(Mis à jour le 2 avril avec nouvelle position de Villejuif) Alors que la métropole parisienne connaît depuis une semaine un pic de pollution aux particules fines, la préfecture de Paris a imposé ce mercredi 27 février une restriction de la circulation à l’intérieur de l’A86, interdisant son accès aux véhicules classés Crit’Air 4, 5 ou non classés. Au-delà de cette journée, une zone de faible émission (ZFE), doit être instaurée tous les jours de semaine dans ce même périmètre dès le 1er juillet 2019, dans les communes qui le souhaitent. A l’échelle de la métropole, plus de la moitié des villes concernées ont décidé de franchir le pas. Dans le Val-de-Marne, la proportion est un peu moins importante, qui concerne à ce jour 10 villes sur les 24 concernées. Le point sur la question et détail par commune.
Mise à jour: la mesure est entrée en vigueur le 1er juillet 2019:
Le pic de pollution aux particules fines qui sévit depuis une semaine autour de Paris, en raison d’une inversion de température qui favorise la stagnation des polluants, ne constitue en effet que la partie émergée de l’iceberg. C’est en effet tout au long de l’année que la concentration de particules fines, nocives car elles pénètrent facilement dans les bronches, et de dioxyde d’azote, reste globalement au-dessus des recommandations de l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Une pollution qui constitue en ville le troisième facteur de risque de mortalité prématurée après le tabac et l’alcool, évalué à 7 000 morts prématurées chaque année en Ile-de-France (6600 dans la métropole), ainsi que 11 à 13 mois d’espérance de vie en moins en moyenne à 30 ans. Un dépassement qui a même conduit la Commission européenne à poursuivre la France, et d’autres Etats, devant la Cour de justice de l’Union européenne (Cjue).
Pour répondre à cet enjeu, l’Etat a adopté un plan de protection de l’atmosphère en Ile-de-France, dès 2017, et la Métropole du Grand Paris (intercommunalité à l’échelle de Paris et des 3 départements de petite couronne) a voté fin 2018 un plan climat air énergie. Objectif : réduire de 75% les émissions de gaz à effet de serre entre 2005 et 2050, et à ramener les concentrations de particules fines et de dioxyde d’azote au niveau des valeurs limites dès 2024, et au niveau des valeurs recommandées par l’OMS d’ici à 2030, en s’attaquant à leurs causes principales : le chauffage au bois et les transports routiers. L’un des axes forts de ce plan est l’instauration d’une zone de faible émission de polluants (ZFE).
Une instauration progressive
Cette zone correspond à un périmètre (en l’occurrence l’intérieur de l’A86, mais pas l’A86 elle-même) au sein duquel les voitures les plus polluantes n’auront plus le droit de circuler de 8h à 20h en semaine (tout le temps pour les camions). Cette interdiction doit se faire progressivement, en s’attaquant aux Crit’air 5 et non classés (principalement diesel immatriculés avant 2001) dès juillet 2019, puis en étendant cette interdiction aux véhicules Crit’Air 4 (principalement diesel immatriculés avant 2006) en juillet 2021, aux véhicules Crit’Air 3 (principalement diesel immatriculés avant 2011 et essence avant 2006) en juillet 2022, aux véhicules Crit’Air 2 en juillet 2024 et à tous les véhicules thermiques en 2030.
Pas de verbalisation pendant 2 ans et une aide financière pour les pionniers
Alors que la mesure risque de ne pas être très populaire, il est aussi prévu de ne pas verbaliser durant les deux premières années, le temps d’installer le matériel pour vidéo-verbaliser, pour amorcer le dispositif de manière pédagogique et laisser aux conducteurs concernés le temps de s’organiser. Au-delà des primes d’Etat à la conversion, la Métropole a également lancé une aide financière pouvant aller jusqu’à 5000 euros pour aider à acheter un nouveau véhicule, mais cette aide est en revanche limitée aux 1000 premiers dossiers et 250 sont déjà en cours de traitement. «Les subventions seront attribuées annuellement dans la limite des crédits inscrits au budget de la métropole du Grand Paris, et dans la limite de 1 000 véhicules sur la mandature», précise ainsi la MGP dans son règlement d’attribution de la subvention. Les conducteurs intéressés ont donc intérêt à se dépêcher… Voir la page dédiée à cette offre sur le site de la Métropole du Grand Paris.
