Police | Val-de-Marne | 10/07/2019
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Nouveau patron de la police en Val-de-Marne, Sébastien Durand veut plus d’officiers de police judiciaire

Nouveau patron de la police en Val-de-Marne, Sébastien Durand veut plus d’officiers de police judiciaire © Fb

Directeur territorial de la sécurité de proximité du Val-de-Marne depuis le 24 juin, en remplacement de Valérie Martineau, Sébastien Durand a présenté ses priorités lors d’un point presse ce mardi. Le nouveau patron de la police départementale a commencé une tournée des commissariats du département.

Sébastien Durand n’arrive toutefois pas en terre inconnue. Chef de district à Nogent-sur-Marne lors d’une précédente affectation, c’est également le département où il réside. Au départ, rien ne le prédestinait toutefois à travailler dans la police. Ingénieur en télécommunication de formation, il a d’abord travaillé une dizaine d’années dans le privée comme consultant. Un métier qui ne lui donne pas entière satisfaction. Il passe alors le concours de commissaire de police et sort major de sa promotion en 2005 puis enchaîne les postes à la tête de plusieurs commissariats de la capitale avant d’être nommé au cabinet de la préfecture de police, puis auprès du ministère de l’Intérieur en 2012. Après de nouvelles missions sur la plaque parisienne, qui l’emmènent en Val-de-Marne, il retourne au cabinet de la préfecture de police de Paris. Son dernière poste avant de devenir directeur de la DTSP94.

Des statistiques encourageantes mais pas assez d’officiers de police judiciaire

Cette nomination intervient d’après lui dans un contexte plutôt favorable. «Sur les chiffres du trimestre que j’ai pu consulter, la tendance est bonne. Je note par exemple une hausse des interpellations pour port d’arme prohibé et recel. Ce-sont des indicateurs qui témoignent du travail de nos services présents sur la voie publique. De même, le taux d’élucidation des affaires par nos services d’investigation est en nette hausse.» Le chef de la police déplore toutefois une pénurie d’officiers de police judiciaire, propre à l’ensemble de l’agglomération parisienne. Ces derniers ne représentent en moyenne que 10% des effectifs dans les commissariats sous l’autorité de la préfecture de police. «Dans au moins un de nos commissariats, il n’y a que 5 ou 6 officiers de police judiciaire. Cela ne nous permet pas d’aller au bout des investigations et ce n’est pas tenable. A mon niveau, je peux renforcer des services et effectuer des rééquilibrages en interne mais il faut qu’à de plus hauts échelons, un travail de valorisation de ces métiers soit effectué», plaide Sébastien Durand, convaincu que le meilleur moyen de réduire le travail des agents sur la voie publique passe par des enquêtes. «Un grand nombre de nos délinquants sont multi-réitérants.  Si nous avons les ressources humaines pour tirer sur la pelote de laine judiciaire et les confondre pour tout ce qu’ils ont commis, cela permettra de les garder plus longtemps en prison.»

Réflexion sur les horaires

Autre sujet de préoccupation : le moral du personnel. «Une réflexion est menée au plan national. L’une des réponses à ce malaise est de permettre un meilleur équilibre entre vie personnelle et professionnelle et je salue le travail des organisations syndicales qui participe à la réflexion sur les cycles horaires. Cela dit, nous assurons des missions de service public qui nécessitent des horaires atypiques donc ça ne sera jamais satisfaisant à 100%. J’ai également demandé aux commissaires et aux représentants syndicaux d’être très attentifs à leurs collègues pour pouvoir prévenir les suicides qui atteignent un nombre extrêmement préoccupant».

Police municipale et police nationale

Concernant la relation entre la police nationale et les polices municipales, le patron de la DSTP94 évoque des «partenariats fructueux» tout en insistant sur les spécificités de chaque mission. «Nos circonscriptions sont taillées en fonction de la population, de la délinquance subie par le territoire, c’est indépendant de la capacité de la police municipale dans telle ou telle commune.»

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