Généraliste, l’Espace Culturel André Malraux (Ecam) – Théâtre du Kremlin-Bicêtre a décidé d’insuffler une touche de littérature pour sa saison 2019/2020. Au programme également, plus d’arts du cirque et une programmation hors les murs. Coup d’oeil sur les projets et les dernières réjouissances de printemps avec Claire Bourdier, directrice du théâtre depuis la fin 2018.
En partenariat avec la librairie Points Communs de Villejuif, l’Ecam promet notamment une nouveauté appétissante : des brunchs littéraires les dimanches matin. Et pour se dégourdir les jambes, ce-sont des bals du dimanche qui suivront, quelques heures plus tard. Au programme : un atelier chorégraphique suivi d’un après-midi convivial. La danse sera aussi au cœur d’une initiative hors-les-murs comme des concerts à domicile. Le public sera encouragé à ouvrir leur maison aux artistes et transformer leur propre salon en scène artistique. « Quand on accueille des artistes chez nous, la semaine d’après, on a encore envie de danser sur le salon. Il se passe quelque chose sur la vie des gens sur le long terme », estime Claire Bourdier.
Des propositions autour du cirque et du clown, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du théâtre, vont également rythmer l’ouverture de la prochaine saison. Un temps forts familial autour du cirque flamand marquera notamment la journée de clôture. « J’ai très envie de porter un projet de cirque dans le haut du Kremlin-Bicêtre. Je souhaite concevoir un espace de création, de résidence et d’ouverture sur le territoire au plus près des habitants. C’est un projet qui est en train de s’écrire », anticipe la directrice de l’Ecam.
Tout au long de la saison 2019/2020, l’Ecam accueillera des nouvelles créations artistiques. L’occasion de revisiter le classique Macbeth, de William Shakespeare, avec une proposition très rock and roll portée pour cinq comédiennes et mise en scène de l’ensemble théâtral Estrarre, dirigé par Julien Kosselek. À découvrir aussi le spectacle Le fil de Michiko, de la compagnie La bel après-minuit, qui raconte le voyage du garçon Hiroo à la maison de sa grand-mère, une tisserande. Une confrontation entre le monde ralenti de la production artisanale et la vitesse de la mégapole de Tokyo. Rendez-vous également avec la compagnie Émoi et son projet l’Élan Naïf sur les gestes et le mouvement, et avec la fanfare turque et balkanique Haïdouti Orkestar. Sans oublier Place, la création autobiographique de Tamara Al Saadi, une jeune franco-iraquienne, autour du sujet de l’identité.
Après trois ans de travail avec la compagnie Nar6 en résidence artistique, l’Ecam débutera une nouvelle aventure avec le collectif Légendes Urbaines. Le groupe, qui s’intéresse à la mise en récit de la banlieue, présentera deux spectacles : Ce que je reproche le plus résolument à l’architecture française, c’est son manque de tendresse et C’est un sentiment qu’il faut déjà que nous combattions je crois. Pour le premier, le collectif engendre une discussion par rapport aux utopies urbaines qui ont fait naître les grands ensembles, ces logements collectifs construits en période d’après-guerre. Pour le second, il s’agit de questionner la construction médiatique de l’imaginaire de la banlieue. Au-delà des propositions théâtrales, il y aura lieu un laboratoire mêlant les artistes hip-hop, des visites nocturnes, des ateliers dans les établissements scolaires.
En attendant, Denis Podalydès seul en scène et autres spectacles
En attendant, il reste encore des temps forts d’ici l’été. Le vendredi 10 mai, le comédien Denis Podalydès, sociétaire de la Comédie-Française, joue seul au plateau Ce que j’appelle oubli. C’est un texte de Laurent Mauvignier inspiré par un fait divers qui a gagné quelques lignes dans les journaux en 2009 : un homme qui vole une canette de bière dans un supermarché et, victime de violence, trouvera la mort. Une semaine plus tard, le 17 mai, l’Ecam ouvre les portes au conteur Fred Pellerin. Avec humour, l’artiste revient dans Un village en trois dés, son sixième spectacle, sur les origines de son village natal, au Québec. La saison s’achèvera le 24 mai avec Co-Pulation, une chorégraphie pour danseurs et marionnettes à taille humaine. La création de la compagnie Tetrapode s’inscrit dans le cadre de la 9ème édition de la Biennale internationale des arts de la marionnette.
Informations pratiques
Adresse : 2 place Victor Hugo – 94270 Le Kremlin-Bicêtre.
Horaires : du mardi au samedi de 14h à 19h (hors vacances scolaires).
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