Dans le cadre de ses visites d’entreprises hebdomadaires, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT a passé la journée à Arcueil dans les locaux d’Orange village qui accueille près de 6000 collaborateurs de l’opérateur.
«C’est important de venir dans les entreprises et de faire du syndicalisme de proximité pour pouvoir donner de la visibilité aux problèmes que les employés rencontrent dans leur quotidien. Après les échanges que j’ai déjà pu avoir, je constate que les salariés sont perturbés par la réorganisation permanente de ce groupe qui recourt de plus en plus à des prestataires extérieurs. En visitant les locaux, j’ai vu un grand tableau avec des employés qui avaient quitté l’entreprise, c’était impressionnant et cela témoigne du turn-over. De même, j’ai vu des open space qui n’offrent plus d’intimité et des cabines téléphoniques pour permettre aux employés de s’isoler. Ça ne fonctionne pas quand on associe pas le personnel», retient le secrétaire général de la CGT.
Quelques semaines à peine après le procès de l’ancien PDG d’Orange France Télécom, Didier Lombard, des représentants syndicaux profitent de la visite pur témoigner d’une transformation qui se poursuit. «C’est un peu plus subtil depuis la crise de 2009. Ils essayent de faire passer les messages autrement mais nous devons continuer à subir des restructurations en permanence. Ils appellent ça le mode de fonctionnement agile, le nomadisme. Les signaux d’alerte sont à nouveau en hausse. Les rapports des médecins du travail témoignent d’un net retour de la souffrance au travail», explique un délégué.
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