Une zone mouchetée
Contrairement à la restriction imposée ce 27 février par la préfecture, en raison du pic de pollution, cette zone de restriction votée par la métropole, doit être décidée au niveau de chaque commune, par un arrêté pris par le maire en vertu de ses pouvoirs de police. Le calendrier décisionnel recommandé par la MGP est de prendre un projet d’arrêté début 2019 pour le soumettre pour avis aux villes voisines, informer et concerter sa population au printemps et prendre l’arrêté en juin pour une instauration en juillet. Toutes les communes ne sont toutefois pas à l’unisson sur le sujet. Si, au moment du vote de la ZFE par la métropole en novembre 2018, seuls des élus communistes avaient voté contre, la proportion de maires réticents à passer à l’acte s’est révélée plus importante en pratique. Au-delà des considérations de principe de chacun, les données diffèrent d’une ville à l’autre, notamment la proportion de conducteurs impactés. (Voir tableau en bas de l’article) Le mouvement des gilets jaunes, qui a démarré suite à une hausse du prix à la pompe, a montré que la question du transport automobile était sensible. Dans un premier temps, la ZFE ne constituera donc pas un périmètre continu à l’intérieur de l’A86 mais plutôt une zone mouchetée. A noter, en outre, que l’A86 traverse beaucoup de villes au milieu, ce qui complique encore la tâche car dans nombre de communes, la ZFE ne concernera que certaines rues, ce qui obligera à une signalisation particulière.
Plus de 50% des villes passent le cap au niveau de la métropole
Locomotive, Paris a déjà mis en place sa propre ZCR (Zone de circulation restreinte) depuis janvier 2017 pour éviter les Cirt’air 5, et dès juillet 2019, ce sera au tour des Crit’Air 4 de ne plus circuler à Paris de 8h à 20h, du lundi au vendredi (et aussi le weekend pour les poids lourds et autocars). «Au niveau de la métropole, un peu plus de la moitié des collectivités ont enclenché la procédure (ndlr :43 sur 79). Sur les un peu plus de 40% qui ne l’ont pas fait, environ 15% s’y opposent vigoureusement et 25% attendent de voir comment cela va se passer. La proximité des élections municipales contribue parfois à l’attentisme», observe Daniel Breuiller, vice-président EELV de la Métropole du Grand Paris, rappelant que, selon un sondage commandé par la MGP, 75% des habitants de la métropole sont favorables à la mise en place de la ZFE. Pour l’élu, cette première étape, limitée aux Crit’Air 5, ne représente pas un gros parc de véhicules car il y a un écart de un à cinq entre les le nombre réel de voitures Crit’Air 5 et celles dont les propriétaires ont demandé la vignette, et sont donc considérées comme roulantes.
En Val-de-Marne, les élus communistes s’opposent en choeur
Dans le département, les positions ne sont toutefois pas à l’unisson. L’association des élus communistes du département (Adrecr 94) a du reste fait savoir tout le bien qu’elle pensait de cette proposition dans une résolution adoptée le 12 février pour suggérer «dix propositions plus efficaces». Les élus considèrent que les transports en commun de banlieue restent insuffisants ou déjà saturés et que les aides ne sont pas à la hauteur. «L’interdiction de circulation pour les véhicules les plus polluants pénalisera celles et ceux qui ne peuvent pas s’offrir d’alternative et touchera particulièrement les plus précaires. Sans mesures d’accompagnement réelles, la zone à faibles émissions (ZFE) est une mesure antisociale», estiment les maires PCF qui souhaitent conditionner le calendrier d’instauration de la ZFE à celui du Grand Paris Express, du prolongement des lignes de métro 1 et 10, du renforcement du réseau de bus, de l’abandon du projet CDG Express, de la gratuité des transports en commun et du développement du fret ferroviaire et fluvial. Ils proposent par ailleurs de revoir le développement de la métropole en «bassins de vie à taille humaine où chacun peut travailler à proximité de son lieu d’habitation» en prenant des mesures plus contraignantes pour le rééquilibrage économique ou la limitation de l’inflation immobilière qui rejette les gens plus loin en banlieue. Les élus exigent également des aides financières plus incitatives, ouvertes aux véhicules thermiques Crit’Air 1 et 2. Ils invitent néanmoins dès à présent à favoriser le covoiturage et développer des parkings-relais gratuits pour les détenteurs de titres de transport en commun. A Gentilly, le Conseil municipal a toutefois voté un avis favorable à l’instauration d’une zone de circulation restreinte dans le cadre de la ZFE, mais en la conditionnant à l’ensemble des éléments indiqués dans la motion de l’Adecr 94, faute de quoi la ville propose de reporter sa mise en place à 2021. Voir la délibération.
