A Vincennes, la modification du plan local d’urbanisme courant 2016 a mis le feu aux poudres. Le nouveau PLU a désigné 80 parcelles pour y bâtir du logement social, provoquant la fureur des propriétaires qui ont attaqué au Tribunal administratif. Après un premier revers de ces derniers en juillet 2018, une seconde manche se déroule jeudi 20 juin devant la cour administrative d’appel de Paris.
Sur la nouvelle carte modélisant le plan local d’urbanisme de Vincennes, leurs pavillons ont été intégrés dans des parallélogrammes rouges. Mais fin 2015, alors que s’achève l’enquête publique, la plupart des propriétaires dont les logements se situent sur des emplacements réservés pour la densification ne s’aperçoivent de rien. «Nous n’avons pas été assez réactifs et avons découvert trop tard que nos parcelles avaient été désignées pour remplir les objectifs de construction de logements sociaux de la ville. Il faut dire que l’on ne nous a pas prévenu individuellement ! Lorsque nous avons tenté d’obtenir des explications de la municipalité, elle nous a expliqué que nos logements étaient des dents creuses et qu’il y avait mieux à faire», se souvient Pierre Benoît, qui vit avec sa famille dans un pavillon du quartier Saint-Louis.
Concrètement, la réservation de ces emplacements entraîne un “gel” des parcelles et supprime le droit de construction du propriétaire. S’il souhaite vendre son bien, il est contraint de le céder à la collectivité. Réunis au sein d’un collectif baptisé “Vincennes danger expro”, les propriétaires concernés ont décidé de contre-attaquer, défendant chacun leur motivation. Rue de Paris, une famille ne veut pas voir disparaître l’immeuble qu’elle a entretenu pendant une cinquantaine d’année, non plus que son jardin situé sur les anciennes écuries du Château de Vincennes. Une autre, qui a rénové sa maison de l’avenue de la République achetée en mauvais état quarante ans auparavant, défend cette vaste demeure qui permet d’accueillir une grande famille. «Après 40 ans passés dans notre maison et dégoûtés de ce que nous vivions, nous avons décidé, sur les conseils d’un agent immobilier, de vendre notre maison à des particuliers car, selon cet agent, la ville ne préempterait pas forcément. Or, la ville a préempté par le biais l’EPFIF (Etablissement Public Foncier d’Ile de France) et le service des domaines a estimé notre maison 17% de moins que le prix de vente que nous avions signé chez le notaire lors de la promesse de vente! Ensuite, nous avons eu deux mois pour décider de partir en acceptant cette offre ou de rester. Nous sommes tellement vidés par cette histoire que nous avons décidé d’accepter ce prix, de fuir Vincennes, notre petite maison et son jardin chargés d’histoires, qui finiront sous les bulldozers dans quelques mois. Nous irons loin pour oublier tout cela», témoigne encore une famille du quartier Diderot.
81 parcelles
Selon le collectif, les 39 emplacements visés concernent 81 parcelles sur lesquelles vivent 300 à 400 personnes (propriétaires et locataires compris) mais ils assurent que les constructions qui doivent remplacer leurs pavillons auront des conséquences sur la vie du voisinage et des Vincennois en règle générale. «Nous ne sommes pas contre le logement social mais ces nouvelles constructions vont aggraver la sur-densification de la ville, supprimer nos petits coins de verdure avec la destruction de nombreux petits jardins, accentuer le déséquilibre de la localisation des logements sociaux et mettre en péril la richesse architecturale du bâti dans la ville», souligne Pierre Benoît qui suggère plutôt d’augmenter la proportion de logements sociaux dans les programmes immobilier, mettre à contribution le patrimoine immobilier public ou impliquer davantage la société d’Economie Mixte, VICEM, dans le rattrapage du retard de la commune sur la loi SRU.
