Service public | Val-de-Marne | 05/09/2019
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Parcours du combattant pour les RDV étrangers: la préfecture du Val-de-Marne s’explique

Parcours du combattant pour les RDV étrangers: la préfecture du Val-de-Marne s’explique © Prefecture 94

16 000 rendez-vous ont été accordés durant le premier semestre 2019 au service séjour des étrangers de la préfecture du Val-de-Marne tandis que 5200 personnes étaient reçues pour une naturalisation, chiffrent les services de l’Etat.

Pour rappel du contexte, lire sur ce sujet notre article d’hier :
Etrangers: l’impossible prise de RDV à la préfecture du Val-de-Marne

Dans le détail de ces 16 000 RDV séjour sur 6 mois, 400 personnes sont reçues chaque semaine pour une première demande, 50 pour une admission exceptionnelle au séjour et une centaine pour les séjours étudiants, détaille-t-on au cabinet du préfet. Une mobilisation non négligeable mais qui ne suffit pas à répondre à toutes les demandes. “Notre priorité est d’éviter de mettre les personnes en situation régulière en situation irrégulière”, détaille le directeur de cabinet. Pour ce faire, des convocations sont automatiquement envoyées aux titulaires d’une carte de séjour, à l’approche de l’expiration de celle-ci, hors étudiants, en parallèle du développement des cartes de séjour pluriannuelles. Pour les étudiants, les services se montrent attentifs aux requêtes pour éviter les situations ubuesques, laisse-t-on entendre. Un courrier de réclamation pour un RDV aura ainsi plus de chances d’aboutir très vite s’il y a urgence que s’il est envoyé à deux mois de l’échéance.

Concernant les naturalisations, la préfecture reconnaît également une vraie tension tout en insistant sur les efforts déjà réalisés. “Nous avons procédé à une réorganisation interne, portant à la fois sur les procédures et l’information au public, qui a permis d’augmenter de 15% le nombre de créneaux“, insiste le directeur de cabinet.

En quête des préfectures les plus rapides

Une des difficultés, ajoute-t-on à la préfecture, concerne aussi la grande fluidité des usagers en région Ile-de-France, qui vont se présenter une fois dans un département, une fois dans l’autre. Une orientation qui est aussi parfois influencée par la réputation de diligence ou non d’une préfecture à un moment donné. Un service qui mettrait alors des moyens exceptionnels pour rattraper du retard pourrait alors craindre de voir affluer des usagers des départements voisins. Une équation complexe à moins de dégager des moyens supplémentaires dans toutes les préfectures.

Assistance numérique

Concernant le 100% numérique, la préfecture rappelle qu’il y a toujours un accueil généraliste même si certaines requêtes ne peuvent être traitées qu’en ligne, et indique que des agents et un poste informatique ont été mis à disposition à l’accueil pour les usagers qui n’auraient pas de connexion ou ne sauraient pas comment procéder. Ces agents ne peuvent en revanche donner un RDV lorsque l’écran affiche déjà complet.

De la difficulté de combattre les officines payantes

Concernant le déploiement d’officines qui monnayent les RDV après avoir mis en place des robots qui aspirent les créneaux disponibles, on explique que ce type de procédé est “profondément gênant” car contraire à l’esprit du service public mais que la qualification pénale est difficile. Pour contrer ces initiatives, le ministre de l’Intérieur a donc répliqué sur le plan technique en bloquant les robots. Aujourd’hui, des services payants continuent d’exister mais de manière plus artisanale, avec des vraies personnes qui cliquent moyennant rétribution.

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