Les écologistes réagissent
Une position que ne partagent pas les écologistes, pour qui «la santé n’attend pas». Alors que la région parisienne traverse un nouvel épisode de pollution, EELV Val-de-Marne insiste sur l’urgence de réagir et indiquent que ce-sont aussi les plus pauvres qui souffrent le plus de ce fléau. «Le coût de la pollution en termes de santé est catastrophique. Ces personnes fragiles et les familles modestes sont les plus touchées, parce qu’elles n’ont pas d’échappatoire, pas de maison de campagne ou de possibilités de se mettre à l’abri de cette pollution. Parce que souvent elles vivent dans des HLM à proximité des autoroutes ou du périphérique», plaident les écologistes, en colère contre les positions attentistes conditionnant la ZFE à la réalisation de métros d’ici quelques années. «Ils auront sur la conscience des centaines de morts par année de retard», préviennent-ils, tout en rappelant militer également pour le développement des transports en commun, du vélo, du covoiturage, de l’autopartage, du fret fluvial et ferroviaire, du télétravail ou encore de la gratuité des transports en commun lors des pics de pollution. Et de pointer également la période de deux ans sans verbalisation, de nature à permettre une transition. Rappelant les aides votées par la métropole, les écologistes réclament de leur côté un prêt à taux zéro pour les conducteurs devant changer de véhicule. «Nous attendons la réponse de l’Etat», indique Daniel Breuiller.
Qui fait quoi en Val-de-Marne ?
En Val-de-Marne, moins de la moitié des communes ont décidé d’instaurer la ZFE. Outre les 7 villes communistes ou Front de Gauche, qui – à l’exception de Gentilly sous conditions qui ne seront pas remplies d’ici juillet- ont décidé de passer leur tour, beaucoup d’autres communes ont également souhaité attendre. A Créteil, ville préfecture, la municipalité fustige la frontière que constituerait cette zone à l’intérieur de la ville traversée en son cœur par l’A86. «D’un point de vue social, la mise en place de telles mesures de restriction conduirait, dès le 1er juillet 2019, à interdire l’accès d’une partie de la ville à certains habitants de Créteil, propriétaires de véhicules anciens. Aujourd’hui, Créteil compte un parc automobile de 50 406 véhicules, dont 3987 véhicules seraient, dès cette année, concernés par la mesure. Puis ce serait 12 268 en 2021 et 29 277 en 2022. On voit bien là que la question de l’aide de l’État pour faciliter la conversion du parc de véhicules de ces populations, souvent déjà fragilisées financièrement, se pose avec d’autant plus d’acuité», pose la municipalité. Voir la tribune de la ville sur le sujet.
A Rungis, ce-sont les enjeux économiques qui ont rendu le projet trop risqué. «Tout le MIN de Rungis et tout le parc hôtelier sont compris dans l’A86», explique le maire, Raymond Charresson (sans étiquette), rappelant l’important trafic de poids lourds dans la zone et la nécessité de prendre le temps de l’évaluation.
A Alfortville encore, on indique ne pas être contre le principe, bien au contraire, mais on voit aussi le parc de 500 voitures concernées en ville dès juillet 2019 et l’on exige des meilleures garanties financières de conversion avant d’enclencher le processus.
Même dans les communes qui ont décidé de jouer le jeu, personne n’y va tête baissée. «Ce sujet n’est ni connu, ni populaire», reconnaît-on au cabinet du maire d’Arcueil, tout en rappelant qu’il y a déjà 200 zones de ce type en Europe et qu’il faut avancer, évoquant aussi le pic de pollution actuel.