Faute de pouvoir trouver un accord avec la municipalité, qui a entre-temps transféré sa compétence urbanisme au territoire Paris Est Marne et Bois, plusieurs membres du collectif ont décidé d’attaquer l’acte qui a consacré la réservation des emplacements à savoir, d’annuler une délibération du conseil de territoire du 29 mars 2016 approuvant la modification du plan local d’urbanisme de Vincennes. Or, le tribunal administratif de Melun a donné raison à la collectivité dans son jugement rendu public le 20 juillet 2018. Le juge a notamment considéré que «considérant qu’il existe un intérêt général, d’ailleurs non contesté, à créer des logements sociaux à Vincennes et que, ainsi que cela est prévu dans le projet d’aménagement et de développement durables, il est nécessaire d’utiliser tous les outils fonciers mis à la disposition des autorités compétentes par le législateur, notamment celui de l’emplacement réservé (…) il ne ressort pas des pièces du dossier que les emplacements réservés litigieux portent une atteinte grave au droit de propriété des requérants», motive le TA.
Plusieurs requérants ont fait appel de la décision et l’audience doit se dérouler jeudi 20 juin à la Cour administrative d’appel de Paris. «En première instance, le juge a repris l’argumentation du ministère public. Nous pensons que cette fois-ci, la cour administrative d’appel nous donnera raison», espère Pierre Benoît.
La mairie de Vincennes promet de ne pas exproprier
«La ville n’a aucunement l’intention de les exproprier de leur habitation aussi longtemps qu’ils souhaiteront y habiter et la maintiendront en bon état d’entretien. Ce n’est qu’en cas de mise en vente de ce bien que la commune pourrait exercer son droit de préemption afin de contrôler l’utilisation qui serait faite des droits à construire créés par la loi Alur», tempère-t-on au cabinet de la maire, Charlotte Libert-Albanel, avant d’insister sur la nécessité de mobiliser tous les outils juridiques et financiers disponibles pour pouvoir créer du logement social dans ce qui est aujourd’hui la commune la plus dense de France (50 000 habitants sur 1,92 km2) où la cherté du foncier est l’une des plus élevées de la région. L’an dernier, la ville a failli se retrouver carencée en logements sociaux par la préfecture. Le cabinet de la maire défend le bilan des emplacement réservés qui ont permis à partir de 2007 de programmer 474 logements sociaux grâce à l’acquisition de 23 emplacements réservés sur 43 initialement visés par le PLU. «En termes de logements achevés, les logements créés grâce aux emplacements réservés représentent près du quart de la progression de Vincennes ces dernières années et ils ont vu le jour après l’acquisition des parcelles concernées au prix du marché, sans porter préjudice à la valeur estimée des biens des propriétaires. Sans ces emplacements réservés, la Ville aurait certainement dû payer la pénalité SRU et prendrait le risque de se voir retirer sa compétence en matière de permis de construire au bénéfice du préfet.»
C’est drôle, vous n arrivez pas à justifier les plus-values honteuses que vous faites ou pourriez faire sur vos biens. Vous n etes pas des méchants propriétaires, vous vivez seulement dans un autre monde, sur la planète.
Restez sur terre et évitez d employer les grands mots cf.: nous sommes chassés de chez nous!
Svp: n en rajoutez pas dans le registre de la victimisation. Personne ne vous plaidra
Monsieur Machin,
Remettons les choses à leur place. Il n’y a rien de drôle dans tout ceci et vous êtes bien le seul à en rire. Dans cette jungle orchestrée par la politique et les promoteurs l’idée de « chasse » vous heurte. Je ne vois pas d’autre mot plus précis pour résumer l’action de forcer quelqu’un à partir de chez lui par tous les moyens alors qu’il n’en a pas envie. Expropriation veut dire dépossession. En droit, l’expropriation est une opération tendant à priver, contre son gré, un propriétaire foncier de sa propriété.
Encore une fois vous êtes bien seul sur la planète de vos sarcasmes contrairement à nous qui recevons beaucoup de témoignages de compréhension et de sympathie.
