Beaucoup d’écoles du Val-de-Marne sont à nouveau fermées ce jeudi en raison d’un nouvel appel à la grève contre le projet de loi pour une “école de la confiance”. Plusieurs assemblées générales et rassemblements se sont tenus ce matin, de Créteil au Kremlin-Bicêtre en passant par Orly ou Vitry-sur-Seine, avant la manifestation organisée cet après-midi à Paris. 115 directeurs et directrices d’école du département ont par ailleurs écrit au ministre.
Cette nouvelle journée de grève de l’Education nationale est appelée par les syndicats SNUipp-FSU, SNEP-FSU, SNES-FSU, SNUEP-FSU, FNEC-FP-FO, CGT Éduc’action et Sud Éducation.
Après une forte mobilisation le 19 mars dernier dans le Val-de-Marne, de nombreuses assemblées locales se sont réunies pour organiser leur rébellion contre le projet de loi. Au lycée Georges Brassens de Villeneuve-le-Roi, les enseignants appliquent un coefficient 0 aux devoirs de leurs élèves, à l’inverse, au collège Dulcie September d’Arcueil, les profs mettent 20 sur 20.
A quelques heures de la manifestation organisée à Paris (Opéra) par une intersyndicale, des rassemblements matinaux sont organisés dans 8 villes du département.
Espace Robespierre d’Ivry-sur-Seine dès 10 heures
École élémentaire Anatole France de Vitry-sur-Seine à 10 heures
École maternelle Casanova de Choisy-le-Roi à 11 heures
École Cachin B à Orly dès 10h30
École Charles Péguy du Kremlin-Bicêtre dès 10 heures
Maison des syndicats (191 rue de Verdun) de Champigny-sur-Marne à 10 heures
Lycée Gutenberg 8h45 puis Maison départementale des syndicats à 11 heures à Créteil
École élémentaire Wallon B à Fontenay-sous-Bois dès 11 heures
115 directeurs et directrices d’écoles écrivent au ministre
Par ailleurs, 115 directeurs et directrices ont écrit au ministre pour exposer leur désaccord avec des regroupements d’écoles qui supprimeraient autant de postes de direction, refusant de se transformer en principaux adjoints ou responsables de sites. «Nous savons aussi que les regroupements d’écoles n’ont jamais apporté de moyens supplémentaires. Au contraire, ils permettent de globaliser les effectifs et de supprimer des postes et fermer des classes. Il s’agit le plus souvent de diminuer les moyens qui existent dans chacun des établissements (et qui sont déjà de plus en plus insuffisants) au nom de la mutualisation. La remise en cause de la fonction de directeur d’école pour lui substituer un principal adjoint est indissociable de l’offensive pour regrouper et fusionner les écoles à l’instar de la récente tentative de fusion des écoles maternelle et élémentaire Paul Vaillant Couturier de Villejuif pour constituer une école primaire de 21 classes avec 525 élèves. Tentative qui a été abandonnée face à la mobilisation massive des collègues décidant la grève dans toutes les écoles de Villejuif», défendent les directeurs et directrices qui détaillent ensuite par le menu les fonctions des directions d’école, de la gestion administrative à l’animation pédagogique en passant par le suivi des enfants et des familles en difficulté. Voir la lettre et ses signataires.
Les enseignants de #Créteil ce matin devant les écoles, puis intervention lors de la présentation des nouveaux programmes de SVT au lycée Gutenberg sous les applaudissements de la salle pour dénoncer les réformes Blanquer. #stylosrouges #Stopmepris #4avril pic.twitter.com/Dr8UZienoG
— Béatrice Pinat 🖍️ (@BeatricePinat) April 4, 2019
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