A Saint-Maurice, la ville a décidé aussi d’amorcer. «Nous avons envoyé notre projet d’arrêté en consultation à Charenton-le-Pont, Maisons-Alfort, Joinville-le-Pont et Paris et avons été saisis de notre côté par des projets d’arrêté à Paris et Charenton. Avec Charenton, nous nous sommes coordonnés pour rendre un avis favorable sous réserve d’un niveau d’aide financière suffisante, qu’il n’y ait pas de verbalisation dès le 1er juillet 2019 mais dans un délai de 2 ans, une assurance sur le développement en parallèle des transports en commun, en particulier de la ligne 15 Est…», détaille le maire, Igor Semo (LR), pointant notamment le fait que l’aide financière annoncée par la MGP ne soit disponible que pour les 1000 premiers demandeurs. Concernant l’arrêté de Paris en revanche, la ville compte émettre un avis défavorable. «Cela n’empêchera pas à la ville de le mettre en place mais nous considérons que Paris va trop vite car elle va interdire les Crit’Air 4 sur le périphérique et les deux bois, et les villes limitrophes risquent de devenir des parkings.» Reste ensuite à concerter la population. «J’ai déjà abordé la question un peu informellement lors de quatre réunions communales qui se tenaient en janvier et février, demandant à chaque fois l’avis des gens lors d’un vote à main levée. La majorité des gens découvraient le dispositif et ne se sont pas prononcés sauf dans une réunion, dans un quartier proche de Charenton, où une majorité de participants se sont montrés favorables. Nous allons désormais passer à une communication plus structurée, avec un dossier dans le Saint Maurice Infos du mois de mars puis une consultation au printemps. Je vais demander aux propriétaires de véhicules Crit’Air 5 de se manifester auprès de la ville pour étudier les situations individuelles», poursuit l’élu. A Saint-Maurice, environ 300 véhicules sont en Crit’Air 5, dont la moitié de particuliers. Et sur les 150 particuliers, seuls 70 ont leur vignette.
A Saint-Mandé également la ville a démarré le processus, le conditionnant également à l’amélioration des aides financières et la mise en place d’un guichet unique d’accompagnement auprès de la MGP. «Nous sommes complètement entourés par Paris qui a déjà enclenché cette démarche et nous inscrivons nous-mêmes dans cette logique avec par exemple notre salon du développement durable et nos incitations à passer à la voiture électrique en installant des bornes. C’est un travail de longue haleine», indique le maire, Patrick Beaudouin (LR), qui souhaite malgré tout rappeler que l’exploitation de la lignite en Allemagne contribue aussi à la pollution de l’air en région parisienne.
Au Kremlin-Bicêtre encore, on est entré dans le dispositif en suivant le processus de concertation prévu par la MGP, organisant même un débat en Conseil municipal. «On parle d’écologie punitive dès qu’il s’agit d’automobiles mais lorsque l’on fait des travaux d’isolation dans un parc HLM cela se traduit aussi par des augmentations de loyer. Qu’on le veuille ou non, la pollution est une réalité», motive le maire, Jean-Marc Nicolle. La ville a également donné un avis favorable à Arcueil, Gentilly et Paris qui lui ont soumis pour avis leur propre projet d’arrêté.
11 villes du Val-de-Marne ont enclenché le processus
Mis à jour le 2 avril. Au final, onze communes du département ont enclenché le processus à ce jour, en l’assortissant d’un certain nombre de conditions, et sous réserve d’une concertation avec les habitants : Arcueil, Cachan, Charenton-le-Pont, Fresnes, Gentilly, Le Kremlin-Bicêtre, Saint-Mandé, Saint-Maurice, Thiais et Vincennes. Villejuif a également annoncé qu’elle avait décidé d’adopter l’arrêté, lors du Conseil municipal du 1er avril.
Détail du nombre de voitures vignette Crit’Air 5 par ville à l’intérieur de l’A86 et décision ou non d’enclencher le processus de ZFE.
A noter que ces données ne concernent que les voitures qui disposent d’une vignette et pas celles qui relèvent du Cirt’Air 5 mais qui n’ont pas demandé leur vignette, qui sont beaucoup plus nombreuses, particulièrement dans cette catégorie Crit’Air 5 car un certain nombre ne roulent pas vraiment.
A lire aussi :
Pour info , la MGP a mis en place un formulaire en ligne sur le sujet ZFE ici :
https://zfe-planclimat-metropolegrandparis.jenparle.net/pages/je-depose-mon-avis
achetez le livre de CHRISTIAN GERAUDEAU (7,90 euros):L’AIR EST PUR A PARIS….mais personne ne
le sait! LA POLLUTION DES ESPRITS .
La question qui ne tardera pas à émerger c’est : que va inventer ce gouvernement pour compenser les taxes non perçues sur les carburants quand tout le monde roulera électrique…?
