Depuis septembre 2019 à Créteil, les 5 écoles et 2 collèges du Mont-Mesly et de La Habette sont réunis au sein d’une cité éducative. Ce dispositif doit offrir des moyens plus importants à ces établissements situés en quartiers prioritaires de la politique de la ville pour enrayer le décrochage scolaire en s’appuyant sur les partenaires socio-culturels de la commune.
Près de quatre mois à peine après le lancement des cités éducatives dans près de 80 quartiers prioritaires de la politique de la ville dont une vingtaine en Île-de-France, le préfet de région s’est rendu ce mardi au collège Laplace pour communiquer sur ce nouveau label.
«Face à la multitude de dispositifs d’aide, le label des cités éducatives doit permettre de donner de la cohérence. Dans ces quartiers qui cumulent les difficultés, nous avons un défi à relever pour limiter l’accroissement des inégalités. Une enveloppe de 100 000 euros a déjà été débloquée pour lancer les projets des trois cités du Val-de-Marne mais nous pourrons donner de nouveaux moyens à la lumière des retours d’expérience», insiste Michel Cadot, le préfet de Paris – Ile-de-France.
En dehors de Créteil, sont aussi concernées Orly et Champigny-sur-Marne -Bois l’Abbé. Les quartiers nord de Villeneuve-Saint-Georges sont quant à eux impliqués dans un dispositif similaire porté non pas par l’État mais la région.
A Créteil, l’un des premiers objectifs stratégiques présentés ce mardi est une meilleure coordination des acteurs locaux dont le foisonnement est parfois source de confusion. Autre priorité : la parentalité. «Nous souhaitons développer davantage les actions pour permettre aux familles de comprendre les codes de l’école, son fonctionnement, les parcours», explique un membre de comité de suivi de la cité éducative. Concrètement, le collège Laplace a d’ores et déjà mis en place un café des parents pour échanger sur la scolarité de leurs enfants.
Au programme également : la création d’un nouveau groupe scolaire constitué de trois établissements par cycle et le regroupement de la MJC et du cinéma la Lucarne dans un nouvel équipement socio-culturel proche de la médiathèque.
Le projet cristolien passera aussi par des moyens humains supplémentaires. A l’heure actuelle, 3000 enfants et leurs familles se partagent un référent de parcours éducatif. Un poste supplémentaire doit être créé ainsi que des recrutements d’Atsem (les auxiliaires des enseignants en maternelle). De nouvelles initiatives en matière de culture, de sport, de citoyenneté, de santé et de développement durable devraient suivre, à destination des jeunes de la naissance jusqu’à 25 ans. Un comité technique, un comité de pilotage ainsi qu’un observatoire évalueront en temps réel les résultats de ce dispositif.
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