Le département d’imagerie médicale de l’Institut Gustave Roussy de Villejuif vient de réaliser la première biopsie du sein guidée par angio-mammographie. Cette technique est une alternative au prélèvement guidé par IRM, jugée moins efficace, moins accessible et moins confortable.
Jusqu’à présent, les praticiens ne pouvaient procéder à des prélèvements de lésions suspectes dans le sein qu’à l’aide d’une IRM. Ces examens qui permettent d’analyser au microscope les fragments de tissus récupérés et de diagnostiquer un cancer, durent une demi-heure pas toujours agréable du fait du bruit répété de la machine. De plus, il faut parfois attendre longtemps avant de pouvoir en bénéficier du fait de la saturation du parc IRM national (seulement 50 centres en France proposeraient des biopsies du sein par IRM).
Désormais, les radiologues disposent d’une nouvelle technique plus rapide et présentée comme plus efficace que l’IRM : l’angio-mammographie. Elle permet grâce à l’injection intraveineuse d’un liquide de contraste iodé de révéler aux rayons X d’un senographe, des croissances de nouveaux vaisseaux sanguins annonciateurs de tumeurs. «L’angio-mammographie permet de détecter dans des situations particulières des cancers qui ne sont pas visibles en mammographie ou en échographie. C’est le cas de 16 à 20 % de lésions malignes additionnelles du sein, en cas de bilan d’extension par exemple», explique l’Institut Gustave Roussy, qui s’est doté dès septembre 2016 d’un mammographe Pristina dernière génération développé en collaboration avec General Electric Healthcare, et a réalisé une première mondiale sur cette machine en se servant de cette technique de l’angio-mammographie pour réaliser une biopsie sur une patiente.
Ce prélèvement se déroule sur une durée d’examen réduite à 10 minutes et se fait sans bruit. « Cette nouvelle technique de biopsie guidée par angio-mammographie est une alternative à la biopsie du sein guidée par IRM. Elle est indiquée en cas de lésion suspecte ou indéterminée uniquement visible en angio-mammographie ou IRM. Nous sommes très fiers d’être les premiers au monde à pouvoir proposer cette technologie à nos patientes » explique le Dr Corinne Balleyguier, chef du département d’imagerie médicale à Gustave Roussy.
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