Le nombre d’agréments de logements sociaux a bondi de 14% en Val-de-Marne en 2018. La moitié de ces 3131 nouveaux habitats se situent dans les communes déficitaires. Plusieurs communes carencées devraient ainsi voir leur amende supplémentaire levée, à l’instar d’Ormesson-sur-Marne ou du Plessis-Trévise. Saint-Maur-des-Fossés reste en revanche dans le rouge.
A l’heure actuelle, 21 communes du Val-de-Marne se situent en-deçà du taux légal applicable de 25% de logements locatifs sociaux imposé par la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain, abrégée “SRU”. Elles font toutes l’objet de prélèvements annuels sur leurs ressources, proportionnels à leur potentiel fiscal et à leur déficit en logement social par rapport à l’objectif légal. Huit communes font même l’objet d’un arrêté de carence pour ne pas avoir rempli leurs obligations de rattrapage et voient notamment leurs pénalités financières majorées. C’est le cas d’Ormesson-sur-Marne qui disposait encore au 1er janvier 2018 de la part de logements locatifs sociaux la plus basse du département à 2,11%. La petite ville du Haut-Val-de-Marne, qui a écopé d’une amende de 323 000 euros l’année dernière, devrait échapper cette année à la majoration grâce à ses dépenses en faveur du logement. «Je dis souvent aux élus des villes déficitaires ou carencées que si les curseurs bougent, nous pouvons moduler les sanctions», explique le préfet du Val-de-Marne qui tenait ce mardi un point presse sur le logement social dans le département, à la veille du grand forum organisé ce mercredi par le Conseil départemental et Valophis Habitat. Le Plessis-Trévise devrait aussi quitter d’ici la fin de l’année le club des communes carencées.
Trois autres villes carencées devraient bénéficier de l’exemption de majoration. A l’inverse, Saint-Maur-des-Fossés, qui a du payer une amende record de 7,1 millions d’euros en 2018, va vraisemblablement être contrainte de payer à nouveau la même somme. «Saint-Maur-des-Fossés en 2018, c’est zéro euro de dépenses déductibles en faveur du logement social», résume simplement Catherine Larrieu, directrice de la DRIHL 94.
Quid des villes du Plateau Briard ou de Noiseau que les contraintes agricoles empêchent de remplir leurs objectifs ? «Dans ces cas là, nous touchons aux limites de la loi et je pense qu’il faudra que nous portions ces dossiers devant la commission nationale qui examine ce genre de situation lors du prochain exercice triennal comme nous l’avions fait pour Saint-Mandé et Vincennes (cela avait permis à la seconde de moduler ses objectifs)», indique le préfet. Là où le foncier ne permet pas de lancer de grands programmes de logements sociaux, des solutions alternatives existent comme le diffus, les pensions de familles ou la location solidaire, rappelle le représentant de l’Etat.
Malgré les efforts réalisés par l’ensemble des communes du Val-de-Marne dans la production de logement social, le taux de vacance reste excessivement bas du fait de la priorité donnée aux locataires déjà présents sur le parc social. En 2018, le nombre de nouvelles attributions (8890) a baissé de 15%. Près de 92000 personnes sont inscrites sur la liste des demandeurs de logements en Val-de-Marne.
Liste par ville du nombre de logements sociaux au 1er janvier 2018
Cartographie des communes carencées au 1er janvier 2018
Cher “un Vincennois”.
Je connais bien la commune de Vincennes mais je précise que je n’y habite pas (plus) et que je n’y suis pas élu (je ne l’ai jamais été d’ailleurs).
Vous fustigez, vous montrez du doigt mais vous ne proposer toujours pas de solutions concrète pour atteindre dans cette ville les 25% de logements sociaux que la loi demande. “Les édiles de Vincennes font-ils réellement tout ce qui est possible pour créer du logements social?” peut-etre pas. Dites nous CONCRETEMENT ce qu’ils devraient faire pour y parvenir.
Votre discours teinté de sous entendus Politique (“les élections de l’année prochaines… pour se débarrasser de certains incompétents”) ressemble à un programme électoral ou tout au moins à un engagement bien partisans.
Mais pour terminer sur une note positive, je dirais que s’il est sincère, cet engagement est respectable. Néanmoins, il se heurte à des réalités que vous refusez de prendre en compte c’est dommage.
Effectivement “machin”, j’avais répondu à la première question sur l’existence d’opérations à but essentiellement lucratif, ce qui démontrait déjà une première erreur de votre part (seulement de la méconnaissance ?)
