Publicité
Publicité : SALON EFFERVESCENCE
Urbanisme | | 04/06/2019
Réagir Par

Vers la fin des taudis des bords d’Yerres à Villeneuve-Saint-Georges

Vers la fin des taudis des bords d’Yerres à Villeneuve-Saint-Georges © Inondation en janvier 2018 à Villeneuve-Saint-Georges

Quelques mois après le coup de filet contre des marchands de sommeil à Villeneuve-Saint-Georges, la municipalité commence à tirer profit des actions de lutte contre l’habitat indigne menées notamment par les services de l’État. A Blandin-Belleplace, quartier vulnérable aux crues de l’Yerres, des loueurs de taudis sont désormais prêt à vendre leur bien à la ville.

Peine de prison ferme et lourdes amendes. Le tribunal correctionnel de Créteil a marqué le coup en avril dernier, condamnant sévèrement l’un des marchands de sommeil exploitant des terrains du quartier de la Pologne, à Villeneuve-Saint-Georges, arrêté dans le cadre d’une opération chapeautée par le groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) spécialisé dans l’habitat indigne et l’économie souterraine. Un message qui semble avoir été reçu. Quelques semaines à peine après le procès, la mairie de Villeneuve-Saint-Georges, qui avait toutes les peines du monde à acquérir des parcelles sur les bords de l’Yerres pour y réaliser son projet de renaturation, a vu débarquer des propriétaires prêts à céder leur bien.

«Depuis que la municipalité s’est lancé dans la reconquête des berges de l’Yerres, des échanges avec les propriétaires ont été lancés pour l’acquisition de parcelles. Ce-sont des terrains nus en zone inondable, alors la ville propose des rachats à hauteur de la valeur domaniale, pas au-delà de 150 000 euros. Or, jusqu’à présent, les propriétaires parvenaient à en tirer des revenus considérables via les locations (de 8 000 à 10 000 euros par mois). Ayant un sentiment d’impunité réel, ils n’avaient aucune intention de vendre. Après les opérations de police et les lourdes peines infligées par la justice, certains propriétaires ont mis fin à leurs activités et vidé leurs parcelles des caravanes qu’ils louaient, souvent au noir, à des populations issues d’Europe de l’est. Ils mettent désormais plus d’allant à vendre leurs parcelles», explique Manuel Ménal, directeur général des services de Villeneuve-Saint-Georges.

Des projets en lieu et place de ces zones libérées

En libérant le foncier des bords de l’Yerres, la municipalité va ainsi pouvoir accélérer la réalisation de son projet de renaturation qui vise à transformer ce quartier en zone humide, résiliente aux crues. Ce projet en discussion depuis 2010 a vu son périmètre global étendu après les dégâts causés par les deux dernières inondations au début de la rue du Blandin et du côté pair des habitations du chemin des pêcheurs. La signature du protocole pour cette deuxième phase de la renaturation des berges devrait être signée au début de cet été.

A l’entrée nord de la ville, sur les fameux terrains exploités par les marchands de sommeil arrêtés au début de l’année, Villeneuve-Saint-Georges envisage la création d’une zone d’aménagement concertée et attend la prise d’un arrêté préfectoral en ce sens. Certains de ces terrains saisis par les services de l’État à la suite du coup de filet pourraient être rachetés au domaine pour être confiés à l’aménageur Sadev 94 pour y créer un projet mixte comprenant à la fois des équipements publics et commerciaux ainsi que des logements.

A lire aussi : 

Abonnez-vous pour pouvoir télécharger l'article au format PDF. Déjà abonné ? Cliquez ici.
Cet article est publié dans avec comme tags insalubrité, , , ,
5 commentaires

N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.

Ajouter une photo
Ajouter une photo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous chargez l'article suivant