Education | Val-de-Marne | 20/03/2019
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Spécialités principales pour tous les lycées du Val-de-Marne : ce n’est pas gagné

Spécialités principales pour tous les lycées du Val-de-Marne : ce n’est pas gagné © lightpoet

Déposé par le conseiller départemental LR de Thiais, Nicolas Tryzna, un voeu demandant à ce que l’ensemble des lycées du Val-de-Marne disposent d’au moins les sept spécialités principales a été voté à l’unanimité ce lundi en Conseil départemental. Si cela tombe sous le sens pour les élus, ce n’est pas le cas pour l’Académie qui explique la raison du décalage.

Dans le cadre de la réforme du lycée, les élèves de seconde vont avoir à choisir entre trois options de leur choix dès la première puis deux en terminale parmi douze possibilités. Sept d’entre elles sont considérées comme les spécialités principales : histoire-géographie, humanités-littérature et philosophie, langues-littératures et cultures étrangères, mathématiques, physique-chimie, sciences de la vie et de la terre et sciences économiques et sociales. Cinq autres ne sont proposées que dans certains établissements. Les élèves peuvent panacher ces options comme ils veulent et associer, s’ils le souhaitent, la physique et l’histoire, pour sortir de l’uniformité actuelle où tous les élèves visent la filière S.

Voir à ce sujet les données concernant les près de 15 000 candidats 2018 au bac en Val-de-Marne, dont un tiers ont tenté le bac S

Le problème, ont constaté les élus val-de-marnais, est que ces sept spécialités principales ne sont pas présentes dans tous les lycées du département. Les élus ont ainsi repéré six lycées qui ne disposent pas de tous les choix : Langevin-Wallon à Champigny-sur-Marne, Pauline Roland à Chevilly-Larue, Edouard Branly à Créteil, Louis Armand à Nogent-sur-Marne, François Mansart à Saint-Maur-des-Fossés, Adolphe Chérioux à Vitry-sur-Seine. Une différence qui constitue selon eux une rupture d’égalité entre les territoires et une mise en concurrence des établissements découlant de l’application de la Réforme du Bac en Val-de-Marne. Le voeu, voté à l’unanimité, «demande au rectorat de tout mettre en oeuvre pour que l’ensemble des lycées du Val-de-Marne offrent au moins les sept spécialités principales à la rentrée.»

Du côté du rectorat, on explique que les lycées qui ne disposent pas de ces spécialités ne les avaient pas non plus avant la réforme. Les lycées plutôt scientifiques et techniques, qui n’avaient pas de sections littéraires, ne s’en sont ainsi pas vus doter malgré la réforme. Les spécialités ont en effet été attribuées en fonction des forces déjà en présence, à savoir des professeurs. Le panachage ne vaudra donc que dans les lycées qui étaient déjà généralistes.

«Le problème est qu’avant, les élèves pouvaient obtenir une dérogation pour aller à Fresnes ou à Thiais, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui!», pointe Nicolas Tryzna. Au lycée  Pauline Roland de Chevilly, il a ainsi été proposé de suivre les cours du Cned ou d’aller dans un autre lycée uniquement pour les options.

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