Au lendemain de la première journée de manifestation nationale contre la réforme des retraites, à laquelle ont participé plus d’un million de personnes, le mouvement s’est poursuivi ce vendredi après-midi en Val-de-Marne avec un cortège d’environ 500 manifestants à Créteil.
Devant l’église Saint-Christophe de Créteil, s’agitaient les drapeaux CGT, FO, Solidaires, FSU, syndicat étudiant UNEF… dès le début de l’après-midi. Au cortège qui rejoint la préfecture après des haltes à l’hôpital Mondor, l’Echat et le campus de l’Université de Créteil (Upec), se joignent aussi militants de partis politiques, gilets jaunes, élus…
A l’avant du cortège, à la sono du camion CGT, le responsable syndical Benjamin Amar donne le ton. «Après la manifestation d’hier, il faut faire irriguer la mobilisation dans les territoires et montrer que nous sommes une terre rouge de lutte ! Un euro de moins, pas un jour de plus», scande-t-il ensuite. Un peu plus tard, un autre slogan sera repris frénétiquement. «Public-privé, tous unis pour les retraites».
Certains manifestants étaient déjà dans la rue ce jeudi à Paris comme ce cheminot, habillé de la fameuse parka orange SNCF. «Il faut instaurer un rapport de force avec le gouvernement et montrer que l’on est prêt à se mobiliser encore longtemps», explique-t-il. «La retraite par point n’est pas la panacée. Je comprends qu’ils veuillent faire davantage de solidarité pour les carrières hachées et les temps partiels, mais pas au détriment des autres. Quoi qu’il arrive, nous serons perdants», assure un fonctionnaire territorial FSU. Un gros contingent d’enseignant est aussi de la partie. «C’est très flou. J’ai vu que des calculs avaient estimé que nous pourrions perdre jusqu’à 300 euros par mois sur nos pensions. C’est énorme. Alors, le gouvernement joue la prudence et serait prêt à mettre une enveloppe de 500 millions d’euros sur la table pour augmenter les salaires. Mais divisez ça par les 800 000 et quelques enseignants et vous verrez que ça ne va pas revenir à beaucoup», déplore un instit non syndiqué.
Après deux heures de parcours, le cortège arrive devant la préfecture du Val-de-Marne au son de l’Internationale. Une délégation de représentants des organisations syndicales est reçue par le directeur de cabinet du préfet. «Il nous a écoutés mais il ne nous a pas entendus», estime Thierry Lescant de Solidaires. Les participants se sont ensuite rendus à la maison des syndicats pour tenir une assemblée générale et évoquer la poursuite du mouvement.
Ce vendredi matin, des manifestants ont également organisé un blocage du port de Bonneuil-sur-Marne.
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