La lutte pour la défense des services publics de proximité mobilise beaucoup en Val-de-Marne, des Postes aux commissariats en passant aujourd’hui par les trésoreries. Ce mercredi, le préfet Laurent Prévost a annoncé le lancement d’une concertation préalable à l’implantation de maisons des services publics un peu partout dans le Val-de-Marne.
Alors qu’un certain nombre de services publics de proximité ferment les uns après les autres dans le cadre de rationalisation de leurs implantations, suscitant une irritation des usagers remontée dans le cadre du Grand débat national, le président de la République a annoncé au printemps l’instauration de Maisons France Service. Dans une circulaire publiée le 12 juin, le Premier ministre a précisé que ces maisons seraient déployées dans l’ensemble des cantons du pays. Objectif : mettre chaque citoyens à moins de 30 minutes de représentants des services publics. Pour répondre aux besoins propres aux usagers de petite couronne, le préfet de Région, Michel Cadot, va devoir rendre un rapport avant le mois d’octobre. En Val-de-Marne, le sous-préfet de Nogent-sur-Marne, Jean-Philippe Legueult sera en charge de le piloter, en binôme avec le maire PS de Boissy-Saint-Léger, Régis Charbonnier, dont l’une des Poste a fermé cette année. «Le canton, dans notre zone dense, n’a pas la même réalité pratique et historique que dans le reste de la France. Pour autant, nous avons identifié deux types de territoires où il est nécessaire de rapprocher les publics vulnérables des services publics : les quartiers politique de la ville et le sud-est du Val-de-Marne, semi-urbain», explique le sous-préfet.
Techniquement, ces Maisons France Service devrait réunir en un seul lieu les services postaux, de Pôle emploi, de l’Assurance maladie, des Allocations familiales ou encore de l’Assurance retraite. Mais en région parisienne, où le coût du foncier est très élevé, ces lieux pourraient être implantés dans des bâtiments appartenant à des collectivités locales (hôtel de ville, mairies annexes, équipements publics,…) ou dans des agences abritant déjà un service public. «Nous ne nous interdisons rien. Les réponses doivent être plurielles et souples. En plus du travail que nous allons engager avec les élus locaux, nous allons également consulter les acteurs du milieu associatif et des représentants d’usagers pour adapter au mieux ce nouvel outil aux besoins qu’ils expriment», ajoute le préfet du Val-de-Marne, Laurent Prévost.
Une réorganisation en profondeur des missions de l’État dans le Val-de-Marne
Plus généralement, la circulaire d’Édouard Philippe a précisé les grands axes de la réorganisation de l’administration territoriale et ses objectifs: améliorer l’efficacité et la rapidité des services déconcentrés en recentrant l’action de l’État sur des missions prioritaires. Au sein des services, des mutualisations vont être réalisées. Ainsi, les agents de la Direccte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) et ceux de la Ddcs (direction régionale de la cohésion sociale) travailleront ensemble au sein d’un même pôle. Par ailleurs, la Drjscs (direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale) devrait se retrouver sous l’autorité du rectorat ou des directions académiques. Les fonctions supports (gestion budgétaire, gestion des ressources humaines) vont aussi être mutualisées avec la création de services de gestion communs dans chaque département.
Des évolutions ont provoqué l’inquiétude des agents (voir notre article: inquiétudes sur les fusions de services déconcentrés de l’Etat). «Nous allons gérer les fluctuations de mouvements de nos agents et ne prioriserons pas le remplacement de certains postes fléchés sur des missions qui ne le nécessitent pas», promet Fabienne Balussou, secrétaire générale de la préfecture du Val-de-Marne.
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