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Environnement | | 10/09/2019
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L’Haÿ-les-Roses : recours contre les projets CÅ“ur de ville et Halles Locarno

L’Haÿ-les-Roses : recours contre les projets CÅ“ur de ville et Halles Locarno © Aludhay 94

Un collectif d’associations vient d’attaquer en justice les permis de construire des nouvelles halles Locarno ainsi que celui des logements et commerces du projet coeur de ville, face à la Roseraie. La tension a augmenté d’un cran depuis que les arrachages d’arbres ont commencé.

Il n’a fallu que quelques coups de pelleteuse les 29 et 30 août dernier pour débarrasser le square Léon Jouhaux à L’Haÿ-les-Roses d’une bonne partie de ses platanes, hêtres et tilleuls afin de faire de la place au nouveau marché Locarno. « J’ai vu des gens en pleurer, témoigne Bernard Signarbieux, membre de l’association de protection du cadre de vie Aludhay 94. C’est l’un des derniers square de la ville. Nous pensions que nous allions éviter cela grâce à des recours gracieux argumentés, déposés par L’Haÿ en transition et l’Aludhay94, mais le maire n’en a pas tenu rigueur et a ordonné l’abattage. Nous avons donc organisé à la hâte un rassemblement samedi 1er septembre pour montrer notre opposition à la méthode, au projet, et exprimer notre indignation. Cet appel a été cosigné par plusieurs associations (Jouons sous le cèdre, Touche pas à ma Roseraie, Béton à Tort,…).» Lancée en mai, une pétition contre l’abattage de ces arbres, avait récolté plus de 1300 signatures.

Quelques jours après l’abattage des arbres du square Léon Jouhaux, cinq des dix platanes situés le long du boulevard Paul Vaillant Couturier (D126), à côté de la placette, ont aussi été retirés, cette fois par le Conseil départemental. «Au départ, nous pensions que cela faisait parti des abattages commandés par la municipalité mais il s’avère que c’est le Conseil départemental du Val-de-Marne qui l’a ordonné», explique Bernard Signarbieux. Selon un courrier adressé à l’association par la collectivité, cet abattage a été ordonné par le service arboriculture de la direction des espaces verts «parce que l’idée de les conserver était irréaliste compte tenu de leur proximité avec la façade du marché”.

Des arbres de cette taille ont des racines dans un large périmètre et il n’est pas non plus souhaitable de réduire le houppier. Techniquement les abattre à l’avance était moins idiot que de les abattre en cours de chantier. Le département avait alerté au stade projet sur ces conséquences sur les arbres sans succès», regrettait la direction des espaces verts.

Le grimpeur d’arbre anti-fauchage prêt à intervenir

Estimant avoir été pris de vitesse, les associations craignent maintenant que le square Salvador Allende (entre la poste et la Roseraie) et ses arbres centenaires ne subisse le même sort. «Nous y passons tous les jours pour nous assurer que des engins ne débarquent pas. Nous sommes en contact avec Thomas Brail, cet arboriste qui monte dans les arbres pour empêcher leur abattage. Enfin, nous avons prévenu à plusieurs reprises le ministère de l’Environnement parce que ce projet de cœur de ville aura des conséquences sur la Roseraie et les monuments historiques», prévient Bernard Signarbieux.

Pour l’heure, c’est sur le terrain juridique que les associations ont lancé l’offensive avec deux recours en annulation de permis de construire, l’un sur les nouvelles halles du marché Locarno, l’autre sur le projet coeur de ville. «Nous ne sommes pas dans une logique d’opposition systématique. Nous réclamons simplement des projets plus ambitieux en matière d’espaces verts. Avec l’urgence climatique, il est incompréhensible de vouloir détruire des îlots de fraîcheur en zone dense et de perdre ce qui fait le charme de notre ville», alerte le militant associatif.

“Ces réactions sont toutes terriblement politiques et politisées, et émanent systématiquement de l’ancienne majorité, comme une quête de revanche. Les élections municipales se déroulent bientôt et les L’Haÿssiens trancheront. Je suis très serein par rapport à ces recours car il n’y a aucun argument juridique“, réagit le maire LR, Vincent Jeanbrun.

Concernant les inquiétudes liées à l’arrachage des arbres, l’élu défend sa politique de replantation. “Nous allons replanter deux fois plus d’arbres dans ces deux opérations en parallèle d’un plan de revégétalisation de la ville, mené dans le cadre d’un dispositif régional”, détaille le maire.

Et l’élu d’ajouter avoir l’aval du Conseil départemental, propriétaire de la Roseraie du Val-de-Marne, concernant les constructions à proximité du parc, notant que le parking actuel en terre battue, “où les voitures viennent vidanger” n’est pas du meilleur effet.

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