C’est ce jeudi 31 janvier que devait se tenir le premier CTSD (Comité technique spécial départemental) rassemblant direction académique et représentants du personnel, à propos de l’organisation de la rentrée scolaire et des effectifs d’enseignant prévus. Les syndicats syndicales SNUDI-FO 94, SNUipp-FSU 94 et CGT Educ’action 94 ont toutefois décidé de boycotter ce rendez-vous, n’ayant pas obtenu son report le temps que l’Inspection reçoive les premières délégations d’écoles mécontentes. Sur le fond, quatre dossier fâchent, qui promettent une nouvelle série de long blocages d’écoles et manifestations jusqu’à l’été.
95 fermetures de classes et 61 ouvertures
Le premier point concerne les ouvertures et fermetures de classes : 95 fermetures de classes, (51 fermes et 44 conditionnelles) et 61 ouvertures de classes (37 fermes et 24 conditionnelles). Les syndicats soulignent que si les fermetures conditionnelles sont prises en compte par le mouvement, ce n’est pas le cas des ouvertures conditionnelles qui ne sont actées que sur constat de rentrée, l’impact sera donc immédiat et ils estiment qu’en réalité, il y a donc 95 fermetures pour 37 ouvertures dans le mouvement. Cette année, 40 classes ont ouvert après la rentrée. Les syndicats regrettent par ailleurs qu’il n’y ait “aucune création de postes de remplaçants, aucune création d’Ulis alors que les effectifs prévisionnels en ASH augmentent de 207 élèves et seulement 3 postes créés en RASED alors que les manques sont criants sur notre département.”
114 postes ouverts pour dédoubler les CE1 contre 185 pour les CP cette année
Le second point qui fâche est le nombre de postes alloués pour dédoubler les CE1 dans toutes les classes de REP (Réseau d’éducation prioritaire) après la généralisation des CP de REP cette année et l’amorce des CE1 en REP + (Très prioritaire). “Le compte n’y est pas car il y aura logiquement autant de classes de CE1 l’an prochain que de classes de CP cette année, et même en soustrayant les 13 classes de CE1 déjà ouvertes cette année en REP+, il manque au moins une cinquantaine de postes. Nous avons réagi sur ce problème et les premiers éléments de réponses, qui suggèrent une ‘globalisation’ des CP et CE1 en REP, ne nous rassurent pas”, alerte Luc Bénizeau, de Snudi-Fo.
Effectifs dans les écoles sorties du REP et dans les CE2, CM1, CM2 en REP
Troisième point noir pour les syndicats : les effectifs dans les écoles qui ne font plus partie des REP. Des écoles sur lesquelles la direction académique indique depuis plusieurs années porter une attention particulière, mais dont les effectifs cette année pourraient augmenter. C’est le cas notamment de l’école Joliot-Curie à Villejuif, située à côté de la cité Alexandre Dumas, dont les indicateurs sociaux sont alarmants, pointent les syndicats. C’est dans cette école qu’une enseignante a été frappée par un élève il y a quelques temps. Ses effectifs, qui étaient de 23,5 élèves par classe en moyenne, sont passés cette année à 26 et pourraient passer à 27 à la rentrée 2019. A Créteil, la maternelle Eboué pourrait pour sa part passer à 31 élèves. “Nous sommes aussi inquiets concernant les effectifs en REP dans les niveau au-dessus des CP et CE1, qui pourraient dépasser les 23,5“, indique Cyrille Michelleta, du SNUIPP-FSU, lequel pointe aussi les 207 élèves supplémentaires relevant de l’enseignement spécialisé et le manque de structure adaptée pour les accueillir.
Fusion des écoles à Villejuif
Le quatrième point chaud concerne la fusion des écoles élémentaire et maternelle Paul Vaillant Couturier de Villejuif pour créer une école primaire de 21 classes et 525 élèves. “Un grave précédent dans notre département et un ballon d’essai pour procéder au regroupement d’écoles indissociable de la mise en place du statut hiérarchique du directeur que nous refusons”, dénoncent les syndicats, soulignant qu’il n’y a que 35 écoles primaires dans le département (une école primaire regroupe école maternelle et élémentaire sous une même direction) et qu’aucune ne compte un tel effectif. Sur la forme, les syndicats dénoncent un passage en force sans consultation, alors que les deux écoles sont contre.
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