Cette seule pensée me réjouit…. mais que vont-ils inventer : une taxe sur les pneus, sur les essuie-glaces, sur les radios, ou sur les liquides de freins…?
Pour eviter cela il faudrat diminuer dratisquement la depense publique et aussi diminuer la dette publique.
En 2017 on comptait entre 2 millions et 2,5 millions de motards et le nombre de 2 roues représentait près de 4 millions d’usagers (dont les scooters pour un tiers des usagers.)
En moyenne un motard va parcourir de 2 à 4000 km/an ! Bref ! rien les concernant ? Ils roulent à l’eau ou quoi ?
Le rapport de 2017 sur l’EVALUATION PROSPECTIVE DE LA QUALITE DE L’AIR A L’HORIZON 2020 EN ILE-DE- France précise que les deux roues motorisées sont les principaux contributeurs aux émissions de Composé Organique Volatil Non Méthanique.
“En ce qui concerne le trafic routier, 70 % des émissions de COVNM de ce secteur sont le fait des émissions à l’échappement des véhicules essence (13 % des émissions régionales, soit 10.2 kilotonnes). Les deux-roues motorisés y sont le premier contributeur avec 46 % (6.8 kilotonnes) des émissions de COVNM du trafic routier. 16 % (2.3 kilotonnes) sont liées à l’évaporation de carburant que ce soit lors du roulage ou du stationnement (véhicules essence).
Les émissions à l’échappement des véhicules essence représentent 70% des émissions de COVNM du transport routier dans la situation de référence, et 51% dans le scénario 2020 le plus volontariste, la contribution des véhicules particuliers essence passant de 23 à 4% des émissions de COVNM du trafic routier celle des deux-roues motorisées se maintient autour de 45%.”
Il est précisé sur le rapport 2016 de Surveillance et information sur la qualité de l’air en Ile de France, que le benzène (C6H6), c’est un polluant émis majoritairement par le trafic routier, plus particulièrement par les véhicules à motorisation essence dont les deux-roues motorisés. Le benzène est cancérogène pour l’homme (IARC, 2012). D’autre part, c’est un précurseur d’ozone qui perturbe la photosynthèse et a un impact négatif sur la végétation.
le probléme de la vignette crit air est d’une stiupidité sans nom. elle se base sur l’âge du véhicule classant la même catégorie les véhicules hybrides récent et peu polluant et gros 4X4 diesel récent qui crachent de quantités industrielles de saloperies. alors que des voitures plus ancienne peus gourmandes et ar conséquent rejetant eu de polluant se voit elle rejeter au fond de la classe
Cher Gevaudan , la vignette Crit air s’inscrit parfaitement dans la suite logique de l’alcootest qui a dû rapporter des sommes coquettes à son inventeur ( sûrement très bien avec le pouvoir) et, que je sache n’a jamais servi à rien..!
Une note d’humour administrative : je possède une Twingo (crit’air 3) qui a 20 ans, 200 000 km, aucune panne, embrayage d’origine, tous les CT du premier coup … Je m’en sert très peu, pour faire des courses chez un LIDL situé à quelques km, et des petites sorties en Ile de France (quand les transports en commun ne le permettent pas).
Trop vieille, ma modeste Twingo est interdite à l’intérieur de la A86, mais sur son parebrise, il y a encore collée la vignette verte du bonus écologique à laquelle elle avait droit à l’origine. 🙂
La même voiture, parfaitement entretenue, est passée de ‘écologique’ à ‘monstre de pollution’ !!!
Bien entendu, je n’ai ni le besoin ni les moyens d’acheter une voiture neuve ou même récente.
Avec la vignette crit air vous trouvez a cote des voitures hybrides moderne ( fabriquée en France) , qui consomme moins en ville que sur autoroute, des gros 4×4 diesel des sois disant sportives italiennes ou allemandes qui avalent des quantites inimaginables de carburant
J’ajoute que je possède aussi une voiture de collection (une AMI 6 break) qui a 50 ans, qui roule très peu, et est très bien entretenue.
Immatriculée en collection, j’ai le droit de rouler 🙂 🙂
La qualité de l’air est une donnée importante pour la santé de nos concitoyens. Les sources sont multiples et pas forcément diffusées ou résumées pour être compréhensibles.
