Le syndicat intercommunal de restauration collective, Siresco, a rappelé les lots de lasagnes à la bolognaise distribués dans plusieurs villes du Val-de-Marne après la découverte de moisissures à Choisy-le-Roi, heureusement avant que les élèves ne soient servis.
A Choisy-le-Roi du coup, les élèves se son retrouvés au régime, et les parents ont manifesté leur colère sur les réseaux sociaux. “Mes deux enfants sont en CE2 à l’école du Parc. [Ils ont eu] soupe kiwi et fromage. Et un seul à bénéficier d’une poignée de curly, une poignée de chips et un mini brownies. Hmm! Sympa l’équilibre alimentaire à ce tarif en plus”, raconte une maman excédée. “Je ne compte pas payer ce repas !”, assure un parent d’élève.
Que s’est-il passé ? Vers 11 heures ce jeudi, une ville a alerté le Siresco après avoir découvert des traces de moisissures à l’ouverture des plats de lasagne prévu pour le repas. Le syndicat intercommunal a donc prévenu Arcueil, Brou-sur-Chantereine, Champigny-sur-Marne, Choisy-le-Roi, Ivry-sur-Seine et La Queue-en-Brie qui sont desservies par son unité de production située à Ivry-sur-Seine. Une autre ville a signalé la présence de moisissures dans certains plats. Alors, le Siresco a fait jouer le principe de précaution en rappelant tous les plats.
“Nous avons appelé immédiatement les responsables restauration des six villes concernées, afin qu’ils déclenchent le retrait du produit même s’il n’y avait pas de traces de moisissures sur les produits livrés. Un plan de relivraison en urgence avec du Chili végétarien a été déclenché pour que les villes, soient livrées même si elles le sont tardivement (exception de celle ayant des repas de secours). Nous regrettons vivement cet incident qui perturbe le bon déroulement du repas, et nous mettons tout en œuvre pour que les enfants disposent d’un repas complet”, explique le syndicat dans un communiqué envoyé aux parents d’élèves.
Le Siresco a également expliqué que ces lasagnes à la bolognaise produites par la société Marie ont été réceptionnées le 12 février avec une date limite de consommation portant jusqu’au 6 juin 2020. “Des analyses vont être réalisées par notre service qualité et ceux du fournisseur”, ajoute le syndicat.
“Au Siresco, la production des repas est organisée dans le cadre très technique de la liaison froide. Les productions chaudes sont fabriquées 2 jours avant la consommation, elles sont cuites à plus de 63°C et conditionnées en barquettes puis refroidies à moins de 10°C en moins de deux heures. Les productions froides sont préparées, un jour avant la consommation. Les barquettes sont ensuite stockées entre 0°C et 3°C avant leur départ vers les lieux de consommation”, détaille le syndicat sur son site. Dans le cas d’aujourd’hui la production n’a pas été assurée par leurs soins et les contrôles sanitaires effectués par une entreprise extérieure. Nous restons perplexes sur les engagements d’une cuisine responsable”, explique la vice-présidente de la FCPE Romain Rolland PVC à Champigny-sur-Marne.
Un incident un mois après l’abandon de la gestion directe
Si cette situation a eu des conséquences dans les cantines des six villes desservies par l’usine d’Ivry-sur-Seine, c’est à Choisy que la colère est la plus forte. Et pour cause, la municipalité a décidé d’abandonner la gestion en régie directe pour confier la restauration de ses écoles au Siresco il y a un mois, au terme d’un débat houleux. Plusieurs élus écologistes de la majorité municipale avaient même démissionné pour protester contre cette décision.
Si Ali Id Elouali n’a pas claqué la porte, l’élu constate aujourd’hui avec une certaine amertume que sa prophétie s’est réalisée. “C’est révélateur des limites d’un modèle que j’ai dénoncé au sein même de la majorité, tout seul. La tendance aujourd’hui est de revenir à des modèles vertueux, avec des circuits courts, des produits frais. Le Siresco fait plus de 40 000 repas par jours, nous sommes entrés dans une complexité de production dont nous n’avons plus la maîtrise. Puis il y a un scandale dans le scandale. Le syndicat s’engage à proposer des plats fabriqués sur place mais indique dans le communiqué qu’il s’agit en réalité de plats industriels. Je demande au maire d’interpeller vivement le Siresco”, explique-t-il.
Le maire de Choisy-le-Roi a publié un communiqué à l’attention des parents d’élèves vendredi après midi. “J’ai demandé à la Présidente du Siresco de faire réaliser toutes les investigations et analyses nécessaires auprès de tous les acteurs de la chaine de production et livraison des repas pour connaître les causes exactes de ce dysfonctionnement et nous évaluerons ensemble avec nos services respectifs. Compte tenu de ce dysfonctionnement qui a impacté l’ensemble de la restauration scolaire de la ville, je vous informe que le repas scolaire de ce jour ne sera pas facturé aux familles et j’ai demandé également au Siresco de ne pas facturer aux villes concernées le plat qui n’a pas été consommé. J’ai exigé que toutes les mesures soient prises afin que ces perturbations ne se reproduisent pas. La qualité de la restauration collective et une alimentation saine et équilibrée des enfants et adultes restent une priorité pour notre ville”, a insisté Didier Guillaume.
Communiqué du SIRESCO relatif au retrait du produit
Article mis à jour le 18 février pour préciser que c’est Choisy qui a donné l’alerte.
Ou est la bonne vieille cantine scolaire de papa ou tout était confectionné sur place par des cantinières qui aimaient leur métier, faire plaisir aux enfants, c’est vrai les repas n’étaient pas toujours équilibrés, mais on se régalait, et de plus il n’y avaint pas d’intoxication alimentaire, Honneur à toutes ces femmes qui nous ont régalées de 1945 à 1980 environ avant l’arrivée de toutes ces grosses sociétés de restauration qui prennent les enfants pour des cobayes avant de lancer leurs produits dans la grande distribution.
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