Si vous êtes exproprié de votre logement (résidence principale), il faut bien un nouveau logement, et souhaitable qu’il corresponde à l’ancien (taille, lieu proche, …) si l’ancien correspond aux besoins. Le montant reçu, plus-value comprise, ne sert qu’à acheter le nouveau logement. Pas à spéculer.
Si vous êtes exproprié à une valeur nettement inférieure au prix du marché, voire avec en plus un crédit à rembourser, il devient impossible de racheter l’équivalent. Que ce soit à Vincennes ou ailleurs, où la ville est moins chère.
Monsieur Machin,
Remettons les choses à leur place. Il n’y a rien de drôle dans tout ceci et vous êtes bien le seul à en rire.
Dans cette jungle orchestrée par la politique et les promoteurs l’idée de « chasse » vous heurte. Je ne vois pas d’autre mot plus précis pour résumer l’action de forcer quelqu’un à partir de chez lui par tous les moyens alors qu’il n’en a pas envie.
Encore une fois vous êtes bien seul sur la planète de vos sarcasmes contrairement à nous qui recevons beaucoup de témoignages de compréhension et de sympathie.
Oh le beau troll…
Monsieur Machin pourrait, puisqu’ils nous attaque, se présenter a visage découvert …
Cette façon de nous décrédibiliser est vraiment basique et parfaitement démagogique.
Sans aucune réflexion sur le fond, sans analyse et donc sans réelle compréhension du sujet il est effectivement facile de nous faire passer pour les méchants propriétaires qui cherchent à s’enrichir et, pire, s’opposent à la création de logements sociaux.
Dans la série des clichés, vous pourriez ajouter qu’avec ces procédures judiciaires nous augmentons inutilement les dépenses de justice et donc que nous gaspillons l’argent du contribuable.
Comme la justice est lente, nous retardons la tant attendue sur-densification de notre ville qui va enfin permettre le logement pour tous. Il est vraiment temps de remettre définitivement en cause ce droit de propriété qui est la source de tous les maux et un frein au progrès social.
En attendant ce futur béni, laissons les gentils et intègres élus travailler avec les gentils promoteurs pour le bien de l’humanité.
D’expérience, c’est vrai, je sais que les estimations des domaines sont en général, inférieures de 10 à 20% au prix du marché.
Cependant posons-nous la question de savoir ce que recouvre la notion de prix du marché.
Un bien acheté à Vincennes il y a 10ans se revend en moyenne aujourdhui avec une plus-value de 100 à 120%! .
Qui peut trouver cela normal lorsque pendant le même temps les revenus des salariés n’ont progressés que de 12 à 15%?
les énormes plus-values immobilières réalisés par les particuliers pour ne parler que d’eux, sont ce que j’appelle de l’enrichissement sans cause. Ces plus-values sont l’une des causes du problème du mal logement en France car le foncier est devenu une source de revenu très importante dans notre économie au point d’atteindre des sommets et de générer le paradoxe incroyable qu’une personne disposant d’une revenu régulier du niveau d’un smic est parfois contraint de dormir dans sa voiture, dans un foyer voire dans la rue.
Les pauvres malheureux propriétaires Vincennois qui sont “victimes” de la mairie devront se contenter de plus-values “limités” à 80 ou 90% au lieu des 100 ou 120% escomptées. Comme c’est triste…
Je ne suis pas d’accord avec machin. Les propriétaires vincennois dont les logements sont classés en emplacements réservés ne sont pas responsables de la bulle spéculative immobilière.
Votre réflexion ironique est vraiment hors de propos en l’occurrence.
Allez voir du côté des politiques urbaines. C’est là que vous verrez que vous vous trompez d’adversaire.
Si vous pensez qu’en nous chassant de chez nous, ceux qui dorment dans leur voiture sont assurés d’avoir un logement, c’est qu’à l’évidence vous n’avez pas été sur le site internet : http://www.vincennes-danger-expro.org
Qu’auriez-vous fait si vous étiez à notre place, si vous étiez au mieux poussé, au pire chassé hors de chez vous ? Une juste evaluation est une compensation minimum et totalement insuffisante au regard du préjudice vécu.
