Alors que trois ministres s’exprimaient sur leur stratégie contre les perturbateurs endocriniens à Maisons-Alfort ce mardi, une quatrième en visite au MIN de Rungis a pour sa part débattu avec les agriculteurs conventionnels de la difficulté d’opérer la transition.
Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État à la Transition écologique, a aussi été interpellée sur l’arrêt de la ligne de fret Perpignan Rungis, remplacée par des milliers de camions faute d’investissement suffisant pour remettre aux normes les wagons réfrigérés, rappelant la tenue sur le sujet le 11 septembre pour étudier une remise sur les railles. La secrétaire d’Etat a assuré qu’Élisabeth Borne, ministre des Transports mais aussi de la Transition écologique et solidaire voulait la «refaire fonctionner» , même si «la route a gagné» à l’heure actuelle, regrette Stéphane Layani, président de la Semmaris, la société qui exploite le MIN de Rungis.
La transition écologique, c’était justement le thème de la visite de la secrétaire d’Etat, qui, après une visite des halles, a débattu avec des producteurs inquiets à ce sujet. :«La transition agricole est très importante dans la transition écologique», insiste-t-elle face à des agriculteurs inquiets quant aux investissement que la filière doit réaliser pour réduire drastiquement la quantité de produits phytosanitaire à partir de 2015, comme le souhaite le gouvernement. «On veut mener des politiques de long terme, pour justement pouvoir investir» assure-t-elle, plaidant pour que les futurs gouvernements perpétueront cette politique.
«Les agricultures biologiques et conventionnelles ne sont pas en opposition »
Emmanuelle Wargon a souhaité ménager les agriculteurs «conventionnels», souvent pointés du doigt pour l’utilisation de produits phytosanitaires comme le glyphosate. «Les agricultures biologiques et conventionnelles ne sont pas en opposition, elles doivent même travailler ensemble» insiste l’ancienne directrice générale des affaires publiques de Danone.
Concernant le MIN lui-même, la ministre s’est réjouie de voir la transition qu’opérait le marché international, notamment avec l’installation d’une station-service d’azote, un équipement qui va bientôt voir le jour pour inciter les transporteurs à se doter de camions dont les frigos fonctionnent avec ce gaz dix fois moins polluant que les frigos classiques tournant au diesel. Elle a aussi visité la station de pompage, l’incinérateur de déchets chauffant tout le marché ainsi et encore la station de rechargement de véhicules électriques.
Et Saint-Mandé ?
Interpellée sur la possibilité de se présenter aux municipales à Saint-Mandé, la secrétaire d’Etat, qui habite sur place, a admis qu’elle ne l’excluait pas. Une candidate, Léna Etner, a toutefois déjà été investie par LREM en juillet et dans une interview au journal Le Monde fin août, la ministre avait indiqué qu’elle ne serait en aucun cas tête de liste. En fin d’après-midi, son entourage a confirmé qu’elle n’entendait pas être tête de liste et que sa réflexion portait bien sur une présence ou non sur la liste.
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