A Sceaux, les enseignants se préparent à rentrer masqués

 « Toutes les précautions sont mises en place dans la mesure du possible, néanmoins cela ne va pas être facile de gérer des classes surchargées, avec jusqu’à 36 élèves par classe en lycée, pour éviter que tout le monde ne se contamine. Par ailleurs, toutes les salles ne seront pas toutes équipées de tables individuelles donc le contact sera parfois inévitable, et c’est une angoisse supplémentaire », témoigne Alice, une professeure d’anglais en collège, qui ne se réjouit pas d’avoir à faire cours pendant 7 heures avec un masque.

Voir le protocole sanitaire prévu pour organiser la rentrée des classes

« On a mis en place des vitres en plexiglas devant les comptoirs et les livres rendus par les élèves seront mis en quarantaine quelques jours, puis désinfectés et enfin remis sur les étagères, » détaille de son côté Chrystèle, responsable du centre de documentation et d’information (CDI). « L’accueil des élèves sera aussi réduit et nous pourrons les répartir sur les deux étages du CDI pour se soustraire à une contamination potentielle. »

Alain, professeur d’histoire à la cité scolaire, s’inquiète des conséquences pédagogiques de l’épidémie et des lacunes qui ont pu s’accumuler. « On nous demande de faire une rentrée normale comme s’il ne s’était rien passé et qu’il n’allait potentiellement rien se passer, mais ce n’est pas possible. C’est la méthode Coué! » Et de rappeler que le programme scolaire n’a pas été allégé en dépit d’une situation jugée exceptionnelle.

Globalement, les enseignants veulent toutefois rester confiants. « Nous avons bénéficié d’une formation pour mieux maîtriser nos ordinateurs et les outils numériques à notre disposition, nous sommes maintenant beaucoup mieux préparés qu’avant le confinement du printemps», rappelle Alice.

Les 2 000 élèves de la cité scolaire sont attendus cette semaine.