Logements | | 03/02/2020
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Immeuble évacué à Chennevières-sur-Marne: les sinistrés inquiets

Immeuble évacué à Chennevières-sur-Marne: les sinistrés inquiets

Un immeuble du Bois l’Abbé à Chennevières-sur-Marne a été évacué mercredi après la découverte de fragilités inquiétantes. Dix-sept occupants ont été hébergés pendant cinq jours dans un équipement municipal. Passée l’urgence, la question de leur relogement est désormais le problème numéro 1.

Après cinq nuit passées à la maison des familles, une salle de réception mise à disposition par la municipalité de Chennevières-sur-Marne équipée d’une cuisine et d’une douche, la quinzaine de sinistrés de l’immeuble en péril de l’avenue du Bois doit être conduite vers un hôtel.

Une partie d’entre-eux s’est montrée réticente à l’idée de quitter leur premier lieu d’hébergement. «Jusqu’à présent, c’était la mairie qui s’occupait d’eux mais ils craignent qu’une fois leurs deux semaines de prise en charge hôtelière écoulées, ils n’aient toujours pas de solution et se retrouvent à payer de leur poche», explique un témoin, présent ce lundi après-midi lorsqu’un bus est venu les chercher.

Pour la mairie de Chennevières-sur-Marne, il est inenvisageable de laisser les sinistrés à la maison des familles. «Ce n’est pas un lieu digne pour recevoir des familles avec des enfants», défend Jacques Driesch, maire-adjoint en charge notamment du logement.

Les conclusions de l’expert en attente

Après l’intervention d’un premier expert la semaine dernière, la justice doit nommer un nouveau professionnel pour mener des expertises plus approfondies et déterminer la cause du sinistre. Selon les dires de pompiers présents sur place lors de l’évacuation des riverains et de plusieurs résidents, l’immeuble aurait subi des dégradation (notamment une rupture de canalisation) lors des travaux de construction d’un bâtiment sur une parcelle voisine, à Champigny-sur-Marne, juste à côté du lycée professionnel Gabriel Péri. «Le promoteur aurait alors négocié avec les copropriétaires une forme de dédommagement en nature à savoir un ravalement de façade», ajoute l’élu, indiquant par ailleurs, après recherche dans les archives de ses services, n’avoir reçu qu’un signalement sur cet immeuble, il y a dix ans, pour des problèmes d’humidité.

En attendant les conclusions de l’expert, les sinistrés ont obtenu l’autorisation samedi d’aller récupérer leurs affaires sous la surveillance des pompiers et des services municipaux. Quels que soient les résultats de l’expertise, la municipalité anticipe de longs mois voire des années de travaux et ont donc sollicité les trois bailleurs sociaux de leur territoire (1001 vies habitat, I3F et Paris Habitat). «Paris Habitat semble prêt à trouver une solution pour une famille qui veille à renouveler tous les ans son dossier de demande de logement social mais ça n’est pas le cas pour toutes. Nous allons tenter de faire avancer la situation avec deux réunions importante d’ici la fin de la semaine, l’une avec le syndic et l’autre avec les services de l’État», indique Jacques Driesch.

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