Environnement | | 02/04/2019
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Sucy-en-Brie : des bénévoles aident les crapauds à traverser

Sucy-en-Brie : des bénévoles aident les crapauds à traverser © R.E.N.A.R.D.

L’association Renard (Rassemblement pour l’Etude de la Nature et l’Aménagement de Roissy et son District) travaille à la préservation de la faune et de la flore. Récemment, les membres de l’association ont installé un « crapaudrome » le long de la rue Dauphine à Sucy-en-Brie. Une drôle de méthode qui évite aux batraciens de mourir écrasés.

Ce jour-là à Sucy-en-Brie, huit volontaires sont venus installer un « crapaudrome », un système pour éviter que les crapauds ne se fassent écraser. Le dispositif longe la rue Dauphine qui borde le parc omnisport. « C’est totalement expérimental ! » s’amuse Valentin, le service civique qui prend la tête des opérations, pendant que les volontaires s’interrogent sur la manière de positionner les piquets et les filets qui bloqueront la route des amphibiens.

Le moment n’est pas choisi au hasard. « La période d’hibernation des amphibiens s’achève » explique Valentin. « Ils passent de la forêt au point d’eau pour se reproduire. Or, la route coupe ce parcours » précise-t-il.  Le système -un long grillage en plastique vert foncé- les bloque avant l’asphalte, en les faisant tomber dans des seaux. « Ils butent contre la barrière, ils tombent dans les seaux et on les récupère ensuite » détaille-t-il. Les seaux -espacés de 10 mètres environ- seront ramassés chaque matin pendant toute la période de reproduction. Les bénévoles relâchent les amphibiens de l’autre côté de la route, avant de remettre le matériel en place.

C’est important, même si c’est un petit geste

Cette semaine, l’association accueille quatre stagiaires. Bertrand est étudiant en BTS gestion et protection de la nature. « Moi j’ai l’habitude de travailler dans des milieux de montagne. C’est intéressant de s’attaquer aux milieux urbains. Les espèces sont parfois les mêmes, mais la gestion est totalement différente » explique-t-il.

L’association fonctionne avec l’aide de bénévoles, une vingtaine, dont certains sont très actifs. La majorité sont âgés de 40 à 50 ans, « mais on a aussi quelques jeunes archi-passionnés » commente Valentin. « Il y a plein de gens non membres de l’association qui viennent donner un coup de main. Ils viennent via le site « J’agis pour la nature ». Quand on a installé le crapaudrome de Lésigny, 25 personnes étaient venues » se souvient-il.

Peggy et sa fille, Ontaline, 11 ans, sont là pour aider. C’est la première fois qu’elles participent à une action de l’association. « J’ai vu sur internet qu’on pouvait ramasser les crapauds pour éviter qu’ils se fassent écraser. Je voulais voir en quoi ça consiste. C’est important de contribuer à leur sauvegarde » explique la maman. Sa fille n’est pas particulièrement intéressée par les grenouilles et autres batraciens, mais « ce qui est important c’est la sauvegarde des animaux en général » dit-elle très sérieusement.

Des domaines d’action divers

L’association effectue également un inventaire des batraciens retrouvés avant de les rentrer dans un logiciel pour étudier l’évolution de leurs populations. Valentin s’improvise professeur : « Ça c’est une rousse. C’est le premier amphibien français à pondre », explique-il après avoir humidifié ses mains et délicatement saisi une minuscule grenouille.

Le crapaudrome de la rue Dauphine est le 4e installé par l’association depuis 2004. Deux ont déjà été mis en place à Croissy-Beaubourg et un à Sucy, rue Lésigny. L’association envisage d’en installer un 5e cette année, à Bussy-Saint-Georges.

L’association est aussi sollicitée pour d’autres animaux. « Souvent, on nous appelle pour des renards. Le nom de l’association prête à confusion mais on fait de tout. Au début de l’année, on a été appelé car un renard s’était coincé dans les douves du château de Noisiel ! » s’amuse Valentin. Depuis sa création en 1978, l’association organise aussi des animations dans des écoles et des lycées, pour parler d’écologie dans le cadre des cours de SVT. Les membres participent également à des formations d’urbanistes, pour que ces derniers prennent mieux en compte l’environnement avant de prendre des décisions. 

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