Le chef de service de la chirurgie pédiatrique du CHIC (Centre hospitalier intercommunal de Créteil) a été suspendu de toutes ses activités ce mercredi 20 novembre.
Cette suspension intervient suite au décès il y a bientôt un an du jeune Farès, 13 ans, venu pour une appendicite. Un décès survenu après de longues heures d’attente dans sa chambre d’hôpital, malgré plusieurs crises et les alertes répétées de sa mère. Les circonstances de ce drame font aujourd’hui l’objet d’une enquête de justice.
“Cette suspension à titre conservatoire n’est pas une sanction et ne présage en rien de sa culpabilité. Nous respectons la présomption d’innocence et ne nous substituons ni à la justice ni à l’enquête pénale en cours. Cette décision collégiale a été prise en concertation avec l’ARS (Agence régionale de santé) et le centre national de gestion des praticiens hospitaliers”, précise Jean-Bernard Castet, directeur général adjoint du groupe hospitalier Val-de-Marne Essonne.
“La recommandation de suspendre le chef de service avait été prise dès la réunion mortalité-morbidité (RMM) organisée après le décès en janvier 2019”, rappelle pour sa part Claude Cottet, représentant usager qui a accompagné la famille dans son enquête pour comprendre, s’étonnant d’une mis en action si tardive. “Les conclusions de la RMM sont strictement confidentielles mais la décision de suspension n’est aucunement liée à cette réunion”, réfute le directeur de l’hôpital. En juin, une fiche de poste avait pourtant été publiée pour remplacer le chef de service. “Une fiche de poste a effectivement été publiée en juin mais sans lien avec la RMM. Il se trouve que le chef de service a atteint l’âge de la retraite et qu’il fallait donc anticiper son remplacement”, détaille le directeur.
Outre la direction de service de chirurgie pédiatrique, le médecin avait été nommé chef du service ambulatoire il y a quelques mois.
Une enquête de justice est désormais en cour pour déterminer les éventuelles erreurs ayant pu conduire au décès. Dans cette affaire, la famille, qui témoigne que le chef de service lui avait rappelée que dans le rituel musulman on enterre les morts dans les 24 heures pour savoir s’il y aurait ou non demande d’autopsie, a en effet choisi de faire toute la lumière sur les événements qui ont précédé la mort de leur enfant. Dès le lundi suivant le décès survenu le samedi 24 novembre, la mère était au commissariat de police pour témoigner, donnant lieu à l’ouverture d’une enquête par le Parquet. La famille, accompagnée par le représentant d’usager, a ensuite mené sans relâche son enquête, allant jusqu’à identifier un autre décès d’enfant dans des circonstances assez proches, survenu en janvier 2018. Une marche blanche en hommage aux deux jeunes garçons est organisée ce dimanche 24 novembre, un an jour pour jour après la mort de Farès.
Marche blanche ce dimanche 24 novembre
Rendez-vous est donné à 13h30 au collège Condorcet de Maisons-Alfort où la marche blanche partira en suivant l’itinéraire des bords de Marne pour aller à l’hôpital intercommunal de Créteil avec un dépôt de gerbe sur place.
Un représentant d’usager qui gêne
Claude Cottet, le représentant d’usager qui a accompagné la mère de Farès dans ses investigations, indique par ailleurs avoir eu hier soir la confirmation orale de la part de l’ARS (Agence régionale de santé) qu’il ne serait pas reconduit dans son rôle de représentant usager au CHIC à compter de décembre, tout en étant maintenu dans les deux autres hôpitaux où il oeuvre, à l’hôpital Bicêtre et à Vitry.
Bonjour, je souhaiterais rentrer en contact avec ce papa merci
Hélas, ces tristes faits font écho à des souvenirs sombres. Mon propre age de 15 ans 1/2 en 2012 a été victime de ces lenteurs er de ce que je considère comme une cascade de décisions discutables. Arrivé aux urgences, de ce même chi à 16 heures, mais examiné qu’en soirée, il sera finalement hospitalisé pour la nuit et de report en attente de bloc, il patientera toute la journée suivante et ne sera opéré que le lendemain à 21 heures.
bilan. péritonite aiguë, une longue opération initiale, suivie de reinterventions chirurgicales ultérieures suite à des abcès. 6 semaines d’hospitalisation dont 4 sans manger(il a fallu que ma belle soeur infirmière les menace de le faire transférer ailleurs pour qu’il accepte de lui poser un cathéter pour le nourrir). 4 jours en soins intensifs. plus de 15 kilos perdus. Je passe le détail de certaines péripéties.
beaucoup d’inquiétude pour les proches et de souffrance pour l’ ado pour ce qui aurait du n’être qu, una banale ablation de l’appendice avec 3 ou 4 jours d’hospitalisation!
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