Logements | | 19/02/2019
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Manifestation pour le logement devant un immeuble vide à Saint-Maur-des-Fossés

Manifestation pour le logement devant un immeuble vide à Saint-Maur-des-Fossés

Le Collectif Associations Unies pour le logement (CAU) qui réunit 35 associations, organise une journée de mobilisation ce jeudi 21 février pour mettre en avant la question du logement dans le Grand débat national. Dans le Val-de-Marne, c’est à Saint-Maur-des-Fossés, 

devant l’ancienne clinique Marcelin Berthelot (3 bd Berteaux), fermée depuis 2004 et transformée en immeuble de logements resté vide en raison d’un imbroglio juridique que les associations ont choisi de se rassembler ce jeudi 21 février de 17h30 à 19h30, sous l’égide de SNL Val-de-Marne (Solidarités nouvelles pour le logement), qui investit dans des logements passerelle où des personnes sont accueillies jusqu’à deux ans environ, le temps de se poser et de trouver une solution pérenne, tout en étant accompagnées par des bénévoles de l’association. Une dizaine d’associations locales ont également prévu de joindre le mouvement (CNL, Insertion Service, Ligue des Droits de l’Homme, Parabole, Petits Frères des Pauvres, RESF, Romeurope, St-Vincent de Paul, Secours Catholique, UFAL).

«4 millions de personnes sont sans logement, 12 millions d’autres personnes sont fragilisées par les conditions de vie dans leur logement, notamment pour des questions budgétaires. A Saint-Maur, plus de 2000 ménages sont demandeurs de logement, une centaine de personnes sont à la rue. Nous avons choisi un rassemblement devant l’ancienne clinique Berthelot car c’est un lieu emblématique de problème du logement (80 logements neufs inoccupés depuis 10 ans)», motive le collectif.

«Il s’agit d’une affaire privée. Cet immeuble fait l’objet d’une longue procédure judiciaire entre le promoteur et les propriétaires et les 80 logements sont à l’abandon depuis plusieurs années. Ils ont subi des infiltrations d’eau et sont inhabitables. L’immeuble a été muré pour éviter les squats», explique Pierre-Michel Delecroix, maire-adjoint délégué notamment à l’urbanisme, précisant que la ville a pris l’engagement, confirmé lors du dernier Conseil municipal, d’atteindre 12% de logements sociaux en 2022. «Le tiers de l’obligation fixée par l’Etat…», observe le collectif dans son tract. «Nous sommes partis de loin. Lorsque nous avons été élus, le taux était de 6% et aujourd’hui nous sommes à 8,5%. Chaque opération de plus de douze logements a une obligation de réaliser 30% de logements sociaux. Le problème est que des recours sont systématiquement déposés contre les projets de logements sociaux», ajoute l’élu.

En 2006 déjà, un collectif d’associations avait manifesté devant l’ancienne clinique, à l’époque abandonnée depuis seulement deux ans, et qui n’avait pas encore fait l’objet d’une réhabilitation en logements. «Il faudrait donner plus de pouvoir aux préfets pour qu’ils puissent réquisitionner les immeubles vides lorsque la situation est figée pendant des années», estime Gérard Vauléon, président du SNL Val-de-Marne dont l’une des actions est justement de retaper des logements mis à disposition durant une durée limitée, le temps d’en faire un logement passerelle pour quelques années. «Au-delà de cet immeuble, l’enjeu de cette mobilisation est de mettre en avant la question du logement dans le cadre du Grand débat national», insiste Gérard Vauléon.

Voir les 35 associations qui composent le collectif CAU.

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