Entreprendre | Val-de-Marne | 25/03/2019
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Sup’Excellence: 20 cheffes d’entreprise coachées par la CCI du Val-de-Marne

Sup’Excellence: 20 cheffes d’entreprise coachées par la CCI du Val-de-Marne © CD

L’importance du mental dans la condition physique, ce lundi 18 mars, c’est autour d’une assiette, attablée à un mange-debout de la salle de réception de la CCI du Val-de-Marne, que la chorégraphe Marie-Claude Piétragalla échange sur le sujet avec quelques unes des jeunes cheffes d’entreprise lauréates du programme d’accompagnement Excellence lancé par la Chambre quelques minutes plus tôt. 

Pour donner le coup d’envoi, la CCI a en effet invité le tout jeune réseau des femmes d’influences du département et autour du buffet, les discussions vont bon train entre les avocates, patronnes, artistes ou élues du club et les entrepreneures qui ont lancé leur boite il y a quelques mois ou quelques années.

On s’échange des anecdotes, on se présente, on se raconte. Voilà déjà de quoi commencer à tisser son réseau, et le réseau, dans le business, c’est l’un des fondamentaux. Alors que les femmes cheffes d’entreprise restent encore minoritaires, la CCI du Val-de-Marne organise depuis plusieurs années des programmes d’accompagnement pour encourager les créatrices, à l’instar d’Excellence et Melletingo. Des initiatives qui étaient en partie financées par l’Union européenne et que la Chambre de commerce et d’industrie a décidé de pérenniser en trouvant désormais des partenaires locaux.

Ainsi est née Sup’Excellence, avec le soutien de la Direccte, Docaposte, Dell, Hop, IMC et RATP. Le nouveau programme va accompagner durant toute l’année vingt cheffes d’entreprise, à l’instar de Carole Bertrand, qui vient tout juste de créer sa structure. Expatriée au Mexique pendant dix ans comme responsable commerciale d’une grande entreprise de transports et logistique, elle a réalisé à quel point la French touch avait vraiment une aura a-delà de l’hexagone. «J’ai commencé à me demander ce qu’était un cadeau typique français. Un jour, j’ai offert une poupée Sophie la girafe à un ami chilien qui venait d’avoir un bébé et il était tellement ravi que cela m’a encouragée», confie l’entrepreneure. Des bols à oreille à la soierie lyonnaise, l’ancienne expat trouve de quoi faire son miel pour permettre d’offrir des petits cadeaux, au-delà des parfums de luxe et des spiritueux. Rapidement, germe l’idée d’un site de e-commerce pour offrir un petit cadeau bleu-blanc-rouge sympa. L’entreprise, French Stories, a été créée il y a tout juste trois mois. C’est la plus jeune des sociétés accompagnées. Carole Bertrand compte sur le programme pour développer la «posture entrepreneuriale» et se faire connaître. La plus ancienne entreprise des lauréates, c’est Pacific Colour, qui existe depuis les années 1990 mais qui a été récemment reprise par Isabelle Bonamy et son mari. (Voir notre portrait de cette entreprise qui sublime les motifs en 3D).  Parmi les lauréates, il y a aussi des fabricantes de sac à dos connecté (Galanck), de maroquinerie qui crée du lien (Atelier Baltus), de repose pied auto pour les enfants (Footup), de tickets de caisse dématérialisés (Dewwee), de fèves, couronnes et autres accessoires liés à l’épiphanie (Artfun), mais aussi des entrepreneures de service, de l’agence d’intérim pour maîtres nageurs (ACHT Interim) au lavage haute pression (HP Concept) en passant par l’aide aux personnes handicapées (Biomarel)…

Au programme cette année : un accompagnement collectif sur la communication, le développement à l’international, le numérique… qui passera par exemple par une formation certifiante au leadership animée par l’ESCP Europe.  Les lauréates iront également à la rencontre de start-up berlinoises à l’occasion d’un voyage d’étude et une rencontre sportive et exclusive sera menée par l’athlète Karine Baillet.

Le réseau des femmes d’influence du département, lui, a été initié par Isabelle Santiago (PS), vice-présidente du Conseil départemental, et lancé le 8 mars dernier à la préfecture. «Je voulais décloisonner car le partage d’expériences et de compétences permet d’avancer. Avec Annie Koskas, avocate et ancienne bâtonnière du Val-de-Marne, nous avons par exemple beaucoup travaillé sur le problème de la prostitution, avec l’association Le Nid notamment. Pour l’instant, il s’agit d’un club informel qui compte une trentaine de personnes. Nous allons nous réunir en juin prochain pour décider d’un programme et de priorités», explique l’élue d’Alfortville. Membre de ce réseau également, Frédérique Wagon, secrétaire générale de la Fédération des marchés de gros de France, qui a créé le Club des Rabelaisiennes au MIN de Rungis pour valoriser la présence des femmes dans cet immense marché de gros. «Actuellement, le MIN compte 20% de femmes», rappelle-t-elle.

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