Je ne suis pas en charge de la politique du logement et donc aucune intention de démontrer que 2500 est un bon chiffre. Je n’ai aucune bienveillance pour les règlements ou diktats qui sont imposés par des politiques qui ne tienne pas compte des effets possibles de leurs décisions (Et c’est valable jusqu’au niveau communal).
La seule information à connaître c’est que Vincennes pourrait faire plus et/ou différemment. Du pragmatisme certes, mais au service des administrés, habitants et êtres humains.
Une question qui mérite d’être posée : la municipalité de Vincennes fait elle réellement tout ce qu’elle peut pour produire du logement social ?
Si vous pensez que oui je n’imagine pas vous faire changer d’avis ici.
Évidemment il n’est pas question de continuer la pression qui est exercée aujourd’hui sur les propriétaires Vincennois et de les exproprier.
S’asseoir sur le droit de propriété fait partie de la politique municipale et n’est pas une recommandation de ma part. Loin de la.
A ce sujet je recommande la lecture du site https://www.vincennes-danger-expro.org/
Vous parlez de mixité sociale. C’est parfait !
La mixité sociale est un beau concept qui n’est pas absolument pas appliqué à Vincennes.
La considérer uniquement au niveau d’une construction pourrait être une bonne idée mais c’est loin d’être suffisant. Il faudrait commencer à répartir le logement social de façon équilibrée sur le territoire de la commune.
Aucune révolution n’est nécessaire et les élections municipales de l’année prochaine pourraient être une première étape pour se débarrasser de certains incompétents.
Une dernière remarque : Votre petite allusion “gilet jaune” elle est juste risible.
Vincennois, vous ne répondez cependant pas à la question : 2 500 logements sociaux! (vous en avez trouvé 76 bravo!).
30% de logements sociaux dans une opération immobilière ça s’appelle la mixité sociale
facile de jouer les gilets jaunes en affirmant “ya qu’a faut-qu’on”.
les quelques pauvres terrains qui permettent de construire des logements sociaux à Vincennes appartiennent certainement à des propriétaires privés auxquels on va dire qu’on leur achète leur bien pour une somme très inférieur à la véritable valeur?
Vous pouvez toujours demander qu’on abolisse le droit de propriété ou que l’on nationalise tous les biens privés. Perso, la Corée du nord ça ne m’attire pas trop…
Plutôt que faire la révolution, je pense préférable d’etre pragmatique. je pense que le même loi SRU) qui s’applique à tous les territoires que l’on parle de Vincennes ou d’une ville moyenne de l’Est de la France c’est absurde et surtout ça ne fonctionne pas.
Très intéressant commentaire qui aurait pu être écrit par un membre de la majorité municipale (Ou l’un de ses supporters) …
Après le “C’est trop dur dans la 2eme ville la plus dense de France” il manque le second couplet : “On met tous les moyens en œuvre pour faire le minimum possible”. Sous-entendu “pour éviter de payer l’amende” mais surtout “pour éviter la mise sous tutelle qui nous ferait perdre la main”.
Et pourtant, “Machin”, il suffit de suivre ce qui se passe pour savoir ce qu’il en est.
Quand je dit “il suffit” c’est un peu exagéré. Le manque de transparence, la propagande et parfois la désinformation font qu’il faut réellement s’intéresser au sujet et trouver d’autres sources d’informations que Vincennes-Info.
Un exemple ? : la ZAC Fontenay, une des opérations symptomatiques de la politique urbanistique de M Lafon. Une grosse opération en plein centre ville pour à peine 30% de Social.
Un autre ? La prochaine grosse opération à suivre sera le projet de la “Villa Aubert” réalisée aussi par la VINCEM. “Le projet propose la construction de 155 logements répartis en 79 logements en accession et 76 logements sociaux, dont une résidence étudiante de 65 logements et 11 logements sociaux familiaux” (Source VINCEM)
11 logements familiaux Sociaux sur 159 projetés.
Et pourtant la VINCEM n’est normalement pas un promoteur privé et son capital est majoritairement constitué des capitaux publics.
“Un Vincennois” qui ne connait visiblement pas la ville de Vincennes. Dites moi où, dans quelles rue il y a actuellement un ou des programmes immobilies de logements privés?
Autre question Mr “un Vincennois”: dites nous quels sont les lieux où la ville pourrait créer les quelques 2 500 logements sociaux qui lui manquent. Pour rappel, Vincennes c’est 48 000 habitants sur 192 hectares desquels il faut déduire les 10 hectares du château et presque autant de tranchée du RER! alors on fait comment?
