Santé | | 05/03/2019
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Un centre IVG dédié à l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges (CHIV)

Un centre IVG dédié à l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges (CHIV)

Le Centre hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges (CHIV) a ouvert un centre entièrement dédié aux IVG (Interruption volontaire de grossesse), permettant désormais aux patientes de bénéficier d’une IVG médicamenteuse sur place jusqu’à 9 semaines d’aménorrhée. A terme, il offrira également

la possibilité d’y subir une IVG instrumentale dans une salle blanche (salle propre), moins traumatisante qu’un bloc opératoire classique. La création de ce centre, ouvert en janvier, s’inscrit dans le cadre du GHT (Groupement hospitalier de territoire) entre le CHIC (centre hospitalier intercommunal de Créteil) et le CHIV.

Alors que les deux hôpitaux disposaient déjà chacun d’une activité d’orthogénie (méthodes médicales de planification et de régulation des naissances) dans le cadre de leur service gynécologie et obstétrique, ce centre dédié permet d’être mieux identifié. «La pratique de l’IVG continuera dans les deux hôpitaux, à Créteil et à Villeneuve-Saint-Georges, car cela correspond à une demande forte de l’ARS (Agence régionale de santé) par rapport à l’offre de proximité, mais ce centre permettra de mieux coordonner cette activité entre les deux sites avec à terme une ligne téléphonique commune pour orienter les patientes et réguler l’activité. Ce centre permet aussi de disposer de personnel dédié. Nous avons déjà recruté une infirmière et allons recruter une sage-femme», explique Aurélien Stival, directeur des ressources humaines du centre hospitalier et directeur référent de son pôle femme-enfant. Le centre dispose également de deux médecins, les docteurs Julie Jean et Aurore Billebeau.

La création de ce centre bien identifié, qui vise à diversifier les types de prises en charge en proposant d’ores et déjà l’IVG médicamenteuse sur place, en ambulatoire, plus rassurante pour certaines patientes que de le faire seules chez elles, et praticable jusqu’à 9 semaines d’aménorrhée, s’inscrit également dans les objectifs de l’Agence régionale de santé d’assurer l’accès à l’IVG sur l’ensemble du territoire régional. Alors que le ratio IVG sur naissances vivantes en Ile-de-France est de près de 30% (52 080 avortements en 2017 pour 175 799 naissances vivantes dans la région),  le plan régional d’accès à l’IVG en Île-de-France recommande que les établissements autorisés pour la gynéco-obstétrique proposent une activité orthogénique avec une proportionnalité de 20% de l’activité d’accouchements. Un ratio atteint globalement mais de manière inégalement répartie. «En 2017, 12 établissements ont réalisé des accouchements mais aucune IVG (parmi lesquels 8 avaient plus de 500 accouchements dont un établissement public)», pointe une étude de l’ORS (Observatoire régional de santé) qui relève par ailleurs une augmentation de la prise en charge en ville.

Télécharger le rapport complet de l’ORS sur la pratique de l’IVG en Ile-de-France.

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