Je rappellerai que le protocole de Göteborg fixe des engagements de réduction des émissions de la pollution atmosphérique pour 2020 pour 5 polluants primaires : SO2, NOx, COVNM, PM2,5 et NH3. Selon le rapport du CITEPA / INERIS les engagements Göteborg 2020 / 2005 sont atteints pour le SO2, les NOx, COVNM et les PM10 et PM2,5.
Le rapport 2018 Europe (EEA report) donne pour la France le nombre de décès prématurés par rapport à l’espérance de vie dû aux PM2.5 (35800), NOx (9700) et O3 (1800).
Selon le rapport de 2018 d’Air Paris pour Paris, les émissions de PM10 ont pour origine le trafic routier (42%) et le résidentiel / tertiaire (42%), pour les COVNM le résidentiel / tertiaire (43%) et le trafic routier (25%), les PM2.5 le résidentiel / tertiaire (50%) et le trafic routier (39%), le CO2 le résidentiel / tertiaire (52%) et le trafic routier (47%), les Nox le trafic routier (73%) et le résidentiel / tertiaire (24%).
Nous sommes tous partie prenante pour améliorer la qualité de l’air que nous respirons. La politique, les priorités, les critères d’acceptation et les règles écologiques doivent être identiques pour tous les citoyens quelle que soit leur ville, leur département ou leur région. Un véhicule qui pollue, pollue quelle que soit sa localité. Pourquoi ne pas interdire les malus écologiques qui donnent droit d’utiliser un véhicule qui pollue moyennant finance jusqu’à 10500 euros et les véhicules qui ne respectent pas la réglementation antipollution (rapport ADEME 2018).
Pour le Val-de-Marne, le rapport de 2016 d’Air Paris composé de la zone Bonneuil-sur-Marne, Saint-Maur-des-Fossés et Sucy-en-Brie précise que le secteur résidentiel contribue pour une plus grande part aux émissions de particules PM2,5 (69%), PM10 (56%), d’oxydes d’azote Nox (24%) et COVNM (41%) ainsi que de HAP (81%). Pour le même secteur le trafic routier contribue aux émissions de PM2,5 (16%), PM10 (15%), Nox (38%) et COVNM (12%) ainsi que de HAP (18%).
Le rapport de 2013 qui concerne le Val-de-Marne précise pour les PM10 que le trafic routier contribue à la pollution avec 33% des émissions, le secteur résidentiel / tertiaire avec 31% dont 87% dues au chauffage bois. Pour les PM 2,5 le secteur résidentiel / tertiaire contribue à la pollution avec 39% des émissions dont 86% dues au chauffage bois, et le trafic routier avec 36%. Pour le CO2 directes et indirectes le secteur résidentiel / tertiaire contribue à la pollution pour 53% dont 56% pour le gaz naturel, le trafic routier pour 26% et le traitement de déchet pour 10%. Pour le NO2, deux secteurs sont contributeurs, le trafic routier pour 43% et le résidentiel / tertiaire pour 25%.
Certaines données à charge comme le rapport de novembre 2007 concernant l’aviation civile a disparu de la mémoire et des rapports.
Le rapport du Ministère de l’Environnement de l’Energie et de la Mer, mis à jour en avril 2018 (CITEPA), que les principales émissions aux particules PM10 sont le secteur résidentiel / tertiaire avec 36%, l’agriculture / sylviculture avec 21%, l’industrie avec 29% et le transport avec 14%. Pour les PM2,5 on trouve le secteur résidentiel / tertiaire avec 53%, l’industrie avec 23%, le transport avec 16% et l’agriculture / sylviculture avec 9%. Je rappelle que la revue de l’OMS Europe 2013 “conclu à un lien de causalité renforcé entre l’exposition aux PM2,5 et la mortalité et la morbidité cardiovasculaire et respiratoire”.
Revenons à une écologie citoyenne et responsable qui traite l’ensemble du périmètre.
jean François Clair
Joinville-le-Pont
La situation à Villejuif est un peu plus complexe qu’un “Non” (cf notre article http://www.laveniravillejuif.fr/spip.php?article970 )
Dès octobre 2018, la quasi unanimité du Conseil municipal, Y COMPRIS LE MAIRE, adoptait un voeu présenté par le groupe L’Avenir à Villjuif / EELV, qui proposait l’adhésion de la ville au réseau des villes mondiales à … zéro émission ! En 2030, il est vrai. Mais on peut supposer que le maire serait d’accord pour commencer par de “plus faibles émissions”, donc au moins régler la question de ses quelques centaines de Crit’Air 5 (en les démarchant et en leur proposant de s’occuper du changement ultra-subventionné de leurs véhicules). D’autant que , coincés par Arcueil, Cachan et Fresnes, leurs propriétaires seront bien obligés de passer à un véhicule plus propre.