Là c’est du sérieux pour ce qui concerne le logement social de la ville de Saint-Maur-des-Fossés. C’est Catherine Larrieu, directrice de la DRIHL 94 qui l’affirme : «Saint-Maur-des-Fossés en 2018, c’est zéro euro de dépenses déductibles en faveur du logement social». On attend la réponse de Mr le Maire…
Un petit coup de com du préfet du Val de Marne (qui a sûrement un bilan a défendre) mettant en avant un “bond” de 14% du nombre d’agréments en 2018.
Le nombre d’agréments en 2017 était de 2 695, le nombre le plus faible depuis 2012 et bien inférieur à la moyenne des 6 dernières années : 3 234 (Source Observatoire du Logement Social d’Ile de France – Données 2018)
Un “bond” de 14% cela donne un chiffre de 3 072 agréments, donc toujours très inférieur à la moyenne. Pas de quoi fanfaronner donc : la production de logement social est très loin de progresser (ce que pointe d’ailleurs l’autre article de 94citoyens : https://94.citoyens.com/2019/forum-logement-social-a-creteil-intense-debat-et-coup-de-gueule,28-03-2019.html)
Il est toujours étonnant de voir que sur ce sujet du logement social l’information est toujours montrée de façon parcellaire, partiale voire carrément déformée sans qu’aucune analyse objective ne soit faite.
La seule utilité de cet article est de nous rappeler :
– qu’il y a toujours des villes cancres (Saint Maur par exemple) qui ne font rien dans le domaine du logement social pour préserver leur base électorale,
– que Vincennes, de façon bien plus subtile, avec beaucoup d’hypocrisie et une communication bien huilée sur sa politique “volontariste” navigue jusqu’au sommet de l’état pour obtenir une dérogation tout en poursuivant une politique de construction et de densification axée majoritairement sur du logement privé et le bonheur des promoteurs.
Tous ces logements sociaux c’est maintenir des familles y compris leurs enfants dans la dépendance des aides sociales. En Espagne malgré une crise infiniment plus dure qu’en France, beaucoup de familles modestes s’en sortent parce qu’elles sont propriétaires de leurs logements. C’était le cas dans ma propre famille.
Vive le Maire !
Lui c’est un vrai opposant à cette politique du tout pourrissement par le bas !
Un grand bravo à lui et à son Équipe Municipale !
je crois au contraire qu’en ce moment à Saint Maur il y a des ensembles immobiliers en construction qui sont de véritables barres d’une longueur disproportionnée qui vont défigurer le quartier où elles sont implantées.
Saint Maur qui est une des villes de l’Ile de France la plus densifiée et qui en sa qualité de presqu’ile ne peut s’étendre à sa périphérie, ne devrait pas à avoir à payer une amende pareille c’est stigmatiser et pénaliser les habitants .
Passer la population 75000 à 83 000 alors qu’on ne circule déjà plus dans les quartiers et qu’on ne plus s’arrêter non plus, que les transports sont insuffisants RER saturé et toujours en retard
A l’heure actuelle, Saint Maur c’est 40 projets de construction d’immobilier déposés et validés par le Maire et son équipe et rien pour le logement social.
Le Maire se vante et ose dire que les Saint Mauriens préfèrent payer l’amende SRU plutôt que de voir des barres d’immeubles HLM se construire afin de rattraper le retard de la Ville… Chose qu’il sait très bien que plus aucune ville ne fait. Pour payer l’amende, le maire fiscalise l’amende sur les impôts locaux (+18% de taxes cette année, record du Val de Marne).
La solution afin de forcer les Maires à construire des logements sociaux lorsque des milliers de personnes attendent sur des listes un logement modéré, c’est de créer des procédures de destitution pour ce type de Maire. D’autant plus comme à Saint Maur lorsque ce personnage est élu avec à peine plus de 20% des électeurs inscrits sur la ville. A quel titre ce Maire parle pour les Saint Mauriens ?
A l’heure actuelle, Saint Maur c’est 40 projets de construction d’immobilier déposés et validés par le Maire et son équipe et rien pour le logement social.
Le Maire se vante et ose dire que les Saint Mauriens préfèrent payer l’amende SRU plutôt que de voir des barres d’immeubles HLM se construire afin de rattraper le retard de la Ville… Chose qu’il sait très bien que plus aucune ville ne fait. Pour payer l’amende, le maire fiscalise l’amende sur les impôts locaux (+18% de taxes cette année, record du Val de Marne).
La solution afin de forcer les Maires à construire des logements sociaux lorsque des milliers de personnes attendent sur des listes un logement modéré, c’est de créer des procédures de destitution pour ce type de Maire. D’autant plus comme à Saint Maur lorsque ce personnage est élu avec à peine plus de 20% des électeurs inscrits sur la ville. A quel titre ce Maire parle pour les Saint Mauriens ?
au même titre que Macron parle au nom de tous les Français…….
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