disposant de la compétence en matière d’autorisation de produits phytosanitaires), Raymond Le Deun, préfet du Val-de-Marne a déféré les arrêtés du département auprès du tribunal administratif de Melun.
La mairie d’Arcueil, l’une des premières à avoir pris un arrêté en Île-de-France a reçu notification de cette saisine il y a quelques jours. Le représentant de l’État a profité de son audience devant l’hémicycle départemental de lundi pour expliquer pourquoi il avait saisi le contrôle de légalité.
«J’ai déféré un certain nombre de délibérations. J’admets qu’il y a mieux comme entrée en matière mais c’est la loi. Je comprends en revanche que les élus aient voulu à travers cette initiative mettre cette question en débat. Tout le monde prend la mesure de ce qui est en jeu. Une consultation du public et d’expert est actuellement en cours et doit se poursuivre durant les trois prochaines semaines pour établir la bonne distance de sécurité entre les surfaces traitées et les habitations. Peut-être que vous êtes moins concernés ici en Val-de-Marne mais il y a à la fois l’impératif de sécurité sanitaire et celui de cultiver les terres», a expliqué le préfet.
Dernière minute ! La ville de L’Haÿ-les-Roses annonce ce mercredi qu’elle vient de prendre un arrêté anti-glyphosate.
Résultat, il vont être tous cassés.
Des fonctionnaires municipaux, de la préfecture et de la justice auront travaillé pour faire la com’ de nos chers dirigeants, avec l’argent du contribuable. Belle illustration du respect de la chose commune.
Au moment où s’ouvre le procès du Médiator grâce à un médecin et des victimes qui en ont gratté du papier pour en arriver là, votre discours est un faiblard pour ne pas dire médiocre.
Eviter quelques morts ou cancers dans quelques années vaut bien quelques paperasses contre la puissance des lobbies de la chimie ou de la pharmacie
Bravo aux Maires et au président du Conseil départemental d’avoir agit.
Les cas du médiator et du glyphosate n’ont rien à voir.
Dans un cas, on a un médicament dont les effets indésirables ont été suspectés dès le début des années 80.
De l’autre, un produit pour lequel il existe un consensus scientifique sur son innocuité sur les populations humaines. Ce n’est donc pas en interdisant le glyphosate qu’on évitera des cancers.
Si les maires veulent vraiment faire diminuer les cancers, il leur faut interdire le tabac et l’alcool. Mais là, plus personne…
Ohhhhhh que si les produits et usages sont différents Médiator et glyphosate se ressemblent . Dans les deux cas, il y a la puissante action de lobby des industriels… leur capacité à corrompre les agences gouvernementales d’évaluation, leur puissance médiatique, sans oublier l’affaire du fichage par Mosanto etc
Contrairement à votre affirmation (qui doit provenir d’un communiqué de presse Mosanto ou Bayer) il n’y a aucun consensus scientifique sur la prétendu l’innocuité du glyphosate. Pour votre info,
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), a classé en 2015, le glyphosate comme « cancérogène probable ». Cette décision signifie que les experts ont estimé qu’il y a un degré de certitude élevé que l’herbicide peut engendrer des cancers – seule la mention « cancérogène certain » se situe au-dessus dans la classification du CIRC.
Le CIRC évalue le danger et non le risque. Or, pour prévenir des cancers, c’est le risque qu’il faut évaluer. Il est possible que, à très forte dose, le glyphosate puisse causer des cancers. Mais ce sont des doses que l’on ne rencontre pas dans le monde réel.
De plus, de nouvelles études (celle-ci : https://academic.oup.com/jnci/article/110/5/509/4590280 , vulgarisée ici : https://sciencetonnante.wordpress.com/2017/11/12/glyphosate-le-nouvel-amiante/ ) ont, depuis l’évaluation du CIRC, confirmé l’absence de risque. Ce qui a renforcé le consensus existant, qui est réel (voir ici : https://en.wikipedia.org/wiki/Glyphosate#Cancer).
Enfin, je en vois pas bien le rapport avec Bayer ou Monsanto. Ça fait bien longtemps que l’essentiel de la production est entre les mains d’industriels chinois, le glyphosate étant dans le domaine public depuis près de 20 ans.
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