Alors que se tenait ce jeudi 6 juin une nouvelle manifestation d’urgentistes, les personnels de l’hôpital Mondor de Créteil n’étaient pas en reste.
Rassemblés à 11 heures à Créteil, ils ont ensuite rejoint la manifestation qui démarrait de Montparnasse à 13 heures à l’initiative du collectif Inter-Urgences qui fédère plus de 80 services en colère. « On est en première ligne quand les patients sont énervés, cela peut être des agressions physiques, des expositions à du sang dont on sait pas s’il a le VIH… Et pour tout ça on touche 1,50€ de prime de risque par mois », raconte David, infirmier du CHU.
« C’est la première fois que le mouvement connaît un tel engouement », témoigne Alexandre, aux urgences depuis une dizaine d’années, regrettant de n’être écouté malgré tout. « On est grévistes mais on est présent, donc ça n’a aucun impact », pointe-t-il. Les établissements de fonction publique hospitalière doivent en effet garantir un service minimum. Pour le collectif Inter-Urgences, c’est le service normal qui est le service minimum, « étant donné qu’on ne peut pas réduire plus les effectifs. » C’est dans ce contexte que des agents de Lariboisière se sont mis en arrêt maladie il y a quelques jours. A Mondor, le mouvement de grève, entamé le 25 avril, a aussi suscité des tensions avec la direction, donnant lieu à une bataille d’affiche et de dés-affichage. Voir notre article sur le sujet.
« Je ne suis pas en colère, j’ai signé pour soigner les gens et j’essaye juste de faire mon boulot. Heureusement, on est solidaires et on sait que ce qu’on demande est légitime. On sait qu’on est soutenu », reprend Hermann, aux urgences depuis trois ans.
Une cagnotte pour soutenir le mouvement
Les urgentistes de Mondor ont lancé une cagnotte sur Leetchi pour soutenir leur mouvement.
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