Société | Val-de-Marne | 29/09/2019
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Référendum sur la privatisation d’ADP : Christian Favier espère 100 000 votes en Val-de-Marne

Référendum sur la privatisation d’ADP : Christian Favier espère 100 000 votes en Val-de-Marne

«Dans un département aussi concerné que le nôtre par la privatisation du groupe Aéroports de Paris, il est normal que notre contribution soit à la hauteur de l’enjeu», motive Christian Favier, président du Conseil département du Val-de-Marne, qui appelle à un rassemblement pour relancer les actions de mobilisation ce mardi 1er octobre à Créteil.

Plus de trois mois après le lancement de la consultation sur la privatisation du groupe Aéroports de Paris, la participation plafonne à moins de 2% au niveau national alors qu’il faudrait friser les 4% pour espérer atteindre 10% du corps électoral d’ici au 12 mars 2020, date de la fin de la consultation. Si Paris, le Val-de-Marne, les deux départements en tête de la participation, ainsi que quelques autres agglomérations concernées par des problématiques aéroportuaires, se rapprochent de l’objectif, la grande majorité du pays ne s’est pas intéressée à ce sujet qui ne fait pas l’objet d’une communication gouvernementale.

Alors que l’objectif semble difficilement atteignable, au regard de la procédure de participation rigoureuse (plus compliquée qu’une simple signature sur un site de pétition), le président de la République a toutefois laissé entendre que la loi serait étudiée si le seuil d’1 million de votes était atteint. Un message reçu 5/5 par le président du Val-de-Marne qui espère que le département prendra largement sa part et a fixé l’objectifs à 100 000 votes pour le 94. Un défi qui reste ambitieux car 100 000 votes correspondraient à une participation de plus de 10% du corps électoral dans le département. A ce jour, 27 726 Val-de-Marnais ont participé selon les données du portail indépendant ADPRip, soit 3,58% du corps électoral. Au niveau national, le cap des 800 000 votes sera bientôt atteint, ce qui rend plausible le passage du million d’ici la mi-mars.

C’est dans ce contexte que le président du département a lancé un appel à la mobilisation en invitant à un rassemblement ce mercredi 1er octobre à 18h30 à la Maison des syndicats de Créteil afin de mettre en place de nouvelles actions de mobilisation. Une première réunion de mobilisation s’était déjà tenue à Orly le 1er juillet.

Mi-septembre, la mobilisation à la Fête de l’Huma a permis de récolter un millier de votes en ligne ainsi que des signatures sur formulaire Cerfa, à l’échelle du département. “Il y a eu 350 votes rien que sur le stand du Val-de-Marne et 700 votes sur des ordis et des tablettes des militants, dans tous les stands des villes du département”, détaille Fabien Guillaud-Bataille, secrétaire départemental du PCF.

L’enjeu est désormais de mobiliser partout. «Si l’on regarde les villes dans lesquelles la participation est la plus importante, il y a tout naturellement Ablon-sur-Seine et Villeneuve-Le-Roi, puis Ivry-sur-Seine, Cachan ou Gentilly qui sont pourtant assez éloignées de l’aéroport d’Orly. En revanche, la mobilisation dans des villes comme Villeneuve-Saint-Georges, Valenton ou Limeil-Brévannes est en-deçà de ce à quoi l’on pourrait s’attendre», analyse-t-on au cabinet du président du département, expliquant cette tendance par la fracture numérique.

Débat pour contre la privatisation à Nogent-sur-Marne
Le Forum politique nogentais met le sujet en débat ce mercredi 2 octobre, en partenariat avec 94 Citoyens. Avec deux invités, tous deux députés du Val-de-Marne mais d’un avis opposé sur la question : Gilles Carrez (LR) contre la privatisation, et Laurent Saint-Martin (LREM) pour la privatisation.
Informations pratiques

Pour rappel, le ministère de l’Intérieur a lancé le 13 juin une consultation de tous les électeurs de France, les invitant à faire savoir s’ils souhaitent qu’un projet de loi référendaire instaurant le caractère de service public national des Aéroports de Paris soit étudié par le parlement.Cette loi empêcherait la privatisation des Aéroports de Paris, récemment permise par la loi Pacte. Si le nom de cette consultation est référendum d’initiative partagée (Rip), car elle a été lancée suite à l’initiative d’un cinquième des parlementaires, opposés à la privatisation d’ADP, elle ressemble davantage à une pétition puisqu’il ne s’agit pas de voter pour ou contre. La règle du Rip est que le projet de loi sera étudié si au moins 10% du corps électoral français le demande d’ici au 12 mars 2020, date de la fin de consultation.
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