Je crois avoir lu que le maire, prenant très tardivement conscience de la saturation de la ligne M7 (cf http://www.laveniravillejuif.fr/spip.php?article897 ) , utilise maintenant cet argument pour retarder la mise en oeuvre de la ZFE. Il est vrai que la décision de la majorité PCF du Val de Marne de ne PAS mettre de site propre pour autobus sur le tronçon Villjuif – KB de la Nationale 7 ne facilite pas les choses. Mais ce ne sont pas les 463 “Crit’air 5” de Villejuif (voitures dont on ignore si elles sont vraiment utilisées en semaine) qui changent grand chose.
48 000 décès prématurés chaque année en France, c’est bien le moment de mégoter.
La pollution tue 48.000 personnes et l’alcool 50 000…. ce doit être les particules “fines ….champagne “…!
On enchaine les pics de pollution et pourtznt il y a encore des élus assez irresponsables pour dire qu’on doit attendre ! Scandaleux.
C’est là qu’on voit que les alliances politiques entre ecolos et communistes sont bidons ! Les convictions et l’interet general passent apres le quête du pouvoir.
Vous avez parfaitement raison “Nicolas” l’alliance écolos/ cocos est un mariage “arrangé ” …!
Vous n’avez pas tout lu.
Les écologistes réagissent
Une position que ne partagent pas les écologistes, pour qui «la santé n’attend pas». Alors que la région parisienne traverse un nouvel épisode de pollution, EELV Val-de-Marne insiste sur l’urgence de réagir et indiquent que ce-sont aussi les plus pauvres qui souffrent le plus de ce fléau. «Le coût de la pollution en termes de santé est catastrophique. Ces personnes fragiles et les familles modestes sont les plus touchées, parce qu’elles n’ont pas d’échappatoire, pas de maison de campagne ou de possibilités de se mettre à l’abri de cette pollution. Parce que souvent elles vivent dans des HLM à proximité des autoroutes ou du périphérique», plaident les écologistes, en colère contre les positions attentistes conditionnant la ZFE à la réalisation de métros d’ici quelques années. «Ils auront sur la conscience des centaines de morts par année de retard», préviennent-ils, tout en rappelant militer également pour le développement des transports en commun, du vélo, du covoiturage, de l’autopartage, du fret fluvial et ferroviaire, du télétravail ou encore de la gratuité des transports en commun lors des pics de pollution. Et de pointer également la période de deux ans sans verbalisation, de nature à permettre une transition. Rappelant les aides votées par la métropole, les écologistes réclament de leur côté un prêt à taux zéro pour les conducteurs devant changer de véhicule. «Nous attendons la réponse de l’Etat», indique Daniel Breuiller.
Quand on gagne 1100 euros par mois, qu’on paye 700 euros de loyer, et qu’on n’a pas de quoi s’acheter une voiture neuve pour remplacer son véhicule polluant qui nous sert tous les jours pour aller au boulot, la question se pose différemment….
Oui il faut le faire tout de suite, parce que c’est vital, mais pas comme ça.
Les irresponsables, ce sont ceux qui imposent ce genre de mesure antisociales, certes indispensables, mais au pieds du mur… alors qu’on le sait depuis combien de décennies que la pollution automobile représente un problème de santé publique grave?
C’est pas à nous de payer pour l’état, qui ne fait rien, et pour le lobby automobile qui truque ses tests de pollution.
Il était temps. Depuis une semaine on a du mal à respirer.
Par contre quid des réelles incitation et subvention à rouler à vélo et à vélo électrique ?
Quelle politique d’aménagement cyclable ?Quelle politique de stationnement vélo sur le domaine public et à domicile pour les logements collectifs ?
Quelques décennies de retard à combler.
Avez vous fait la tournée des ronds points pour expliquer au ‘gilets jaunes’ qu’ils devraient se rendre à leur travail et au supermarché (seul commerce disponible dans la France dite périphérique) qu’ils devraient le faire en vélo ?
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