Organisée en ligne pour cause de confinement, la prochaine vente aux enchères de la salle des ventes de Nogent-sur-Marne mettra en jeu pas moins de douze lingots d’or ainsi que de nombreux bijoux et pièces de monnaie du même métal. Pour le troisième mois consécutif, l’étude de maître Lucien Paris va tenir la plus grosse vente d’or de France.
Valeur refuge par excellence, l’or a amorcé une nouvelle remontée depuis 2019 et flambe littéralement depuis le début de la crise sanitaire, au point que l’on pourrait presque corréler le nombre de cas de Covid-19 avec le cours de l’or. Pour les héritiers, c’est le moment de sortir les lingots de famille oubliés au coffre. “Les ventes ont beaucoup de succès et les gens nous appellent de partout pour mettre en vente leurs lingots, majoritairement issus de successions”, confie Lucien Paris. Ce vendredi, les lingots mis aux enchères ont été fondus entre les années 1950 à 1970 par Comptoir Lyon Alemand, Les fils de Paul Dubois, Boudet et Dussaix, Léon Martin et la Compagnie des métaux précieux. Pour précision, les lingots sont bien évidemment conservés dans des coffres à la banque et nullement présents à l’étude… De toutes façons, les enchères se déroulent en ligne.
En dehors de ces kilos d’or à la douzaine, estimés entre 45 000 et 50 000 euros pièce, on trouvera aussi des bijoux issus d’une succession et des pièces de monnaie, du Louis d’or 1704 aux pièces de 20, 40, 50 francs. Sans oublier les 115 pièces de 20 dollars américains de différentes époques.
Voir le détail de la vente et les modalités d’inscription en ligne
Les enchères en ligne sont moins intimidantes qu’une salle des ventes
Depuis le reconfinement, c’est le branle-bas de combat à la salle des ventes de Nogent-sur-Marne, pour se réorganiser en 100% en ligne. Chaque objet, qu’il vaille 1 euro ou 100, doit être photographié, détaillé, et les enchérisseurs ne manquent pas d’appeler pour s’enquérir du moindre détail. Il faut aussi augmenter le nombre de collaborateurs pour gérer les demandes, avec par exemple 12 personnes en même temps. L’avantage : le nombre d’amateurs est aussi démultiplié. “Hier, il y avait entre 1000 et 1500 personnes en ligne sur Drouot live et à 19h30, plusieurs centaines d’enchérisseurs étaient toujours derrière l’écran. Nous touchons un nouveau public habitué aux enchères en ligne. Cette forme de vente est aussi complètement désinhibante. Une salle des ventes avec un commissaire priseur, c’est intimidant, cela peut paralyser. Lorsque l’on des derrière son écran, c’est infiniment plus simple. En plus; l’objet de seconde main est très tendance”, relève Lucien Paris. “Ensuite, on a la chance de disposer d’un hôtel des ventes avec une cour, ce qui permet aux acheteurs de passer chercher leurs lots en click and collect.”
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