Allez dire aux 58 % de français propriétaires que l’état peut les chasser de chez eux quand bon lui semble. Vous pensez bien que le discours lénifiant des politiques est étudié pour endormir notre vigilance. Ce qui nous arrive aujourd’hui peut arriver à n’importe quel propriétaire. Il faut juste ouvrir les yeux. Il n’y a pas de « méchants propriétaires » à Vincennes mais juste des gens comme tout le monde qui voudraient bien vivre comme tout le monde.
Les vincennois qui se battent ne sont absolument pas contre les logements sociaux comme tend à le faire croire cet article, mais contre les abus commis par la ville de Vincennes, qui utilise les logements sociaux comme prétexte pour en réalité favoriser les intérêts privés de grands investisseurs et promoteurs. La modification du PLU de 2016 ne prévoit que 30% de logements sociaux sur les emplacements réservés. Ne prévoir qu’une minorité de logements sociaux dans les programmes immobiliers permet à la ville de repousser sans cesse d’atteindre le quota légal tout en apparaissant de bonne volonté et de prolonger ainsi cette aubaine de mettre facilement la main sur de nombreux terrains. C’est d’autre part une promesse parfois non tenue. La ville peut mener des programmes avec encore moins de logements sociaux que 30% ou qui en sont totalement dénués. Si la ville voulait vraiment faire des logements sociaux, elle dispose d’autres moyens, respectueux, eux, des droits de tous, notamment le droit de préemption urbain qui pourrait mener à de nombreux logements sociaux dans des habitats mixtes ce qui évite les ghettos. Vincennes, à qui cet article laisse le dernier mot, ne cesse de marteler la cherté et la rareté du foncier, alors qu’en réalité il y a en permanence de très nombreux biens mis en vente, que la ville pourrait acquérir en préemptant. Pourquoi aussi la ville vend-t-elle une partie du patrimoine public, ou pourquoi le loue-t-elle au prix du marché au lieu d’en faire des logements sociaux ? Nul besoin de recourir aux emplacements réservés et aux expropriations, sauf à vouloir favoriser les promoteurs privés qui se régalent à faire leur marché et bétonnent à tout va au détriment de la vie de quartier, de la qualité de vie et de l’histoire de Vincennes. J’ajouterais enfin que la modification du PLU de 2007 fut annulée en justice en 2011 (TA de Melun). Pourquoi le passer sous silence ? Les juges ne sont pourtant pas contre les logements sociaux, loin de là…
A qui veut-on faire porter les conséquences de l’irresponsable gestion de l’évolution urbaine, sociale, écologique et économique de Vincennes qui pose le problème au aujourd’hui et surtout demain?
Aux quelques citoyens ordinaires de Vincennes qui n’ont rien fait de mal (et même plutôt du bien au quotidien pour le cadre de vie de Vincennes) et que l’on blesse, casse, maltraite depuis des mois et que d’une certaine façon, on accuserait de mettre des bâtons dans les roues dans un système si performant pour la cause des logement sociaux.
Qui ment?
Qui met en avant des petites questions de finance” payer la pénalité SRU” au regard des profits financiers du monde de l’Immobilier, profits qui ruissellent et sont tus ?
Qui évoque” le risque de voir le préfet en gestion des permis de construire” quand on a vécu en simple citoyen l’absurde, la violence, l’irrespect et l’anonymat administrative, politique des strates hors sol de la municipalité, du territoire Paris Est Marne et Bois, de l’EPFIF ans co?
Ah! la fausse scientificité du patois financier et administratif permet d’abuser le citoyen en l’intimidant.
Je voudrais que la Justice soit juste et ne se trompe pas de coupables.
Réveillons-nous! La finance avance cachée!
