Gel hydroalcoolique à l’entrée du collège, masques pour tous au lycée mais même ambiance de rentrée des classes… Petit tour à Saint-Ouen.
Ce mardi midi devant le lycée polyvalent Auguste Blanqui, c’est la rentrée des secondes. Des groupes d’élèves fument, discutent et se chamaillent : on en oublierait presque la pandémie qui a bouleversé tout le dernier trimestre de l’année passée.“Comme toutes les rentrées, c’est pas terrible quoi. Mais pas plus qu’une autre année”, commente Noah, assis sur un banc, sans masque. Selon lui, ni les profs, ni les élèves n’étaient particulièrement stressés par cette rentrée sous protocole sanitaire. Le protocole, ses potes Fodé et Rayan en rigolent : “Franchement, le masque obligatoire, c’est pas plus mal, on voit moins la tête des profs !”
Au collège Joséphine Baker, Sara, future 4ème, est arrivée devant l’établissement avec plus de 30 minutes d’avance. Oui, elle est stressée, mais pas à cause du COVID-19 : elle veut connaître ses profs, son emploi du temps, et savoir si elle sera dans la même classe que ses copines. La reprise ne lui fait pas peur : elle a suivi les cours en ligne, est revenue au collège en juin, et a continué à travailler pendant les vacances. Un peu plus loin, les nouveaux 5èmes viennent de finir leur premier jour. “On ne va pas pouvoir tenir l’année avec ces masques, il fait trop chaud là-dessous !”, s’exclame l’un d’eux. “On met bien le masque sur le nez !” répète au contraire le surveillant Walid aux 4èmes qui s’apprêtent à entrer, pendant que sa collègue distribue du gel hydroalcoolique à chaque paire de mains.
16h30 devant l’école Jules Vallès. “On va pouvoir souffler”, se lâche Frédéric, père de trois enfants âgés de 1 à 6 ans, qui vient d’enchaîner le confinement et les vacances scolaires avec ses chers petits. Saadati, venue chercher son petit Dalil, abonde et témoigne aussi de son soulagement. “J’étais d’autant plus inquiète que mes deux enfants passent dans des classes charnières, le CP et la 6ème. Là, je suis rassurée!”, confie-t-elle. “L’école maternelle n’a pas mis en place de cours en ligne, seulement quelques feuilles transmises par la maîtresse.”
N'envoyez que des photos que vous avez prises vous-même, ou libres de tout droit. Les photos sont publiées sous votre responsabilité.