Mouvement social | Val-de-Marne | 11/12/2019
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Mouvement social retraites en Val-de-Marne: léger repli en attendant les annonces

Mouvement social retraites en Val-de-Marne: léger repli en attendant les annonces © Facebook CGT Territoriaux

Blocage de dépôts de bus, AG dans les écoles, manif à Paris… la mobilisation contre la réforme des retraites s’est poursuivie ce mardi 11 décembre, en légère demi-teinte par rapport à jeudi dernier, tandis que les usagers des transports prennent leur mal en patience. Tout le monde attend les annonces de ce mercredi.

Ce mardi comme ce lundi, c’est par un blocage matinal des dépôts de bus de la RATP que la journée a commencé à Vitry-centre et Thiais Bas-marin en Val-de-Marne, ainsi que dans cinq autres sites de l’agglomération parisienne. Jusqu’à l’intervention des CRS, les véhicules ont été bloqués à l’intérieur des dépôts et le transporteur n’a pas été en mesure d’assurer son objectif d’un tiers de bus aux heures de pointes matinales.

Dans les écoles, collèges, lycées, encore beaucoup d’AG se tiennent, à l’instar du collège Adolphe Chérioux de Vitry-sur-Seine où 100 % des professeurs et des personnels de vie scolaire étaient en grève le jeudi 5 décembre, et 87 % des professeurs et 100 % des personnels de vie scolaire le vendredi 6. “La majorité des professeurs mobilisés réunis en Assemblée Générale ce lundi 9 décembre ont annoncé leur intention de reconduire ce mouvement de grève jusqu’au jeudi 12 décembre a minima”, indique le collectif des personnels et enseignants. Idem au collège Paul Vaillant-Couturier de Champigny-sur-Marne dont l’AG de vendredi avait décidé à 75% de reconduire le mouvement ce mardi. “Nous dénonçons le cynisme du gouvernement qui, devant la réalité de la régression inédite qui s’avance pour les pensions des enseignants, propose une augmentation de 500€ par an pour faire oublier une perte de 500€ par mois !”, motivent les professeurs. Au niveau national, le taux de gréviste dans l’Education nationale était toutefois en décrue, de l’ordre de 13,7% en moyenne contre 41% le jeudi 5 décembre. “Beaucoup attendent de voir les déclarations du gouvernement demain”, analyse Eric Charles, professeur à Champigny délégué Sud Education. “Tout le monde a un cas de conscience en faisant grève, la question est qu’est ce qu’on doit mettre en avant ? C’est l’avenir. Des écoles ont déjà annoncé continuer le mouvement jeudi et vendredi. Notre position reste le retrait de la réforme ou rien”, poursuit le syndicaliste.

Vers midi, 26 bus affrétés par des organisations syndicales du Val-de-Marne ont fait le plein pour partir en direction des Invalides à Paris, d’où s’élançait la manifestation.

Dans le cortège de la CGT du Val-de-Marne, le secrétaire général Cédric Quintin explique lors d’un live-facebook que le retrait de la réforme est à porté de main. “Nous nous situons aujourd’hui dans le prolongement de la puissante journée de manifestation du 5 décembre où l’on a compté 1.5 millions de participants, 270 000 sur Paris, c’est quelque chose d’énorme Le mouvement des colères et des protestation s’enracine dans le pays, notamment en Val-de-Marne, et ce n’est pas terminé parce que nous sommes à la veille des annonces du premier ministre et qu’on s’attend à ce qu’il reste droit dans ses bottes”, prévoit le délégué.

Côté usagers : entre agacement et solidarité

Dans la gare de Champigny-sur-Marne à Saint-Maur-des-Fossés, Lila est assise tête contre le mur dans le photomaton de service. “Je soutiens plus ou moins la grève, c’est à dire jusqu’à une certaine limite”, déclare t-elle. Elle attend depuis quelques minutes déjà son bus pour rentrer. “Le matin, mon trajet quotidien pour aller à Châtelet a été rallongé de 30 minutes et je pars plus tôt du travail pour avoir un train, je me suis arrangée avec ma direction à qui ça ne pose pas de problème”, explique cette logisticienne qui travaille à la Fnac. Même situation pour Fatoumata, 41 ans, qui s’est arrangées au niveau des horaires avec ses camarades du travail. Pour elle, les problèmes de transports imputés à la grève ne sont pas importants. “Ils ont raison de faire la grève, je n’ai pas envie de travailler jusqu’à 90 ans non plus !”, lance cette ASM dans un établissement scolaire à Torcy.

“Je suis contre le fait qu’on soit pris en otage comme ça, sur le RER ça peut encore aller car il y a le service minimum, mais bon j’ai dû échanger mes horaires avec une collègue pour pouvoir rentrer avec les transports, je serais embêtée à force de devoir demander à ce que mes horaires soient aménagés pour que je puisse rentrer chez moi après le travail”, s’agace pour sa part Anaïs, trentenaire employée dans un cabinet d’esthétique médical et qui attend son bus depuis déjà un moment. Pour ce qui est de la réforme de la retraite, la jeune femme admet “ne pas vraiment s’être posée la question”. “Sur le fond, ils n’ont pas forcément tord de faire grève, c’est surtout la manière dont la grève est menée qui pose problème”, reprend-elle.

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