Cependant, je vous laisserai expliquer au heureux proprio qui en ont pris pour 20 ans pour s’offrir le rêve vincennois et Ui voit leut bien décote de 50% par e qu’au lieu de donner sur des jardins (qd ils ont acheté), ils donnent sur un hlm (qd ils voudront revendre) la mairie ne fera pas de geste pour ces gens là. Alors qu’elle s’est gave avec les droits de mutation (enfin plus pour longtemps)
Perso je viens de Montreuil, si vous aimé les hlm, allez-y le prix de l’immobilier est très accessible, par contre, faudra viser les écoles privées, prendre une assurance tout risque etc etc
“La ville promet de ne pas exproprier …”
Faire cette promesse c’est avouer l’inutilité des Emplacements Réservés !
En effet, attendre la vente d’un bien pour se l’approprier correspond à la procédure classique de préemption que la municipalité pratique de façon très régulière sur des parcelles qui ne sont pas des emplacements réservés.
Nous ne croyons donc évidemment pas à cette promesse sans aucune valeur et pour nous rassurer il suffirait de supprimer les Emplacement Réservés (Inutiles puisque nous ne comptons pas partir et que la ville n’exproprierai pas).
Nous préférons croire à la mauvaise intention initiale avec une modification du PLU, instaurant les Emplacements Réservés qui nous concernent, réalisée dans la plus grande discrétion en espérant que les personnes concernées ne réagissent pas.
Mauvaise intention confirmée par des procédures d’expropriations déjà lancées sur certaines parcelles (Cf notre site).
Et nous n’oublions pas non plus l’historique des opérations réalisées depuis 2007, avec la aussi des expropriations lancées sur la première liste d’emplacements réservés (Annulée par décision de Justice ce que la ville se garde bien de dire)
La ville exproprie ou utilise les Emplacements Réservés pour mettre la pression sur les propriétaires et acquérir des biens à des prix inférieurs au prix du marché. C’est démontré et c’est la raison de notre lutte.
Vincennes est la deuxième ville la plus dense de France! Mais de toute évidence, elle a pour objectif d’en devenir la première.
Du “social” vous dites?! Ce n’est que le pretexte.
Il y a une coquille dans votre article : la société d’économie mixte s’appelle Vincem.
Merci à 94 citoyens de publier un article sur ce sujet, même si sa complexité mériterait une enquête bien plus approfondie et de nombreux développements.
Une première précision concernant l’audience du Jeudi 20 Juin. Elle aura lieu à 9h30 à la Cour Administrative d’Appel de Paris, 68 rue François Miron – 75004 Paris
Les personnes souhaitant nous soutenir y seront les bienvenues.
Pour le détail de notre histoire, notre point de vue, notre argumentation … tout ceci es développé sur notre site internet : www.vincennes-danger-expro.org
L’article ne dit pas la vérité! Les logements sociaux dans les nouvelles constructions à Vincennes ne dépassent jamais 25% du nombre total, ce qui est le minimum légal.
Dans une ville où le prix au mètre carré dans le neuf est de plus de 10 000 euros, l’intérêt des promoteurs est tout autre.
Le problème n’est pas tant de faire du logement que de racheter au prix du marché les logements ciblés. Il est tout à fait scandaleux que les offres des domaines soient en moyenne 25% inférieure à celle d’une vente normale. Pour rétablir le juste prix, les propriétaires lésés doivent systématiquement attaquer l’Etat en justice. Ce qui, en plus des incertitudes, entraîne des coûts de procédures et des délais qui in fine retarde la mise en oeuvre des nouveaux programmes. Que déjà l’Etat se comporte correctement avec ses concitoyens et la pilule passera mieux.
Bonjour
Avez-vous un exemple précis et concret
Le web fourmille d’exemples saisissants et parfois cocasses…
En ce qui concerne Vincennes, voici un exemple édifiant repris du site web de l’association. Lors de l’opération de la ZAC Fontenay (à Vincennes), pour la parcelle B58, le juge de l’expropriation a estimé la valeur du bien à 2,8 fois l’évaluation des domaines (Estimation des domaines en 2008 et jugement du Tribunal de Grande Instance de Créteil du 31 mai 2012). Pour la parcelle B320 le juge a estimé la valeur du bien à 3,4 fois l’évaluation des domaines (Estimation des domaines en 2008 et jugement du 18 mars 2013.)
