Comment déblayer les 8,5 millions de tonnes de déblais, gérer la pollution des sols ou encore préserver les moineaux friquets qui nichent sur le tracé, tel était l’enjeu de l’enquête publique environnementale de la ligne 15 Est du Grand Paris Express qui vient de s’achever ce lundi 15 avril. Au Perreux-sur-Marne, qui accueillera sur son territoire la future gare de Nogent- Le Perreux, une association de riverains a détaillé ses mises en garde, s’inquiétant notamment des futures nuisances et expropriations.
L’enquête publique s’est achevée ce lundi 15 avril mais le dossier d’information est toujours disponible sur Internet. La Ligne 15 Est, qui doit relier Champigny-sur-Marne centre à Saint-Denis Pleyel en 23 minutes, desservira douze gares sur un tracé de 23 km reprenant en partie celui du RER E. Après Champigny-sur-Marne où le métro devrait, en principe, bénéficier d’une interopérabilité avec la ligne 15 Sud, évitant d’avoir à changer lorsque l’on arrive de Créteil ou de Villejuif, les villes desservies seront Nogent-sur-Marne – Le Perreux, Fontenay-sous-Bois, Rosny-sous-Bois, Bondy, Bobigny, Drancy, Aubervilliers et Saint-Denis. La ligne a déjà été déclarée d’utilité publique en février 2017 après une enquête publique et cette nouvelle concertation visait à obtenir l’autorisation environnementale. Les centaines de pages du dossier détaillent l’impact du projet sur la faune et la flore, les sols, les eaux, le paysage et la dimension logistique du chantier, ainsi que les mesures proposées pour réduire les impacts, comme par exemple la compensation par d’autres espaces pour la faune et la flore, les précautions de chantier pour la pollution et, élément important pour les riverains, la gestion des déblais, qui devrait privilégier la voie ferrée et fluviale. Le détail des impacts et des propositions est particulièrement exposé dans le document B3.
Anticiper les norias de camions
Dans son avis, l’association Agir pour le Perreux, qui bénéficie du retour d’expérience des habitants de Champigny en matière de nuisance de chantier, anticipe la gestion des déblais et note que l’excavation prévue au niveau de la gare de Val-de-Fontenay (800 000 m3) va nécessiter 60 à 100 camions par jour tandis que la gare de Nogent-Le Perreux et ses deux ouvrages annexes nécessiteront eux 132 000 m3 de déblais à évacuer. «Seule la référence à l’augmentation de la circulation autoroutière (2 à 4% !) est évaluée alors même qu’aucune voie de ce type ne dessert le Port de Bonneuil, site d’évacuation des déblais par voie fluviale», s’inquiète Françoise Saunier-Laporte, présidente de l’association, qui s’interroge également sur la compensation prévue pour la suppression des 100 places de stationnement actuellement situées autour de la gare. «Aucun parc de stationnement n’est prévu dans l’enceinte ou à proximité de la future gare. Dans ce quartier dense et qui, du fait d’un habitat en partie ancien, manque déjà de places de stationnement la situation sera infernale».
Expropriations des riverains
L’association perreuxienne réclame un plan de circulation, de stationnement, une évacuation des déblais par bande transporteuse et surtout des réunions publiques d’information, notamment pour aborder la question des expropriations. Le site de la nouvelle gare devrait en effet s’installer entre la rue de Nancy et la rue de Colmar, où sont situées plusieurs maisons et un immeuble d’habitations fraîchement ravalé. Deux autres sites sont concernés, un peu plus loin rue de Colmar et près de la Marne, pour des ouvrages annexes. (Voir les plans de situation des expropriations prévues sur le site de l’association) L’association souhaite également une concertation sur la hauteur des immeubles qui s’érigeront au-dessus de la gare.
La maire de la ville rappelle que les réunions ont commencé depuis 2016
«Nous avons déjà beaucoup échangé avec les gens du secteur car il s’agit d’un projet très ancien et il y a déjà eu plusieurs d’enquêtes publiques sur ce sujet. En décembre 2016, nous avons fait une réunion avec la Société du Grand Paris (maître d’ouvrage du métro) et les riverains. Il y a notamment eu un gros sujet concernant les ouvrages annexes dont l’un se situe rue de Nancy. Depuis 2016, les personnes qui habitent dans ce secteur sont au courant du fait qu’il n’y a pas d’emplacement alternatif pour l’ouvrage annexe mais nous faisons tout pour ce qu’il soit le moins gênant possible dans le quartier. Sur l’îlot en place de la future gare, le bailleur social, propriétaire de l’immeuble, est déjà en train de travailler au relogement des habitants. Et concernant les expropriations, c’est la SGP qui prend directement contact avec les propriétaires. Nous n’avons pas fait de nouvelle réunion car nous n’avons pas d’élément nouveau. L’enquête publique qui vient de s’achever concernait seulement l’impact environnemental. Nous organiserons une nouvelle réunion dès que nous aurons des précisions, qu’il s’agisse du calendrier de réalisation comme du tracé exact, compte-tenu des questionnements actuels à propos de l’interopérabilité», réagit sur ce sujet la maire LR du Perreux-sur-Marne, Christel Royer.
Pour voir plus d’images de la gare Nogent Le Perreux et des futures gares de la ligne 15 Est, lire aussi :
Prévoir alors un parking de vélo comme aux Pays Bas à l’approche de chaque gare
L association se pose la question du non remplacement des places de stationnement pour les voitures.
Ces gens là sont certainement de la génération”bagnole”. Il n ont pas encore compris que plus on offre de possibilité aux voitures de se stationner près des gares, plus on incite les gens à venir prendre le métro en voiture et plus on génère de trafic routier.
@ Machin : bien vu
Et sur 1 place bagnole, on met 8 vélos électriques.
Si l’espace est “dense” comme dit la dame, le calcul est vite fait.
C’est d’espaces pour les transports en commun, et pour les vélos, dont nous avons besoin pour nous déplacer nombreux, dans un rayon de X kilomètres autour de la gare.
C’est pourquoi, précisément : «Aucun parc de stationnement n’est prévu dans l’enceinte ou à proximité de la future gare.”
Oui, il y a concurrence pour le stationnement.
Le Grand Paris semble vouloir faire le bon choix, celui qui satisfait le plus de voyageurs.
La dame n’a plus qu’à se mettre au vélo électrique, les 20 000 Véligo de Mme Pécresse arrivent pour 40 € /mois dont la moitié remboursable par l’employeur.
Qui aura le courage de lui dire ?
Sur une place voiture, on peut mettre 10 vélos adultes.
Qui a vu des problèmes de place ?
Quel rapport avec le sujet de l’article ?
On parle ici de l’évacuation des déblais. Voulez-vous évacuer les déblais sur des vélos ?
Le sujet est aussi un sujet pour Nogent sur Marne, et pour le territoire.
Le cumul des chantiers va accroître le nombre de camions (Agrandissement du Nogentel, Passerelle piéton aux innombrables marches au Pont de Nogent, etc …).
Quid de la circulation des camions après mise en place de la ZFE ?
Moins de camions = moins de pollution dans un secteur particulièrement exposé (A4, A86).
N’est il pas prévu d’utiliser la Marne à quelques mètres de là pour évacuer les remblais ?
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