Plus amusant et assez révélateur des “méthodes” d’une certaine administration, un propriétaire de la banlieue ouest exproprié mais redevable à l’ISF a eu son logement estimé par l’administration fiscale à 1,3 millions d’euros tandis que les domaines lui en proposait 800 000€.
L’evaluation des Domaines a été faite en 2008 avec des termes de référence au mieux de 2008
Le juge s’est prononcé en 2013 avec des termes de 2012
La difference entre ces deux valeurs prouve 2 choses : 1) que les prix de l’immobilier ont terriblement augmenté en 5 ans 2)que la justice est particulièrement lente
Monsieur Laurent, Votre obstination à nier l’évidence est confondante. Malgré toutes les réponses documentées, vous continuez coûte que coûte à défendre les Domaines. Je ne sais si vous faites erreur de bonne ou mauvaise foi, mais que les lecteurs sachent que votre affirmation tentant de justifier la différence entre l’évaluation des Domaines de 2008 et un jugement de 2013 en raison du temps écoulé est une affirmation fausse. En effet, le juge de l’expropriation, quand il se prononce sur la valeur d’un bien, doit évidemment se placer à la date de l’ordonnance portant transfert de propriété (l’ordonnance d’expropriation), et non postérieurement quelque soit le temps écoulé depuis, en application de l’article L. 322-2 du Code de l’expropriation.
De façon plus générale, comme d’autres vous ont déjà répondu, une simple recherche sur des sites internet sérieux révèle de très nombreux exemples de l’évaluation systématiquement et drastiquement réduite des Domaines. L’administration est là soucieuse de préserver les finances publiques, quand il s’agit d’indemniser des expropriés qui n’ont souvent pas les moyens de se défendre, par peur ou autre, alors que leur droit de propriété est pourtant protégé par la Constitution et devrait être respecté, pour la sécurité qu’apporte une démocratie et pour encourager les investissements dans une saine économie.
Si vous êtes vous-même propriétaire d’un bien immobilier (comme plus de 60% des français), j’envie votre tranquillité et votre certitude à l’idée que l’Etat, s’il venait à vous déposséder, vous versera une indemnité représentative de la valeur de votre bien. Votre déception n’en sera cependant que plus vive.
Selon le site meilleurs agents l’augmentation du prix de l’immobilier à Vincennes de 2008 à 2012 a été d’environ 20%. Bien loin du réajustement de 200% retenu par le tribunal. Juste un facteur 10…
La justice est lente certes. Nous sommes bien placés pour le savoir …
Mais pensez vous vraiment et sérieusement que c’est seulement l’augmentation du prix de l’immobilier en 4 ans qui est la seule cause d’un différentiel d’évaluation avec un facteur 2 ou 3 ?
Monsieur Laurent, Vous avez quelques exemples sur notre site.
Un certain nombre de préemptions ont été réalisées par le passé à des montants très inférieurs aux DIA (c’est a dire des montants des transactions signées entre particulier).
Si vous souhaitez réellement vous informer nous sommes à votre disposition.
Vous pouvez également vous adresser à la Mairie de Vincennes . Ces données devraient être automatiquement publiées par l’administration pour une plus grande transparence . Ce n’est malheureusement pas le cas.
Bonjour Monsieur Benoit
Je ne connais pas l’adresse de votre site mais je suis preneur
Les dia sont signées entre particuliers certes, mais aussi avec des promoteurs qui peuvent d’autant plus acheter la lune qu’ils conditionnent cette promesse à l’obtention d’un permis de construire
Je vous laisse imaginer ce qui se passa quand le permis n’est jamais accordé
Bien cordialement
Notre site internet : www.vincennes-danger-expro.org
La ville préempte pour le compte de promoteurs (Via l’EPFIF) ou pour son propre compte avec la VINCEM.
Le cas ou la ville interdirait une transaction d’un promoteur “non ami” doit être rare s’il existe. Les tractations ont probablement lieu bien en amont.
Un emplacement réservé est sans influence sur l’évaluation effectuée par les Domaines
Le bien est estimé comme s’il n’y avait pas d’emplacement réservé
En admettant même que ce que vous disiez soit exact, l’évaluation des Domaines est de toute façon systématiquement très inférieure à la valeur réelle du bien, que ce dernier soit en emplacement réservé ou non.
Bonjour Marie
Qu’est ce qui vous permet d’affirmer cela ?
D’autres vous ont répondu. Cf. commentaires suivants
Faisons un petit travail intellectuel …
Quand un bailleur vend un logement social à un clampin X ou Y, il y a un prix plancher du m² qui s’applique, pour éviter les magouilles.
il semble raisonnable de penser que ce prix plancher ne puisse être inférieur à l’évaluation des Domaines.
Muni de cette certitude, il suffit d’aller sur le site https://app.dvf.etalab.gouv.fr/ où on peut retrouver toutes les ventes qui ont été faites dans une section cadastrale, qu’on peut télécharger dans une feuille excel.
Si on examine alors les prix de vente au m² (colonne E / colonne AF), on s’aperçoit qu’il y a principalement deux groupes de prix au m², un plus haut que l’autre ; ceci correspond pour la plupart des cas à la différence qu’il y a entre le prix de vente d’un logement au prix du marché et celui au prix ‘social’.
Vous prenez la moyenne des deux groupes, et leur différence vous donnera une bonne idée de la sous-estimation des Domaines par rapport au prix du marché !
N’est il pas normal que le prix d’un logement social soit moins élevé que celui d’un logement non social ?
Je vous parle de logement pas du terrain sur lequel sont construits les logements….
tout à fait d’accord avec median
La ville fait du faux logement social : elle fait des maisons de retraite hors de prix et des logements étudiants
Est ce qu’elle essaye de travailler sur les logements vacants avec les propriétaires concernés? Non
Quand elle préempte un bien il peut rester des mois et des années vide
Bref elle préfère FACILITER LA VIE DES PROMOTEURS ET BETONNER
Nous on veut des jardins et de la lumière
Vers l’est de Vincennes, un vaste projet immobilier a été mené à bien sur l’espace (50 000 m2) de l’ancienne gare de marchandise, dans les années 2000. Combien de logements sociaux ? Car c’était une occasion comme il y en a rarement, à Vincennes.
Quand on sait ce que “logement social” veut dire (constructions de mauvaise qualité, délinquance, dégradations diverses, …), on comprend bien la fureur des propriétaires qui défendent leur cadre de vie.
le logement social c’est aussi pour vos enfants qui débutent dans la vie…
vu votre commentaire, on comprend surtout que vous ne connaissez pas le monde du logement social et toute sa diversité : à Charenton 1 F3 de 60m2 à 1300€ hors charges, il n’y a ni délinquance, ni dégradation et il y a de la qualité. En revanche, comme à Vincennes, on peut questionner la réalité du mot “social” dans ces logements…
N’importe quoi, le logement social a encore plus de contraintes de constructions que le logement classique ce qui fait qu’ils sont en général de meilleure qualité, en particulier niveau isolation !
Délinquance et dégradation ? Bonjour le cliché ! Dans tout l’est parisien il y a un pourcentage énorme de logements sociaux et pourtant pas de délinquance ou dégradation. Il y a des problèmes dans les quartiers avec 100% de logements sociaux qui sont de fait devenus des ghettos. Mais cela n’arrivera jamais à Vincennes !
Tout à fait d’accord, il suffit d’aller voir la dégradation de la ville d’ivry sur seine . Sans commentaire.
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